Date de sortie 23 février 2018 sur Netflix (2h 06min)
De Duncan Jones
Avec Alexander Skarsgård, Paul Rudd, Justin Theroux, Roberet Sheehan, Dominic Monaghan…
Genres Science fiction, Thriller
Nationalités Britannique, Allemand
Musique Clint Mansell
Synopsis
Dans un proche avenir, Leo est barman dans un Berlin en pleine ébullition. A cause d’un accident survenu dans son enfance, Leo perd l’usage de la parole et ne vit plus que pour sa séduisante petite-amie Naadirah. Quand elle disparaît sans laisser de trace, Leo se met à sa recherche et se retrouve dans les bas-fonds de la ville. Deux espiègles chirurgiens américains constituent les seuls indices qui le poussent à affronter ce milieu infernal afin de retrouver son amour.
L’Avis de Liam
Sorti vendredi 23 Février sur Netflix, « Mute » fait déjà parler de lui avec des retours assez médiocres. Mais est-ce que cela est justifié ?
Léo est un serveur muet depuis un accident survenu alors qu’il était enfant. Quand la femme qu’il aime disparaît, il va fouiller tout Berlin pour la retrouver…
Duncan Jones porte ce projet depuis une douzaine d’années et cela se ressent. Il y a une émotivité qui se dégage, notamment dans la quête amoureuse de Léo. C’est un amour sincère et très premier degré qui le pousse, avec une absence de cynisme réellement touchante. Peut-être est-ce cela qui a désarçonné les spectateurs : cet aspect assumé d’un sentimentalisme qui touche ses différents protagonistes, même après des révélations néfastes les entourant ? Il devient difficile de ne pas s’accrocher à leurs motivations et ce malgré certains projets inavouables. On peut lire en chacun la difficulté de s’exprimer, aussi bien dans la parole (l’anglais souvent noyé dans l’allemand, le mutisme du héros) que les actes (les questionnements sur la sexualité et l’accomplissement de fantasmes salvateurs mais déviants concernant quelqu’un).
Pas étonnant alors de voir de nombreux signes de dualité dans le récit comme l’opposition de Léo face à la technologie en tant qu’amish. C’est un point de caractérisation qui s’oublie facilement mais qui explique la plupart de ses motivations tout en trouvant un accomplissement assez touchant. Ici, la voix devient un matériau précieux sentimentalement dans l’écrasement d’un paysage à forte composante métallique. Dans un univers à la nature presque inexistante, c’est son retour vers celle-ci (et surtout sa composante principale) qui aide à s’exprimer le plus sincèrement possible. La prestation d’Alexander Skarsgård s’en voit renforcée, lui qui ne semble au premier abord qu’incarner une figure sans sentiments apparents.
La dualité la plus apparente du film se révélera dans un retournement amer, retournant certaines perceptions tout en ayant été annoncé avec plus ou moins de subtilité dans quelques comportements. On peut même y percevoir l’implication personnelle de Jones, appuyée par un panneau final assez bouleversant par la tristesse qui s’en dégage. Nous ne vous ferons pas l’affront de vous en dire plus sous peine de vous ruiner l’expérience du film. Néanmoins, nous pouvons vous dire que cela permet d’aborder une thématique régulièrement abordée avec une forme d’explosion caractérielle pourtant inhérente à celle-ci.
En cela, les nombreuses critiques entourant « Mute » (surtout celles de la part de certains qui aiment casser sans même chercher à être constructif) relèvent d’une certaine déception. Car si le film de Duncan Jones n’atteint pas la perfection esthétique ou thématique d’un « Blade Runner » ou de sa suite (ce qu’il ne cherche d’ailleurs pas, malgré l’influence sur le décor), il parvient à faire preuve d’émotions dans un univers qui cherche à faire disparaître celles-ci. Bien que son premier degré assumé et les caractérisations de certains personnages floues moralement pourraient en décevoir certains, cela nourrit la force d’une œuvre de SF qui utilise le genre pour toucher à des interrogations grand public avec maturité. Peut-être que « Mute » se verra réévalué après plus de visionnages et de temps pour décanter celui-ci. Pour l’amour du genre qu’offre un cinéaste aussi talentueux que Duncan Jones dans toute sa filmographie, nous croisons fort les doigts…
L’Avis d’Orel
Après Bright et Cloverfield Paradox, c’est au tour de Mute d’être descendu par la critique. A peine sorti le film s’attire les foudres, de la presse avec des critiques mauvaises à l’encontre du film. c’est donc mal barré pour Duncan Jones, qui n’avait pas connu le succès avec Warcraft l’adaptation du jeu-vidéo. Le réalisateur revient avec un film, pour Netlix. Son univers s’inspire de Blade Runner, même si le récit n’est pas le même et heureusement. Cependant le bashing, que subit le film est injustifié. Quelques défauts subsistent, tout de même on ne peut les ignorer mais c’est loin d’être si mauvais que ça.
Dans ce film, nous sommes dans un futur à Berlin exactement. Un visuel proche de Blade Runner, et dans ce monde futuriste il y a cet homme Léo, un homme muet depuis son enfance suite à un accident. Léo est barman, et Naadirah la femme qu’il aime travail avec lui. Un jour elle disparaît, Léo se met à sa recherche et les indices qu’il récolte l’approche toujours un peu plus de la vérité. Cactus Billy un chirurgien, travaillant dans les bas-fonds de Berlin avec son ami pédophile Duck (non ce n’est pas cannard). Ce Cactus Billy a comme souhait de quitter Berlin ,pour retourner aux Etats-Unis, et cet homme est loin d’être un saint pour Léo. Le film de Duncan Jones s’inspire clairement de Blade Runner, dans son visuel, il s’agit dans le film de Duncan Jones d’un homme à la recherche d’une femme dont il est fou amoureux. Comme ça, cela semble tout bête mais le concept fonctionne plutôt bien quand même car grâce à une mise en scène, que maîtrise Duncan Jones plutôt bien.
Ducan Jones est à l’écriture de son scénario, mais il écrit également avec Michael Robert-Johnson et Damon Peoples. C’est d’ailleurs dans son scénario, que le film tiens ses plus grosses lacunes. Principalement dans le traitement des personnages, ça n’aurait pas été de refus d’en savoir un peu sur Léo est se focaliser un peu plus sur son accident qui lui est arrivé étant enfant. Et puis le personnage de Duck, et aussi inutile pourquoi Duck? Et pourquoi, en avoir fait un pédophile? Car cela n’apporte rien au récit. Car au niveau du récit même, beaucoup de choses inutiles. Toutes ces lacunes scénaristique, se ressentent évidemment dans le film on à le droit à des longueurs, mais l’univers reste suffisamment captivant, pour qu’on s’y intéresse. Le film possède vraiment un casting intéressant, ou Paul Rudd joue pour une fois un rôle qui change, de ce qu’il fait d’habitude et ça lui va parfaitement. Alexander Skarsgard, dans le rôle de Léo personnage principal du film, livre une prestation correcte. Justin Théroux joue Duck, l’ami de Cactus Billy. Malgré les défauts, du film cela reste intéressant à regarder, une histoire simple et efficace ou on passe un bon moment.
Bande annonce
Un mauvais film ! Des carences sur tous les plans…