Date de sortie : 10 avril 2019 (1h 41min)
Réalisateurs : Kevin Kölsch et Dennis Widmyer
Acteurs principaux : Jason Clarke, Amy Seimetz, John Lithgow, Jeté Laurence
Genre : Épouvante
Nationalité : Américain
Compositeur : Christopher Young
Remake du film adapté de Stephen King sorti trente ans plus tôt, Simetierre se contente de reprendre très classiquement le scénario impliquant la famille Creed dans des événements morbides autour d’un cimetière pour animaux ressuscitant ceux que l’on y enterre. Jason Clarke (Gatsby le Magnifique, Terminator Genisys, Enfant 44) y joue le rôle de Louis Creed, accompagné de sa femme Rachel, de ses deux jeunes enfants et de leur chat. Leur voisin Jud Crandall est cette fois-ci interprété par John Lithgow (Cliffhanger, La Planète des Singes Les Origines, Interstellar), personnage tout aussi étrange et inquiétant que dans le film de 1989.
Si, dans un premier temps, le film paraît bien trop similaire à son modèle, le remplacement de Gage par Ellie comme victime de la circulation change la donne pour la suite. Le tabou du retour à la vie est certes traité de façon similaire mais à travers la résurrection d’une petite fille en plus du chat. Les réalisateurs insistent davantage sur les actions horrifiques de cette dernière, qui rappelle certaines icônes de films d’épouvante comme L’Exorciste, Esther et Sinister. Les enfants munis de masques représentant des animaux sont cette fois-ci bien plus présents pour renforcer le sentiment de malaise via leur proximité affective avec l’animal mort. Très réussi, le gore participe à l’immersion générale, notamment avec le fantôme de l’étudiant Victor Pascow, complètement défiguré sur un côté du visage.
Le background de Rachel Creed est étoffé concernant sa sœur malade qui hante encore ses nuits. Les flash-back la mettant en scène sont plus prenants et ses cauchemars insistent davantage sur la culpabilité qu’elle a d’avoir provoqué sa mort, notamment avec la séquence du monte-charge avec les mains sortant sur les côtés juste avant son visage, figure démoniaque non sans rappeler Sadako de la trilogie Ring. Le film vaut donc surtout pour sa deuxième moitié, les meurtres s’arrivant pas dans le même ordre et n’étant pas engendrés de la même manière. Sans parler de l’atmosphère morbide qui insiste jusqu’au bout tandis que la famille entière revient vers le pauvre petit Gage Creed alors enfermé dans la voiture par sécurité. Un remake convaincant !