Super 8 de J.J Abrams avec : Kyle Chandler, Joel Courtney, Elle Fanning, Riley Griffiths, Ryan Lee, Gabriel Basso, Zach Mills, Ron Eldard …
Un monstre et des enfants
Synopsis
Été 1979, une petite ville de l’Ohio. Alors qu’ils tournent un film en super 8, un groupe d’adolescents est témoin d’une spectaculaire catastrophe ferroviaire. Ils ne tardent pas à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un accident. Peu après, des disparitions étonnantes et des événements inexplicables se produisent en ville, et la police tente de découvrir la vérité… Une vérité qu’aucun d’entre eux n’aurait pu imaginer.
Troisième long métrage après Mission Impossible 3 et Star Trek, Super 8 est le film le plus personnel du réalisateur et pourtant ce dernier s’inspire des films des années 70,80 l’époque Spielberg, Dante etc… Abrams filme des ados témoins d’un spectaculaire accident ferroviaire qui changera leurs vies à jamais. Ambiance 70’s pour ce film fabuleux, un film de S.F comme on en voit très peu et qui fait plaisir à voir. Une brochette de jeunes et talentueux comédiens,qui débutent pour la plupart. Un groupe d’amis équipé d’une caméra Super 8, tourne un petit film d’horreur dans une petite gare de leur petite ville ,c’est ce soir là qu’un événement va tout chambouler dans leur vie et dans leur ville.
Grâce à une magnifique mise en scène J.J Abrams, offre des scènes inoubliables : rien que la scène du train au début est spectaculaire, courte, mais totalement efficace. On pourra aussi retenir les scènes comme celle de la station service ou encore celle où un homme travaille en hauteur pour réparer des câble électriques. Tout comme Lost ou Cloverfield dont il était producteur, Abrams ne nous montre pas immédiatement le monstre, les premières scènes où il attaque. Il est toujours caché, on ne le voit que très vaguement à la station essence par exemple. Ce talent de mise en scène, est indéniable et chaque scène est importante. Si le film est un hommage, il s’en inspire par son époque ,mais aussi bien évidemment par certains films comme E.T par exemple. Puis il ne faut pas oublier que Steven Spielberg est à la production, et la touche est visible. Le reproche qu’on pourra faire dans cette réalisation quasi-parfaite, ce sont les Lens-Flare devenues une sorte de marque de fabrique du réalisateur assez néfaste. Car même si les lens-flare rendent bien à quelques scènes, le fait qu’il en abuse, gâche un peu le plaisir. La scène de l’accident de train en est bourré, et c’est beaucoup trop. Si on peut croire que le monstre est méchant, pas tant que ça… c’est un extra-terrestre en réalité qui ne cherche qu’à retourner sur sa planète, il ne tuera que ceux qui lui ont fait du mal, comme les militaires, dans la scène du bus par exemple. Des clichés très peu visibles, où la mise en scène de Abrams est ultra maîtrisée. Disposant d’une magnifique photo, le film augmente en qualité.
Le scénario est de J.J Abrams, avec des inspirations et dans l’écriture de ses personnages, il les gère parfaitement, il arrive à traiter des personnages attachants ,surtout les enfants. La relation entre Joseph et son père, est très bien retranscrite : ce dernier, triste d’avoir perdu sa femme, doit gérer la panique en ville, laissant à l’écart son fils aussi mal que lui. Les enfants comme les adultes, sont très bien écrits. Le casting dispose de Kyle Chandler dans le rôle de Jackson le pére de Joseph, un rôle qui lui va parfaitement.Joel Courtney qui joue Joseph s’en tire à merveille , ses amis l’appel Joe. On retrouve aussi au casting Elle Fanning, Ryan Lee, Riley Griffiths, Gabriel Basso et Zach Mills dans le rôle des enfants, des prestations parfaites pour l’ensemble. A la musique Michael Giacchino compositeur attitré de Abrams, des partitions émouvantes et entraînantes ,un vrai plaisir à entendre. Revu en blu-ray, c’est toujours un plaisir à regarder, un hommage réussi que signe Abrams avec brio.
Bande annonce