Date de sortie : 1987 (1h45)
Réalisateur : Claude Lelouch
Casting : Pascal Gilbert, Jean Yanne, Patrick Bruel, …
Genre : Drame, Polar
Nationalité : France
Synopsis : Receleur de son état, Simon Vérini se voit confier, par un jeune truand surnommé « Mozart », le butin d’un hold-up chez Cartier. Mais la transaction tourne mal : sa femme est tuée sous ses yeux et il est accusé du vol. Simon se retrouve en prison pour 10 ans, après avoir toutefois eu le temps de confier sa fille, Marie-Sophie, à un collège suisse. Lorsqu’il sort, il n’a qu’une idée en tête : se venger…
Critique : Plus besoin de présenter Claude Lelouch tant la mention de son nom rappelle tout un pan du cinéma français. Néanmoins, il reste intéressant de replonger dans sa filmographie, surtout quand on a l’excuse de sorties d’éditions physiques de ses titres, comme ici avec « Attention bandits ! » chez Métropolitan. L’histoire trouve son intérêt dès la trahison qui se fait, mise en scène avec tragédie par Lelouch dans un style qui rappelle De Palma et son « Obsession » par exemple. Le tourment de Simon Vérini se crée par sa perte qui servira de moteur de regret tout au long de la narration.
C’est d’ailleurs l’émotivité qui frappe dans le récit, en particulier par ces conversations épistolaires entre Vérini et sa fille, maintenant une forme de distance physique qui sied à l’amertume du héros. Leurs retrouvailles présentielles font attendre un vacarme sentimental mais le récit préférera prendre d’autres orientations, ce qui risque d’abandonner certains spectateurs en chemin. Pourtant, l’intérêt se maintient, surtout grâce à un casting plutôt bon en général. C’est dans leurs failles de jeu que se trouve d’ailleurs le charme d’un long-métrage plutôt convaincant dans le traitement de ses protagonistes.
Si l’on peut rester sur sa faim par la conclusion, « Attention bandits ! » s’avère au final assez bon, en particulier quand il se repose sur ses acteurs et leur réappropriation de figures criminelles qui auraient pu tomber dans quelque chose de plus cliché. Les fulgurances du film parviennent à maintenir une attention totale, en particulier dans le tragique de son ouverture. De quoi faire une bonne entrée en matière dans le cinéma de Lelouch, surtout au vu de l’édition fournie par Metropolitan.