Date de sortie : 2021 (1h35)
Réalisateur : Carlos Lopez Estrada
Casting : Tyris Winter, Marquesha Babers, Maia Mayor, …
Genre : Comédie, Drame, Musical
Nationalité : États-Unis
Synopsis : Les vies de 25 jeunes habitants de Los Angeles s’entrecroisent pendant une chaude journée d’été.
Critique : Qu’il fait du bien de voir pareil film par ces températures de plus en plus fraîches pour nous rappeler de la chaleur qu’une belle journée d’été peut vous amener ! Cette comparaison peut sembler hasardeuse mais le film de Carlos Lopez Estrada appelle déjà à un aspect ensoleillé, comme dans la luminosité avec laquelle Los Angeles sera illuminée tout au long du film. « Summertime » porte en ce sens bien son nom tant il dégage une beauté estivale, presque toute aussi belle que ses nombreux personnages qui font battre le cœur de la narration.
Cette dernière s’avère ainsi disparate, passant de protagoniste en protagoniste pour mieux développer un regard large sur la ville, ses habitants, leurs peines et leurs joies avec une énergie folle. Pourtant, le film s’inscrit pleinement dans les thématiques de ces jeunes confrontés à leurs doutes, sur leur avenir, le regard des autres par leurs expériences de vie, etc. Il se développe un cri déchirant de véracité ainsi qu’une lettre d’amour à tous ces destins qui se croisent et se décroisent avec une virtuosité si folle qu’elle sait se montrer particulièrement sensible.
L’usage de l’art devient alors vital, un besoin indispensable pour pouvoir faire ressortir tout ce qui a été intériorisé, retenu, aussi bien cri de colère que lettre marquée de l’humidité des larmes. Dans un film déjà aussi réussi, ces instants autres sonnent comme des fulgurances d’une perfection émotionnelle forte. L’inquiétude ne peut plus se résigner à une amertume sourde qui ronge nos personnages mais se doit de ressortir, avec un éclat aussi puissant que le long-métrage en général. Il y sonne une revanche sur le monde, surtout dans la quête de place permanente qui semble lier tout un chacun, quel que soit ce refuge où pourrait se loger cet épanouissement.
Quel dommage alors de ne pas avoir découvert ce « Summertime » plus tôt tant le film de Carlos Lopez Estrada a tout du coup de cœur par sa manière de faire battre le nôtre à vive allure. Sa sortie en édition physique devrait réparer l’injustice de la discrétion que connaît un film aussi vibrant et chargé en tous sens, véritable feu d’artifice cinématographique qui capte aussi bien une ville qu’une génération remplie d’espoirs et de doutes…