Kubo est un être aussi intelligent que généreux, qui gagne chichement sa vie en sa qualité de conteur, dans un village de bord de mer. Cette petite vie tranquille, ainsi que celle de ses compagnons Hosato, Hashi et Kamekichi va être bouleversée quand par erreur il invoque un démon du passé. Surgissant des nues cet esprit malfaisant va abattre son courroux sur le village afin d’appliquer une vindicte ancestrale.
Dans sa fuite, Kubo fait équipe avec Monkey et Beetle, pour se lancer dans une épopée palpitante afin de sauver sa famille et percer le secret de la chute de son père, le plus grand samouraï que le monde ait jamais connu. À l’aide de son Shamisen– un instrument musical magique-il va affronter toutes sortes de dieux et de monstres, notamment le terrible Moon King assoiffé de vengeance ainsi que les affreuses sœurs jumelles afin de dénouer le mystère de son héritage, réunir sa famille et accomplir sa destinée héroïque.
En voyant Kubo et l’armure magique je ne m’attendais pas à une telle claque mais ça en est réellement une. Kubo et l’armure magique peut paraître moche aux premiers abords mais nous sommes tellement habitué aux têtes format Pixar que quand ça change et en réalité la stop motion du film est vraiment éblouissant, terriblement beau c’est vivant c’est original c’est super bien fait.
Le film a demandé plus de 2 ans de travail Kubo a nécessité le travail de nombreux techniciens qui ont dû relever des défis inédits dans l’animation. Par exemple, 35 animateurs travaillaient d’arrache pied sur 70 plateaux différents et le personnage principal, Kubo, possède 11 007 expressions de bouches, 4 429 expressions de sourcils, et un total de 23 187 visages. Le film possède les plus grands ainsi que les plus petites impressions en volume du monde : respectivement, la tête de Kubo pour les gros plans, et la tête de Madame Singe pour un plan large où elle est dans la main du squelette. L’armature d’un personnage prend également des semaines à être créée. Une fois la marionnette type réalisée, on en reproduit plusieurs modèles.
Après Coralie, L’étrange pouvoir de Norman ou Les Boxtrolls, Kubo est le seul film de ce studio qui me convint réellement d’un début à sa fin.
*Quand on sait le travail, la minutie qu’il fallut avoir pour créer cet univers je suis impressionné, un film d’animation qui a un scénario riche permettant d’aborder des thèmes comme: L’amour, le courage, l’acceptation de la différence ou la recherche de soi. Revenant à une époque de Japon médiéval intégrant des mythes et légendes et monstres en tout genres. La dimension spirituelle du film a une place importante qui donne une puissance en plus au tout.
La magie du film opère car tout est d’une fluidité ahurissante, c’est un film profond qui par ses ennemis sait être à la fois drôle et terrifiant et qui par ses moments de bravoure nous en met toujours plein la vue et à par moment une intensité extrême.
L’intérêt d’un film d’animation c’es sa capacité à conter des histoires inoubliables, captivantes et profondément humaines. Le studio Laïka s’est surpassé une nouvelle fois sur tous les plans avec une générosité de chaque instant et une intelligence rare dans un film qui se permet, on l’oublierait presque, de proposer un univers original à l’heure des licences à tout va.
l’univers sombre, adulte et incroyablement séduisant belle promesse d’une oeuvre joliment inspiré par la mythologie asiatique, terreau immensément fertile pour l’imaginaire.
L’épouvante est cependant bien là dans l’oeuvre et sait nous amener la terreur avec brio surtout venant des plans des horribles tantes prêt à en venir à bout de leur cher neveu et de son dernier oeil.
Le réalisateur Travis Knight est un grand admirateur de l’univers de Tolkien, de la mythologie grecque et nordique, des mangas en passant par Steven Spielberg, Akira Kurosawa, ou Hayao Miyazaki. Ils ont été sa source d’inspiration pour donner à Kubo l’ampleur d’une grande fresque en film d’animation et tout ce qu’il a exploité dans ce film a été honoré. Pour les enfants se sera un film d’animation de qualité qui les divertira comme jamais et leur en mettra pleins les yeux pour les adultes on y retrouvera des taches d’humour non regrettable et qui apporte un peu de légèreté à une oeuvre pour les 90 pour cent sombre, d’une beautée absolue dont le scénario simple mais efficace permet au film de briller. Juste une petite perle qu’il ne vous faut pas manquer.