The Cloverfield Paradox de Julius Onah
Fiche Technique :
Réalisateur : Julius Onah
Casting : Elizabeth Debicki, Gugu Mbatha-Raw, David Oyelowo, Daniel Bruhl, Chris O’Dowd, Ziyi Zhang, Aksel Hennie et John Ortiz
Budget : 40 000 000$
Date de sortie : 5 février 2018
Genre : Science-Fiction, Thriller
Nationalité : Américain
Durée : 1h42 min
Synopsis : Après un accident avec un accélérateur à particules, une station spatiale américaine découvre que la Terre a disparu. Les résidents de la station vont alors être confrontés à l’étrange présence d’une autre station spatiale tout près de leur position.
La surprise de la semaine, la bande-annonce débarque au Super-bowl et puis le lendemain le film est disponible sur Netflix. Faut dire qu’on ne s’y attendait pas, le film ,on l’attendait pour avril, et puis bah finalement il est disponible. Le film avait réussi une promo d’enfer, pour 10 Cloverfield Lane eh bien là , il a fait encore plus fort puisque la bande-annonce débarque quelques heures avant que ce dernier ne soit disponible, sur la plate-forme. J’étais impatient de le voir, une de mes attentes de l’année; bon j’avoue que que l’expérience aurait été plus immersive sur grand écran mais bon, sur Netflix c’est aussi en toute légalité. Le film est signé Julius Onah, qui signe son deuxième film, et malgré le peu d’expérience, il gère très bien sa réalisation. La franchise Cloverfield quant à elle, n’a pas fini de nous surprendre, l’aventure produite par J.J Abrams en 2010 est réalisé par Matt Reeves nous faisait découvrir un monstre détruisant New-York, filmer en found-footage. Puis il eut en 2016, il eut 10 Cloverfield Lane, un huis-clos restant dans le même esprit mais qui n’a aucun lien, un film réalisé cette fois-ci par Dan Trachtenberg. Cette-fois Julius Onah, nous offre un pur film de S.F, qui donne suite au premier film .Le film divise est c’est bien normal. Ce nouveau volet tant attendu, est t-il, un bon produit ou un simple film de S.F de plus?
Sept membres d’équipage sont à bord, du vaisseau le « Cloverfield Paradox« , ils sont à bord pour sauver la planète avec l’aide d’un accélérateur de particules. Les tentatives sont toujours vaines, puis au moment où l’équipage pense avoir réussi ,une explosion se produit. L’explosion ayant endommagé le vaisseau, ils doivent tout faire pour sortir de ce pétrin. Hélas ce n’est pas le seul problème, car ils ne peuvent plus voir, la terre : celle-ci a disparu. Ils s’aperçoivent plus tard, qu’ils ont été transportés, dans une autre dimension provoquant ainsi un incident sur terre. Durant le film, on nous montre ce qui se passe sur terre, et ce que l’accélérateur de particules à produit. Loin d’un film comme Alien ou Life, il n’y a aucun monstre à bord. Le seul danger c’est le vaisseau lui-même qui part en morceau. Puis des évènements dûs à la téléportation, dans l’autre dimension se produisent. Une femme est retrouvée dans le mur, du vaisseau des câblages lui transperçant le corps. Elle viendrait d’une autre dimension. On s’aperçoit, que la téléportation à téléporté des objets dans le corps même, d’un des membres de l’équipage. Julius Onah change un peu le genre, en n’incluant aucun monstre à bord. Et pourtant les monstres, sont aussi une base de la franchise. Cependant ,pas de monstres certes, dans le vaisseau mais… Dans 10 Cloverfield Lane on nous montrait, que les monstres n’étaient pas ce que l’on croyait. Le thème est différent, mais pas moins percutant. Même, il y a de bonnes idées, le réalisateur opte souvent pour la simplicité, notamment dans le traitement de ses personnages. Le film dans sa mise en scène, possède sa propre ambiance où on ne s’attend pas à ce qui peut arriver. Pourtant le lien avec le premier, se devine facilement, mais ça ne gâche pas le plaisir. Le peu de scènes sur terre, sont plaisantes et nous permet de voir l’impact causé par le vaisseau. Une réalisation qui reste efficace, pour un film de S.F, qui sort des sentiers battus dans ce qu’il propose. Si Netflix ne propose pas toujours des films intéressants, on ne peut ,nier les qualités nombreuses de ce dernier. S’inspirant de certains codes, ce film de S.F néanmoins propose un film plus qu’intéressant.
Les scénaristes Oren Uziel et Doug Jung, se penchent de prés aux évènements se déroulant sur terre, mais moins sur les conséquences sur terre… mais ce n’est pas un défaut. Il manque quelque chose, au niveau du traitement des personnages, si le personnage de Hamilton est bien travaillé, les autres n’ont aucun travail d’écriture sur le personnage. Je pense qu’il y aurait pu y avoir des choses à dire, sur eux, leur vie extérieure, mais l’écriture ne se focalise que sur Hamilton comme si il n’y avait qu’elle qui comptait dans le film. Sinon le film s’en sort, très bien dans son récit quelquefois maladroit, mais dans l’ensemble plus qu’appréciable. Au casting l’excellent Daniel Brühl, Gugu MBatha-Raw, David Oyelowo, Chris O’Dowd, John Ortiz, Aksel Hennie et Elizabeth Debicki peu connus pour beaucoup ,hormis Daniel Brühl, qui sera le plus connu. Des prestatations convaincantes, et beaucoup de talent. La franchise a encore beaucoup à dire, puisque Overlord , le quatrième volet qui se déroulera durant la seconde guerre mondiale, sortira en fin d’année peut-être sur Netflix aussi. En tout cas pour ce qui est de Cloverfield Paradox, on tient sans doute le film, de S.F de l’année.
En 2008 sortait »Cloverfield » réalisé par Matt Reeves. Le film nous présentait l’attaque de la ville de New-York par un monstre géant. Tout le long-métrage était filmé en fond footage. J’ai personnellement beaucoup aimé le film, de part la qualité de ses effets spéciaux et de son immersion. En 2016 : sorti de nul part, sortait »10 Cloverfield Lane », réalisé par Dan Trachtenberg. Le long-métrage n’était cette fois-ci plus un fond footage, mais un huit clos. Porté par une superbe mise en scène, un casting parfait et des petits easter eggs qui nous rappelait le premier Cloverfield, ce 10 Cloverfield Lane avait sut apporté de la nouveauté à la saga, tout en élargissant cet univers.
Pendant un certain temps, on entendit parler d’un 3ème opus. Jusqu’à la diffusion d’une bande-annonce durant le Superbowl de 2018. Les rumeurs qui disaient Netflix se seraient offert le film sur sa plateforme. Cette rumeur se vérifia. Mais là où Netflix a frappé fort, c’est qu’à peine, la bande-annonce fut dévoilée que le film était déjà disponible sur Netflix. Le service de SVOD a vraiment frappé un grand coup en terme de marketing, car 24h avant la diffusion du trailer, très peu de monde était au courant de l’existence de ce film.
Malheureusement, on comprend pourquoi le long-métrage n’est pas sorti.
The Cloverfield Paradox, nous raconte l’histoire de 7 cosmonautes qui à l’aide du Shepard (un accélérateur à particules) doivent essayer de trouver une nouvelle source d’énergie pour la Terre qui en a diablement besoin. Encore une fois, on peut saluer la prise de risque de J.J Abrams, qui essaye vraiment pleins de genre différents pour cet univers cinématographique. Malheureusement, cette prise de risque ne vient pas prêter main forte au long-métrage de Julius Onah.
Les 30 premières minutes sont vraiment de qualité, car Julius Onah instaure une véritable ambiance (grâce au sublime thème qui sert d’introduction au film), le contexte est plutôt bien planté. C’est après ces 30 minutes, que l’on s’ennuie ferme devant ce film. On a vraiment l’impression que le long-métrage dure 3h. Il s’ensuit des périphéries qui n’ont ni queue, ni tête. Les personnages sont aussi attachant que Slipknot dans Suicide Squad (désolé, je n’ai pas réussi à trouver mieux). La fin est ultra prévisible. Le long-métrage essaye de traiter de sujets intéressants, comme : la cohabitation de plusieurs ethnies à bord de la station spatiale. Dans le contexte du film, certains pays pensent sérieusement à en envahir d’autres (comme la Russie qui envisage d’envahir les U.S.A). Des sujets vraiment intéressants qu’il aurait été intelligent de développer, ce qui aurait accentué la paranoïa dans laquelle se trouve les personnages. Niveau casting, les acteurs et actrices s’en sortent plutôt bien, malgré que leur prestation ne soit pas vraiment mémorable. Seul le génial Daniel Bhrul arrive à tirer son épingle du jeu.
Pour résumé »The Cloverfield Paradox », c’est beaucoup de bruit pour pas-grand-chose. Je n’ai volontairement pas développé ma critique, car cela m’obligerait à spoiler pour expliquer ce qui ne va pas dans ce long-métrage.
Apparu par surprise sur Netflix, le troisième volet de « Cloverfield » s’est attiré des premiers retours assez froids. Est-ce que cela est justifié ?
Une équipe internationale part dans l’espace pour une expérience censée permettre de récupérer des ressources énergétiques précieuses. La situation va rapidement dégénérer alors que tout semble être un succès…
Le mystère est un ingrédient clé de la saga « Cloverfield ». Le premier avait fait parler de lui avec sa bande-annonce mystérieuse au Super Bowl ainsi qu’un marketing digital prenant. « 10 Cloverfield Lane » avait sorti son trailer peu de temps avant sa sortie et bénéficiait également d’une campagne internet passionnante. Ce « Cloverfield Paradoxe » a également joué la carte de la sortie unique avec sa diffusion inattendue sur Netflix. Néanmoins, son court teaser annonçant des réponses faisait assez peur. Là où les deux précédents volets (ainsi que la plupart des productions Bad Robot) trouvent une force dans leurs questions laissées en suspens, ce troisième film aurait pu souffrir de cette promesse d’éclaircir ce qui était beau dans le noir.
En cela, le film désarçonne. Sans spoiler ses liens avec les autres épisodes, on peut dire qu’il établit des chemins avec le passé tout en justifiant de futures suites. Le chemin scénaristique s’attarde au final assez peu sur cela, expliquant surtout les implications du film dans une séquence plus au début de métrage. Il y a donc de quoi encore faire des théories (notamment des liens avec d’autres films de science-fiction récents) et garder une part d’inconnu tout en illuminant un peu certains points. On sent ainsi les quelques réécritures du scénario pour raccrocher ce « Cloverfield Paradoxe » aux autres volets. Mais là où « 10 Cloverfield Lane » faisait ressentir cela dans ses dernières minutes, cette sensation se retrouve plus éparpillée dans tout le récit.
Si l’on joue la carte des comparaisons, « The Cloverfield Paradoxe » souffre de ses « modèles ». L’écriture de personnages de plusieurs pays face à un danger « apocalyptique » était ainsi plus élaborée dans « Sunshine » ou même dans le récent « Life » grâce à une écriture dans l’action dès la première séquence. On pourrait également reprocher une mise en scène moins marquante que ses deux prédécesseurs. Là où « Cloverfield » prenait le modèle du found footage pour montrer une Amérique post-11 septembre chaotique et « 10 Cloverfield Lane » jouait de son aspect claustrophobe, ce troisième volet manque d’un véritable parti pris.
Néanmoins, les allers-retours entre ces deux terrains permet de souligner l’urgence de la situation dans l’espace ainsi que le danger imminent sur la planète. Les quelques autres effets du métrage sont accrocheurs et soulignent la perte de repères de nos protagonistes face à une situation qui les dépasse. Dans sa manière d’aborder ses paradoxes et son principal point de scénario, le film attire l’intention et intrigue, appelant à cette quête de réponses propres aux productions de J. J. Abrams. Au final, cette sensation de doute constant et d’un inconnu dangereux de par l’absence de connaissances dessus est propre à notre société actuelle qui a besoin de réponses pour se sentir rassurée.
« The Cloverfield Paradoxe » est en cela un thriller de science-fiction prenant. Une fois ses quelques défauts mis de côté, il est facile d’être happé par les interrogations qu’il pose et les liens avec le restant d’une saga passionnante sur son fond. Si la forme aurait pu être élaborée, on ne peut qu’être intrigué par la manière dont les « Cloverfield » évolueront dans le futur et ce qu’ils pourront continuer à dire sur notre société et notre peur de ce que l’on ne connaît pas…
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