Date de sortie : 2021(1h40)
Réalisateur : Taylor Sheridan
Casting : Angelina Jolie, Finn Little, Jon Bernthal, …
Genre : Thriller
Nationalité : États-Unis
Résumé : Un jeune garçon est témoin du meurtre de son père en lisière d’une immense forêt nationale. Traqué par des tueurs à gages décidés à l’empêcher de parler, il rencontre rapidement dans la nature une femme pompier expérimentée et spécialiste des techniques de survie qui propose de l’abriter dans sa tour d’observation. Lorsque les tueurs à gages incendient la forêt pour effacer leurs traces, le duo va devoir affronter de terribles flammes pour espérer échapper à la mort et à leurs poursuivants.
Critique : En quelques années, Taylor Sheridan est devenu un scénariste reconnu dans le cinéma américain au point que sa simple présence à l’écriture d’un film constitue un argument augmentant l’intérêt pour ce dernier. Sa plume constitue ainsi l’une des grandes forces de titres tels que Sicario , sa suite La guerre des Cartels , Comancheria ou encore Wind River qu’il avait déjà réalisé. Ce nouveau passage derrière la caméra avait donc de quoi largement intriguer, sans oublier la présence d’un casting généreux (Angelina Jolie, Nicholas Hoult, Jon Bernthal ou encore Aidan Gillen). Et si le résultat n’a pas nécessairement l’impact attendu, il se révèle néanmoins intéressant.
Le film s’inscrit dans une veine de thriller racé et sombre cohérent thématiquement avec une certaine représentation de la violence américaine au cœur des écrits de Sheridan. Il y a ainsi une brutalité parfois estomaquante au cœur de l’intrigue, une sécheresse qui ne laisse personne indemne par son traitement. On sent la volonté de capter une sauvagerie humaine dans des personnages corrompus ou devant faire face à une fureur aussi implacable que la nature elle-même. En mettant en opposition lors de sa dernière partie les flammes de l’incendie à celles de tueurs animés par leurs cruautés (et bien aidés par l’interprétation de Gillen et Hoult), Those who wish me dead semble vouloir évoquer une rage que l’on ne peut pas espérer affronter mais à laquelle juste survivre assez longtemps.
Le long-métrage amène alors divers regards dont celui d’Hannah, toujours traumatisée par un événement qui la suit comme un boulet. Cette confrontation se révèle donc symbolique mais ne trouve pas assez d’épaisseur pour être réellement brossée narrativement. Cela se révèle dommageable vu les qualités d’un scénario portant plus le film que sa mise en scène, plutôt bonne mais peu aidée par quelques effets plutôt moyens. Néanmoins, il n’y a pas besoin de creuser bien loin pour trouver des qualités au résultat final.
En effet, si Those who wish me dead n’est pas la claque espérée, il n’empêche que le film fonctionne plutôt bien dans ses propositions, notamment grâce à une narration intéressante et marquée dans ses thématiques. On continuera donc d’attendre avec une certaine impatience les futurs projets de Taylor Sheridan au vu de son talent toujours aussi présent.