Résumé du film
Bastien, un jeune garçon solitaire et introverti de dix ans, découvre un livre extraordinaire et différent de tous les autres livres qu’il a pu lire : L’histoire sans fin. Au fil de sa lecture, Bastien est prit par cette histoire s’étendant de pages en pages. Un livre peuplé d’extraordinaires créatures vivant dans un monde merveilleux : Fantasia. C’est alors qu’un terrible danger menace ce monde, le néant, force destructrice faisant disparaitre petit à petit les morceaux de Fantasia et aussi ses occupants. Afin de résoudre ce problème, les habitants font appel à Atreyu, un jeune guerrier ayant l’apparence d’un enfant, devant trouver un remède pour l’impératrice du royaume, seule et unique espoir de Fantasia.
Infos sur le film
Réalisé par Wolfgang Petersen
Avec Barret Olivier, Noah Hathaway, Tami Stronach
Genre : Aventure, Fantastique
Film Américain, Allemand
Durée du film : 1h35 environ
Anecdotes sur le film
-Le personnage de Falkor, le dragon porte bonheur, est une créature de 13 mètres de long qui a été motorisée. Recouverte d’une fourrure rose et d’écailles en plastiques, une tete mesurant un mètre, le résultat à l’écran est saisissant.
-Parce qu’il considérait cette adaptation en film mauvaise, Michael Ende, l’auteur de l’ouvrage original a refusé d’être crédité au générique de fin du film. Son nom apparaitra cependant en tout petit.
-L’acteur Noah Hataway a joué de malchance pendant le tournage. Tombé à plusieurs reprises en apprenant à monter à cheval, piétiné par son destrier, l’acteur aura même frôlé la mort. Lors de la scène se déroulant dans les marécages de la mélancolie, la jambe de l’acteur s’est retrouvée prise dans l’ascenseur « qui permettait d’avoir la sensation que les marécages était des sables mouvants » et l’acteur a été attiré dans l’eau. Par ailleurs il aura aussi failli perdre son œil droit lors de sa scène d’affrontement face à la créature Gmork qui heurta accidentellement son visage.
-Dans le roman, Atreyu est censé être un personnage à la couleur verte « d’après l’acteur, il ressemblait à un champignon ». Les essais maquillages étant peu concluant dans la version filmique, il sera représenté par un garçon ordinaire.
-La scène de la mort d’un des personnages central du film a été classée cinquième dans le top 11 des scènes les plus tristes de notre enfance.
-L’histoire sans fin a été à sa sortie, le film le plus cher produit en Allemagne.
-Le film a été tourné en studios, dans la banlieue de Munich, et à Vancouver.
-Pour des raisons de traduction en anglais, le monde de Fantastica devint Fantasia.
L’histoire sans fin c’est d’abord un roman allemand écrit par Michael Ende et paru en 1979. Composé de 26 chapitres, il nous conte l’histoire de Bastien Bux, un petit garçon dérobant dans une librairie un livre intitulé L’histoire sans fin. Au fur et à mesure de sa lecture, Bastien se retrouvera lui-même faisant partie de la quête d’Atreyu, jeune guerrier dont le but est de sauver le monde merveilleux de Fantasia. Un véritable succès littéraire, quelques temps plus tard, une adaptation filmique se fera. Même si le succès du film sera mitigé, il demeurera au fil des années une véritable référence en matière de film fantastique pour enfant. L’histoire sans fin c’est un film qui ne s’oublie pas, le plus beau des films pour enfants, le plus magique, le plus féérique, extraordinaire, prenant, palpitant, émouvant, un vrai chef d’œuvre du cinéma. L’histoire sans fin c’est surtout un film qui bouleverse autant qu’il encourage ceux qui n’osent pas affronter le monde extérieur. Ce n’est pas un film, c’est une vraie poésie à lui tout seul. Installez-vous confortablement dans votre canapé, et préparez-vous à voir un film qui vous transportera dans le monde merveilleux de Fantasia.
Au commencement
Le générique du film vient juste de commencer que déjà il bouleverse de par ses nuages orangés, commençant petit à petit à devenir bleutés, menaçants, apparaissent aussi des cendres de volcans, porté par une musique qui, petit à petit fait son entrée, LE classique des années 80, Neverending story du chanteur Limahl. De ce ciel menaçant par cette fumée et ces nuages sombres, apparait une lumière orangée, presque métaphorique de l’espoir dans ce monde où les ténèbres semblent prendre le dessus sur le bien. On ne sait pas ce qu’il se passe, en ces quelques secondes, on est déjà captivé par l’atmosphère qui règne pendant le générique. On a cette sensation d’être transporté dans un rêve. Puis la musique disparait, laissant apparaitre notre personnage principal, Bastien, se réveillant subitement à cause d’un cauchemar. On se rend compte que le générique était un autre monde, le monde d l’imaginaire. Ici, nous sommes dans le monde réel. Nous faisons la connaissance de notre héros qui tiendra une place importante pendant toute la durée du film.
« Les histoires que tu lis, sont sans dangers ».
Bastien Bux est un petit garçon dont beaucoup d’autres personnes pour s’identifier à lui. Bastien est un garçon introverti, solitaire ayant du mal à dialoguer avec son père. Nous apprenons que la mère de Bastien est décédée. Pendant son petit déjeuné, il a une discussion avec son père qui a eu un appel du professeur de mathématique de Bastien qui semble ailleurs pendant les cours, dessinant des licornes sur ses cahiers. Bastien est un rêveur, toujours dans la lune ou plongé dans un roman dans lequel il peut s’évader. Ce petit garçon semble ne pas avoir les pieds sur terre, son père lui fait d’ailleurs cette remarque. Il doit affronter ses problèmes. On comprend par la suite pourquoi Bastien est constamment en retard. Il est la tête de turc de trois jeunes garçons de son école l’humiliant constamment. Alors qu’il allait sur le chemin de l’école, cette petite bande souhaite mettre Bastien dans une beine à ordure. Par chance, il s’abrite chez un petit libraire, Monsieur Koreander, propriétaire de la librairie étant en train de lire un livre qui subjugue Bastien. Se livre s’intitule L’histoire sans fin, un livre qui n’est pas comme les autres, il est dangereux. Malgré la mise en garde du libraire, Bastien dérobe le livre et se cache discrètement dans le grenier de son école pour commencer à le lire. C’est là que, tout comme le jeune garçon racontant l’histoire, nous plongeons dans un monde imaginaire peuplé de créatures extraordinaires.
« Allons Bastien tu es assez grand pour comprendre que tu dois arrêter de vivre dans les nuages et qu’il faut commencer à avoir les pieds sur terre ».
Le livre raconte une histoire se passant dans un monde, Fantasia. Nous découvrons dans une foret d’étranges créatures : une chauve souris géante paresseuse, un elfe, un escargot de course et son maitre. Ses personnages qui ont installés leur campement dans la foret sont rejoint par une autre créature, le mangeur de pierres, un golem se baladant sur un vélo en pierre. Ces créatures semblent vouloir se rendre à la tour d’Ivoire, le cœur de Fantasia où vit l’impératrice du royaume. Quelque chose menace le monde de ses créatures, le néant, dévastant tout ce qu’il touche, ne laissant aucune trace. Seule l’impératrice peut sauver le monde de Fantasia. Arrivés à la tour d’ivoire, nos créatures apprennent une terrible nouvelle. Une maladie mystérieuse a touchée l’impératrice. Mal étrangement lié au néant. L’impératrice, seul et unique espoir, se meurt. C’est alors que les habitants du royaume ont une alternative, Atreyu, un jeune guerrier chassant le buffle pourpre dans les plaines. Son but, trouvé un remède pour soigner l’impératrice et sauver Fantasia. Pendant sa quête, Atreyu sera pisté par Gmork, une créature agissant dans l’ombre dont la première apparition sera horrifique, accompagnée des effets de lumières d’un orage menaçant.
« Près de chez moi il y avait un lac et puis tout à coup, tout à coup, il avait disparu. Il n’était plus là, il n’y avait plus rien c’était le néant «.
D’une beauté presque inqualifiable
En à peine 30minutes, L’histoire sans fin nous offre de la féérie comme on n’en a jamais vu dans un film. Tout est absolument parfait. On est à la fois terrorisé en découvrant par les yeux du mangeur de pierres le néant, et à la fois subjugué par la beauté de la découverte, en même temps que nos créatures, de la tour d’ivoire, le cœur de Fantasia, tour où vit l’impératrice du royaume. Accompagnée d’une musique tellement belle qu’elle est capable de nous faire arracher une larme de joie, on est prit par cette histoire qui ne semble pas avoir encore de fin. On veut savoir comment elle se terminera.
« Jamais je n’aurai cru que ça puisse être aussi beau ».
L’humour aura sa place quelques fois grâce à divers personnages, mais c’est finalement l’aventure et l’émotion qui seront les pièces maitresses de notre film. Au fil de l’histoire, nous voguerons entre l’histoire que lit Bastien mais aussi le monde réel où il évolue « même s’il restera pendant tout le film dans le grenier de l’école ». Très vite, on fait un rapprochement entre Bastien et le héros de l’histoire sans fin, Atreyu. Même âge, même taille. On ne peut s’empêcher de penser que, dans chaque livre que l’on peut lire, on s’imagine être le héros de l’histoire, on invente l’apparence physique des personnages. Et si cette fois c’était vrai ?
Plus le film avance plus on est sidéré par la beauté des décors, leur diversité et les nombreuses créatures peuplant le royaume. Certaines sont effrayantes, d’’autres sont adorable à croquer, d’autres amusantes. Mais la beauté ne sera pas que visuelle, elle sera aussi auditive avec une musique vibrante qui accompagnera toutes les scènes importantes et en fera ressortir diverses émotions « la peur, la tragédie, la joie » mais aussi ressortir une belle et grande dose de courage.
On est dans l’ambiance, impossible de lâcher d’une seule seconde le film tant il se passe toujours quelque chose à l’écran. La quête d’Atreyu pour trouver un remède qui permettra de guérir l’impératrice est palpitante. De la tour d’ivoire au désert, d’une foret enchantée à un marais ressemblant beaucoup à la planète Dagobah « où réside Yoda dans Star Wars », d’une montagne où vit un couple de lutins savants au ciel parsemé de nuages blancs, on vit cette aventure.
Pas si kitsch que ça
Le film date des années 80 et pourtant les effets spéciaux et l’esthétisme n’ont pas pris une ride. Certes si on regarde bien certaines scènes on pourra voir que l’équipe du film a eu usage de beaucoup de maquettes mais le plaisir de découvrir la richesse du film prend le dessus. Quand ce n’est pas du coté du visuel ou du son c’est du coté des personnages envers qui on s’attache.
Atreyu, un beau jeune homme, guerrier, toujours accompagné de son cheval blanc Artax est le héros de notre histoire. Héros envers qui Bastien s’identifie mais envers qui NOUS nous identifions aussi. Le spectateur devient l’acteur du film. Sidérant. Sans connaitre l’ennemi qu’il devra affronter, Atreyu part seul poursuivre sa quête. Le danger sera partout, malgré un drame s’abattant sur lui, il devra continuer son voyage, braver tous les dangers et retrouver confiance en lui pour réussir sa quête. Il lui faudra abandonner ses armes derrière lui. A-t-il une chance de réussir ? S’il échoue, l’impératrice mourra, et le monde de Fantasia disparaitra.
Heureusement, il portera l’Auryn, un médaillon magique représentant deux serpents « un en or, l’autre en argent », se mordant la queue. Médaillon qui le guidera et le protègera. Tout comme lui, on aura le sentiment de vivre ce qu’il vivra. A travers le jeu excellent des acteurs, on arrive à s’identifier à eux, avoir peur pour eux, souffrir en même temps qu’eux. Il y a une vraie connexion entre les personnages et le spectateur.
L’histoire sans fin ne serait pas l’histoire sans fin sans le monstre dont tous les enfants ont rêvé un jour de voir en vrai : Falkor, dragon porte bonheur à la couleur blanche/rosée avec des écailles. Une vraie peluche, de gros yeux mignons, des expressions tellement bluffante qu’on croirait qu’il est réel. Et en plus, il parle ! Falkor est toujours de bonne humeur, adore les enfants « pas en ragout », aime qu’on lui gratte l’oreille droite et aidera Atreyu dans sa quête pour sauver l’impératrice. Les scènes où nous le verrons voler dans le ciel seront aussi belles que ce que l’on pourrait vivre dans un rêve, à commencer par sa première apparition somptueuse. Pendant les scènes de vol, la caméra, qui n’en perdra jamais une miette pendant toute la durée du film, sera parfaitement placée de sorte à ce que le spectateur est l’impression d’être sur le dos du dragon, on aurait presque la sensation de sentir la vitesse et le vent.
Avec tous ses éléments positifs, on peut le dire, L’histoire sans fin est un chef d’œuvre unique du cinéma fantastique.
Au final
L’histoire sans fin est un film hors du commun. Bien que certaines scènes, certains personnages terroriseront surement les plus petits, les effets spéciaux, les décors, le jeu des acteurs, les musiques et l’aspect enchanteur du film en feront l’un des plus beaux contes cinématographiques. Émouvant, terrifiant, poignant, voir même intense, drôle, tendre, mignon, passionnant, captivant, grandiose, magique, féérique, extraordinaire, éblouissant, imaginatif, tels sont les mots qui qualifient notre film. L’histoire sans fin ne serait même pas un film mais plutôt une expérience poétique à vivre et à revivre autant de fois que nécessaire. Qui n’a jamais rêvé de vivre son aventure préférée ? Avec l’histoire sans fin, nous vivons le rêve d’un enfant, c’est tout ce qui fera le charme de notre film. Prêts à vivre des émotions fortes ?