Le Sous-sol de la peur de Wes Craven avec : Brandon Adams, Everett McGill, Wendie Robie, A.J. Langer, John Mahon, Yan Birch, Michael Kopelow, Ving Rhames …
Une comédie horrifique de Wes Craven
Synopsis
Fool vit dans le ghetto de Los Angeles. Lorsque sa famille est à bout de misère, il se laisse convaincre par deux de ses amis de cambrioler une maison où nul n’ose plus s’aventurer depuis des années. La nuit, des soupirs et des gémissements s’en echappent, et un couple démoniaque en garde l’entrée. Fool parvient à s’introduire dans la maison, où il va vivre la plus terrifiante des expériences.
A part la saga Scream, je n’ai pas vu grand- chose du regretté Wes Craven. En 1992, il réalise ‘Le sous-sol de la peur’, un des films les plus méconnus de sa carrière, qui pour cause n’a pas connu un grand succès auprès du public et a récolté des critiques qui n’étaient pas très élogieuses. Le sous-sol de la peur reste une comédie horrifique comme peut l’être Scream à certains moments, maintenant. Wes Craven, même avec des navets à son actif, reste l’un des maîtres de l’épouvante. Pour ce long métrage à l’époque, peut-être était- t-il vraiment effrayant et horrifique à l’époque, mais aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas. Le film raconte l’histoire d’un jeune garçon noir d’Harlem, ayant une mère gravement malade. Il est complètement fauché, menacé d’être expulsé de son domicile, et doit donc trouver une solution : le cambriolage de maison semble être l’issue la plus simple. Après des repérages avec Leroy, un criminel, ils entrent dans une maison espérant trouver fortune, mais l’enfer se cache dans cette maison.
Que vaut l’édition Blu-ray, finalement ? Et bien, elle est plutôt bien, l’image est très bien remasterisée, ce qui rend le film plus appréciable. Le son aussi est bon, c’est une édition qui a finalement subie un bon travail à tous les niveaux. Quant au film en lui- même, ce film de Wes Craven reste avant tout une comédie horrifique. Il est intéressant de suivre ce jeune garçon s’aventurer dans cette maison, puis voilà qu’il descend dans le sous-sol lors de l’absence des propriétaires et là c’est le cauchemar. Des sortes de monstres sont enfermés derrière une barrière, des monstres qui ont été humains autrefois. Les propriétaires quand à eux sont siphonnés, ils possèdent un chien dont il ne faut pas s’approcher qui mord et saute sur tout ce qui bouge. Leur soi-disant fille Alice est retenue dans sa chambre la plupart du temps. Je dis « soi-disant », car on apprend que ce n’est pas réellement leur fille un peu plus tard : ils l’ont enlevée et on apprendra aussi que le couple est en fait un couple de frère et soeur. Deux personnages givrés au plus haut point : l’homme se ballade la plupart du temps avec un costume en cuir de la tête au pied, équipé d’un fusil à pompe, et tente de chasser le petit Fool. Et ces monstres dans le sous-sol sont des enfants prisonniers depuis bien longtemps, qui ont grandi et sont devenus un peu sauvage. Fool se verra aidé par un dénommé Cafard qui se balade dans la maison, après s’être échappé de la barrière qui retient ces créatures qui ne sont plus humaines. La mise en scène de Wes Craven peut paraître plus ridicule à notre époque qu’à sa sortie : le film a 24 ans, et il est loin de faire peur. Les situations rocambolesques sont plus drôles qu’autre chose, mais ça fonctionne quand même. Si le réalisateur tente de faire peur, c’est assez raté. Pourtant, l’ambiance n’est pas mauvaise mais ça manque cruellement de frissons, ça reste plus une comédie qu’un film effrayant. Cependant Wes Craven nous offre quelque scène gore qui font plaisir à voir, et c’est assez plaisant. Le film a certes pris 24 ans, mais vieilli plutôt bien, peut-être aussi grâce à sa remasterisation sur le blu-ray. Mais la mise en scène vieilli en revanche beaucoup plus mal.
Un scénario assez simpliste, qui ne cherche pas à faire de l’extraordinaire, c’est d’ailleurs Wes Craven qui en est à l’origine. Un scénario qui reste efficace mais qui n’est pas parfait. Des personnages peu travaillés, à part le jeune héros « Fool » qui reste le personnage le plus développé, mais Craven se concentre surtout sur le récit en faisant parfois du grand n’importe quoi (et c’est d’ailleurs ça qui fait le charme du film). Le film ne possède pas un casting grandiose, on pourra quand même apercevoir Ving Rhames mais hélas très peu à l’écran. La vedette du film est surtout le jeune Brandon Adams, qui livre une très bonne prestation d’ailleurs mais qui n’aura pas percé dans le monde du cinéma après ce film. On retiendra également les interprétations de Everett McGill et Wendie Robie, dans les rôles des propriétaires fous, très convaincants. Le sous-sol de la peur, n’est certainement pas une référence dans le film horrifique mais reste un film du genre qu’on regarde avec plaisir.
Relecture : David
Bande annonce