Date de sortie 17 octobre 2016 en DVD (1h 56min)
De Dan Curtis
Avec Karen Black, Oliver Reed, Burgess Meredith, Lee Montgomery, Dub Taylor, Bette Davis, Joseph Riley…
Genre Epouvante-horreur
Nationalité Américain
Musique Bob Cobert
Synopsis
La famille Rolfe emménage pour les vacances dans une immense demeure victorienne, dont les propriétaires n’exigent aucun loyer. Ils leur imposent uniquement de s’occuper de leur vieille mère, une femme mystérieuse qui ne quitte jamais sa chambre située sous les combles. Très vite, des évènements étranges surviennent dans la demeure.
L’Avis d’Orel
Le cinéma de genre des années 70, à ses pépites mais Trauma reste peu connu. À la réalisation Dan Curtis huit films, à son actif dont le dernier est d’après 2005 sa mort est survenue peu après. Même si le réalisateur n’a pas fait que du cinéma de genre, il a en quand même fait en majorité c’était son truc. Pour Trauma on est dans un genre différent, car au début on pense qu’il s’agit que d’une simple maison hantée, mais c’est plus complexe. Mais dès que l’on voit la maison, ça sent mauvais pour la famille Rolfe. Une résidence pour l’été pour seulement 900$ c’est une famille très étrange qui l’a fait louer un frère et une soeur âgé. Au début le père ne veut pas la louer, mais sa femme en a très envie et accepte donc pour lui faire plaisir.
À leur arriver les propriétaires ne sont même pas là, pour les accueillir ce qui est assez étrange. La famille Rolfe s’installe tranquillement, ils ont avec eux leur tante Elizabeth. Le père nettoie la piscine, avec son fils David pour qu’ils puissent en profiter. Plus tard alors que le père et le fils jouent dans la piscine joyeusement, les choses dégénèrent rapidement quand le père tente de noyer son fils une scène assez saisissante. Le père ne voulait pas faire ça, quant à sa femme elle porte plus d’intérêt à cette maison qu’a sa propre famille. Puis la tante tombe malade, des évènements ne cessent de se produire sur cette famille. Il semble que cette maison s’insinue dans leurs esprits, les poussant à commettre des choses, mais aussi à ne pas vouloir quitter la demeure. Le père veut à tout prix quitté cette demeure, quand il se rend compte que c’est un danger mais sa femme veut y rester comme si quelque chose la poussée à y rester.
Dans Trauma on est mal à l’aise parfois, l’ambiance que dégage le film est là, mais il y a autre chose. Le déroulement des évènements est parfois et terrifiants, notamment la première scène dans la piscine quand le père tente de tuer son propre fils. La mise en scène reste donc très intéressante, car on ne sais pas a quoi s’attendre. Avec les nombreuses qualités que possède le film, il y a cependant un manque évident de rythme le réalisateur a du mal à gérer certaines fois le rythme de son film. Dan Curtis et William F. Nolan, sont à l’écriture du scénario, ils savent très bien instaurer le climat d’angoisse. Nous ne sommes pas dans un simple film de maison hantée, car l’idée est originale et il y a une mise en scène ingénieuse par moments. Le casting s’en sort très bien, Karen Black joue le rôle de la mère, Oliver Reed joue le père. Rimini édition ressort ce film, dans une édition collector avec un livret qui accompagne le blu-ray. Une édition qui va permettre, de faire découvrir ce film peu connu.
L’avis de Liam
Rimini ressort Trauma dans sa collection dédiée au fantastique, l’occasion d’aborder un bon exemple de maison hantée chargée financièrement.
La famille Rolfe emménage le temps d’un été dans une superbe maison victorienne. Très vite, d’étranges événements surviennent dans la bâtisse…
Le sous-genre de la maison hantée s’inscrit régulièrement dans un contexte financièrement chargé. En effet, le rapport à la bâtisse que l’on ne veut/peut pas quitter suite à l’investissement conséquent consenti derrière instaure un rapport pécunier qui peut conférer un peu d’épaisseur sociale quand il est bien amené. C’est le cas ici dans ce « Trauma » (« Burnt Offerings » en version originale) même si ce point prend une tournure autre, inscrivant le film dans l’envie d’une famille de classe moyenne de se situer plus haut dans le schéma social.
On parle ainsi d’une location de vacances dont le prix imbattable ne peut qu’éveiller les soupçons. Il y a donc un rapport moins prégnant en apparence qu’avec un Amityville où les personnages ne peuvent fuir facilement leur propre habitation. On retrouve ici un rapport de domination autre, confrontant une richesse absente mais à l’influence écrasante sur des personnages cherchant à toucher inconsciemment à un autre stade. C’est cette confrontation de fond qui confère un peu plus de poids au récit ainsi que la déliquescence lente d’une structure familiale classique d’époque.
Cette folie s’insinue pour mieux détruire chaque individu et leur rapport aux autres, soulignant une destruction sociale de l’être pour mieux être englobé dans un milieu plus élevé et se nourrissant de cette déchéance. L’offrande du titre original, c’est celle du soi pour mieux se voir consommé par des membres cherchant à maintenir leur élévation. La mise en scène amène cette horreur de manière graduelle et insidieuse, pouvant provoquer pour certains une sensation de lenteur mais qui se fait de plus en plus effective jusqu’à son final proche du « grotesque » par son approche de l’horreur.
Le film s’affiche en haute définition pour la première fois en France, accompagné en suppléments des interviews des acteurs Anthony James et Lee Montgomery ainsi que du scénariste William F. Nolan tout en étant accompagné d’un livret de 24 pages, « Un été d’enfer », écrit par Marc Toullec.
Voilà donc une belle occasion de jeter un œil à un film qui reste moderne par son rapport social s’inscrivant dans un fantastique amené avec une certaine lenteur ne faisant que souligner le chaos à venir sans que l’on ne soit réellement prêt à s’y préparer. Le fait que Stephen King apprécie beaucoup ce film n’est guère étonnant et l’on peut espérer que ce soit également votre cas.
Détails du blu-ray
Acteurs : Karen Black, Oliver Reed, Bette Davis, Burgess Meredith, Eileen Heckart
Réalisateurs : Dan Curtis
Audio : Anglais (DTS-HD 2.0), Français (DTS-HD 2.0)
Sous-titres : Français
Région : Région B/2 (Plus d’informations sur les formats DVD/Blu-ray.)
Rapport de forme : 1.77:1
Nombre de disques : 2
Studio : Rimini Editions
Date de sortie du DVD : 8 novembre 2019
Durée : 115 minutes
Description du produit
Master Haute Définition
Contient :
– le Blu-ray du film
– le DVD du film
– un livret