Date de sortie 13 avril 2016 (1h 33min)
De Robin Pront
Avec Veerle Baetens, Jeroen Perceval, Kevin Janssens, Eric Godon, Sam Louwyck, Jan Bijvoet…
Genres Thriller, Policier
Nationalité Belge
Musique Hendrik Willemyns
Frères pour la vie
Synopsis
Un cambriolage tourne mal. Dave arrive à s’enfuir mais laisse son frère Kenneth derrière lui. Quatre ans plus tard, à sa sortie de prison, Kenneth, au tempérament violent, souhaite reprendre sa vie là où il l’avait laissée et est plus que jamais déterminé à reconquérir sa petite amie Sylvie.
Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’entre-temps, Dave et Sylvie sont tombés amoureux et mènent désormais une vie rangée ensemble.
Avouer la vérité à Kenneth pourrait tourner au règlement de compte…
Robin Pront est un réalisateur Belge, et Les Ardennes est son premier long-métrage. Il faut dire que, dans sa première réalisation, Robin Pront frappe fort, que ce soit dans l’ambiance que dégage son film, mais aussi dans la prestation bluffante de ses comédiens très peu connus. Les Ardennes est une sorte d’OVNI Belge, un thriller qui a de quoi laisser perplexes certains spectateurs. Le film surprend par tous ses aspects, que ce soit la mise en scène, le scénario ou même la musique. Un film qui nous permet de découvrir un réalisateur inconnu livrant un film à l’ambiance spéciale. Le film raconte l’histoire de deux frères criminels dont l’un finit en prison. Quatre ans plus tard, à sa sortie, il souhaite regagner le cœur de celle qu’il n’a cessé d’aimer, mais celle-ci a refait sa vie avec le frère de ce dernier. Un premier film poignant, qui ne laisse pas indifférent.
Dave et Kenny sont frères. Lors d’un cambriolage, Dave fuit avec Sylvie, la fiancée de Kenny, car ce dernier n’a pas eu le temps de fuir. Kenny se fait prendre par la police, et écope de quatre ans derrière les barreaux. Dave, quant à lui, refait sa vie avec Sylvie et la met enceinte. Une vie heureuse où il souhaite laisser son passé de criminel qu’il avait avec son frère loin derrière lui. Mais les quatre ans passent, et Kenny sort de prison. Il souhaite faire revenir Sylvie dans sa vie, même s’il en veut beaucoup à cette dernière de ne pas être venu le voir durant ces quatre années en prison. Mais Sylvie a refait sa vie avec Dave, elle a un boulot et arrive à remonter la pente. Cependant, Kenny sent que quelque chose se passe entre elle et son frère, mais n’y prête que très peu d’attention au début. Mais Kenny commet l’irréparable en tuant le patron de Sylvie, dont il est jaloux, et il demande de l’aide à Dave pour le sortir de ce pétrin. On se rend rapidement compte que Kenny est un personnage instable avec un côté psychopathe quand il commet un second meurtre, celui d’un pauvre innocent qui pensait avoir des soupçons sur lui. Tous ces évènements dépassent Dave qui décide de fuir avec son frère. Mais Kenny sait que son frère et Sylvie sont ensembles, et l’un des deux frères devra mourir à l’issue de cette nuit. Le lien entre les deux frères est bien traité durant tout le film, ils sont proches, mais quelque chose les oppose : l’amour pour la même femme sans le savoir, du moins au début, cet amour les conduira peut-être à la mort. L’amour, les liens fraternels, la vengeance, sont les points importants qu’abordent subtilement le film. L’amour est ce que ressentent ces deux frères pour la même femme, et les liens fraternels qu’ont Dave et Kenny qui sont plus proche qu’on ne le pense, sont deux thèmes importants. La vengeance est plus visible à la fin, quand Kenny avoue à son frère qu’il sait tout. On ne peut s’empêcher de se demander si les liens entre les deux frères sont si forts que ça, car Kenny est prêt a tué son frère pour l’amour qu’il a pour Sylvie. Le film tire aussi toute sa force dans la mise en scène que signe Robin Pront. Le film dégage une ambiance assez spéciale qui met presque mal à l’aise, un film qui a un côté malsain qui n’en fais pas un film mauvais. Pour un premier film, Robin Pront assure sur presque tous les aspects.
Le scénario du film est signé Robin Pront, mais aussi Jeroen Perceval, l’interprète de Dave. L’écriture se concentre beaucoup sur la relation entre les deux frères, mais aussi l’amour que portent les deux hommes pour cette même femme. On sait qu’à un moment, tout ça finira mal. On ressent clairement que cette écriture a été faite pour mettre le spectateur mal à l’aise. Tout ça dû a une ambiance que le réalisateur instaure parfaitement. Sans faire dans le déjà vu, l’écriture livre une fin assez inattendue qui restera frustrante pour beaucoup. Une fin certes peut-être frustrante, mais qui n’en est pas pour autant mémorable c’est dramatique, choquant et même injuste, c’est d’ailleurs surtout injuste. Tant de sentiments prouvent que l’écriture est de qualité, de même dans le développement des personnages. Le casting se révèle être très surprenant, avec Jeroen Perceval dans le rôle de Dave, Kevin Janssens dans le rôle de Kenny avec un côté inquiétant. Puis Veerle Baetens, jouant Sylvie, est merveilleuse. Le film surprend également par sa bande originale, surtout composée de musiques électro nerveuses, une bande originale un peu plus variée aurait était davantage intéressante, mais ça reste bon pour ce que le film propose quand même. Les Ardennes dispose d’une mise en scène, pleine de bonnes idées avec un ambiance qui semblera malsaine pour certains, pour un premier film, ça reste un long-métrage très bon et qui est à découvrir.
Relecture: David
Bande annonce