Réalisatrice : Lucile Hadzihalilovic
Genre : Indéfini, Drame
Origine : France
Duree : 122 minutes
Date de sortie : 12 janvier 2005
Distribution : Marion Cotillard, Hélène de Fougerolles, Zoé Auclair, Bérangère Haubruge, Corinne Marchand…


Dans un château au milieu d’un immense parc forestier, de jeunes filles, de 6 à 12 ans, arrivent endormies dans des cercueils, pour y apprendrent la danse et les sciences naturelles, sous la tutelle de Mademoiselle Eva et Mademoiselle Edith…

Et je viens de résumer environ 80 % du film. Et pourtant malgré la relative simplicité du scénario, Innocence est l’un des films les plus fascinant et envoûtant que j’ai vu de ma vie.

À cela deux choses : le jeu des actrices, absolument épatant, surtout pour des enfants de leurs âges, et sachant que c’est leur première expérience voir la seule pour la plupart, et surtout, surtout : l’ambiance.

L’ambiance du film est totalement à part de tout ce que j’ai vu. Délétère, lourde, angoissante, hypnotique, et en même temps, joyeuse, lumineuse et bucolique, le film s’amuse à nous prendre, nous emporter et nous perdre, sans aucuns artifices ou vraiment très peu, nous laissant avec une tonne de questions à la fin, qui ne resteront qu’aux stades théoriques tant le film se veut sybilin, mais pourtant passionnant et malgré un pitch laissant assez peu de place à l’action, tout sauf ennuyant.

Ce film est une expérience, un tableau vivant qui presque 20 ans après sa découverte me fascine toujours autant et me laisse toujours aussi perplexe sur l’œuvre en elle-même.


Je ne sais même pas comment définir ce film.

Toute l’ambiance et toute l’imagerie pourrait faire penser à du fantastique ou de l’horreur, mais le film ne propose ni horreur ni fantastique. Le seul petit élément qui pourrait s’en rapprocher étant les cercueils, moyen de transport pour le moins sinistre.

Si le film peut légitimement être considéré comme un drame au sens large, il n’y a pas tant d’événements dramatique que ça (il y en a, évidemment, on est confronté à des enfants avec ce que cela suppose de cruauté et de maladresse).

 

Le film en soi est un puzzle. Ou pour être plus précis une partie d’un puzzle.

On sait qu’il y a un avant (le passé des jeunes filles est évoqué), on sait qu’il y a un après (les filles finissent par quitter le château) et on sait qu’il y a des événements autour (les visites de la directrice, le fait que les fillettes ressemblent par moment à un élevage animal)… mais on ne peut malheureusement que faire des suppositions car si nous avons la plus belle partie du puzzle, il nous manque in fine trop de pièce pour avoir la vision globale.

 

Reste cependant que ce film est l’un des plus beau film français (avis personnel hein !), l’un des films les plus intrigants et l’un des films les plus tristement méconnus des années 2000.

Je ne saurais trop vous conseiller de vous jeter dessus, et de vous faire votre propre vision. L’expérience est vraiment à vivre.

Un film qui ne laissera personne indifférent.

 


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