John Wick 3 : Parabellum de Chad Stahelski
Fiche Technique :
Réalisateur : Chad Stahelski
Casting : Keanu Reeves, Halle Berry, Ian McShane, Asia Kate Dillion, Anjelica Huston, Mark Dacasos, Said Taghmaoui et Lawrence Fishburne
Budget : 55 000 000$
Date de sortie cinéma : 22 mai 2019
Genre : Action
Durée : 2h11 min
Synopsis : John Wick a transgressé une règle fondamentale : il a tué à l’intérieur même de l’Hôtel Continental. « Excommunié », tous les services liés au Continental lui sont fermés et sa tête mise à prix. John se retrouve sans soutien, traqué par tous les plus dangereux tueurs du monde.
Keanu Reeves de retour dans un épisode de John Wick toujours aussi jouissif dans son action et dans l’enrichissement de l’univers des assassins.
John Wick Parabellum démarre quelques minutes après les évènements du deuxième John Wick. Notre chère Baba Yaga a donc été excommunié, après l’assassinat de Santino D’antonio dans l’enceinte de l’hôtel Continental. John a donc un contrat de 14 millions de dollars sur sa tête et tous les assassins de la ville aux fesses. Dès les premières minutes, l’excommunication donne lieu à des séquences d’action complètement jubilatoires, jouissives et très référencées (ce qui n’est pas un mal dans ce film). Une réussite que l’on doit au réalisateur Chad Stahelski et au casting très impliqué dans les scènes d’action.
Si par instant, on pouvait constater que le premier film manquait de budget, la suite a corrigé ce détail. Le troisième volet a le droit au plus gros budget de la saga et Chad Stahelski utilise ce surplus de budget avec une maitrise assez dingue. Le metteur en scène arrive vraiment à nous servir des scènes d’action parfaitement filmées. Il arrive vraiment à capter la violence du film avec un certain réalisme, sans pour autant verser dans le gore inutile (coucou Hellboy 2019). Le réalisateur nous montre que son passé de cascadeur (car Chad Stahelski était le cascadeur de Keanu Reeves sur la saga Matrix) a vraiment influé sur la saga John Wick. Il nous montre toute sa maestria pour les séquences d’action ultra chorégraphiées d’une minutie qui force le respeect. La caméra de l’ancien cascadeur filme l’action comme s’il filmait une sorte de ballet..
Le second opus, en plus d’avoir montré un cran en terme de mise en scène l’action, avait su enrichir l’univers underground des assassins. Ce 3ème opus intitulé » Parabellum » ne déroge pas à la règle et lui aussi enrichit son univers. On en apprend plus sur le fonctionnement de cet univers tellement fantasque que par moments, on a l’impression que John Wick est une adaptation de BD. Le métrage, comme ses deux grand frères assume son excentricité, avec des ninjas cachés dans l’ombre, des assassins qui veulent un combat honorable et bien d’autre. On en apprend aussi un peu plus sur les origines de John Wick, sans pour autant démystifier totalement le personnage
Alors non, John Wick Parrabelum n’est pas le film parfait. On pourrait lui reprocher quelques facilités scénaristiques, John Wick a beau avoir toute la planète à ses trousses, il arrive à aller au Maroc et revenir aux USA comme si de rien n’était. Après, cette saga n’a jamais prétendu être vraisemblable, mais ceci est à souligner. Certains personnages sont un peu balancés dans l’intrigue pour faire avancer le scénario. Comme les personnages de Halle Berry et Saïd Taghmaoui. Même si cette dernière a droit à de superbes séquences d’action.
Chad Stahelski nous sert une danse macabre d’action de deux heures avec quasiment aucun moment de répit. En dépit quelques errances scénaristiques, pourquoi s’en priver ?