Pendant dix années idylliques, la jeune Mija s’est occupée sans relâche d’Okja, un énorme animal au grand cœur, auquel elle a tenu compagnie au beau milieu des montagnes de Corée du Sud. Mais la situation évolue quand une multinationale familiale capture Okja et transporte l’animal jusqu’à New York où Lucy Mirando, la directrice narcissique et égocentrique de l’entreprise, a de grands projets pour le cher ami de la jeune fille.
Sans tactique particulière, mais fixée sur son objectif, Mija se lance dans une véritable mission de sauvetage. Son périple éreintant se complique lorsqu’elle croise la route de différents groupes de capitalistes, démonstrateurs et consommateurs déterminés à s’emparer du destin d’Okja, tandis que la jeune Mija tente de ramener son ami en Corée.
Netflix a frappé fort pour le coup quand l’annonce de ce projet, premier film Netflix a avoir une projection au festival de Cannes, à s’afficher dans certains cinéma mais surtout restant une exclusivité Netflix, donc aux abonnés privant les autres.. C’est le genre d’infos qui a très vite fait polémique.. En même temps mettre dans de rares salles de cinéma un film qui a un public limité, pour une vision du cinéma qui est d’être ouvert à tous ce n’est pas ce qu’il y a de mieux..le festival de Cannes avait annoncé une modification de son règlement pour 2018, en affirmant que dorénavant, tout film souhaitant concourir en compétition devrait « préalablement s’engager à être distribué dans les salles françaises ». Parlons maintenant de son réalisateur Bong Joon Ho qui est à l’oeuvre d’un des pires films que j’ai pu voir, pour mon avis personnel, j’ai nommé: Snowpiercer, et je n’ai pas accroché à son film de monstre, The host non plus donc à la base on partait très mal. Pourtant quand j’ai lu le speech et que j’ai su qu’il serait à l’oeuvre je partais confiant, l’homme a beau ne pas m’avoir attiré dans ses oeuvres jusque là je lui reconnais sans mal pour autant, de faire du bon boulot sur ses films. Je n’attendais qu’une chose qu’il me surprenne et que je tombe enfin dans ses filets surtout qu’avec ce film et son casting je voulais être conquis. Résultat des courses: j’ai été plus que conquis j’ai été ravi, enfin.
Okja, retenez bien ce nom car il marquera à coup sur l’année 2017 moi en tout cas je l’ai reçu comme un coup de poingt en plein coeur, Okja est un film comme il en faut en 2017, dénonçant notre société de consommation et par ce fait la maltraitance commises sur les animaux. Difficile de ne pas y voir une références aux actualités récentes en France ou des vidéos des conditions atroces dont ils étaient les victimes été diffusés sur le net. Bong Joon Ho brutalise ainsi son spectateur en ne lui cachant rien. Pour moi c’est le film qui m’a fait ouvrir les yeux, difficile de ne pas se remettre en question après cette séance. Pourtant des films traitant de ce sujet il y en a eu d’autres mais aucun ne m’a fait l’effet, que m’a procuré Okja.
On a tout d’abord un contraste très net, premièrement: Le petit village de Corée ou vit la jeune Mila qui nous est montré comme un endroit paradisiaque, la nature amenant ce côté paradis terrestre. Puis on a les occidentaux qui sont surtout montré comme des personnages haut en couleur. C’était déjà le cas du personnage de Tilda Swinton dans Snowpiercer c’est de nouveau le cas avec Okja. Jake Gyllenhaal qui depuis Prince Of Persia semble avoir reprit sa carrière en main est ici en total roue libre dans un rôle de déséquilibré qui lui va à ravir. (L’homme au chapeau). Des entreprises, des immeubles, peu de verdures, une société de personnes déshumanisées qui ne voit que le profit. Alors que ses cochons géants semblent être destinés à un funeste sort, un homme et son unité paraissent être les derniers remparts de l’humanité. Interprété par Paul Dano l’homme à la cravate.
Celui ci est décidément pour moi un acteur sensationnel, si vous ne le connaissez pas, intéressez vous à ses précédents films il est simplement hallucinant. J’aime l’émotion qu’il arrive à faire véhiculer. Son unité lutte pour la protection des animaux, qu’ils veulent qu’on considère comme des être vivants. Ils veulent faire réagir le peuple et dévoiler aux grands jours les faces cachés. Evidement il faut s’attende que l’on fasse tout pour les nuire. C’est dans le regard de son cochon Okja que le réalisateur doit miser si son regard sonne vrai alors on ressent ses émotions, toutes ses joies, toutes ses tristesses. Si cela n’avait pas fonctionné évidement le projet m’aurait beaucoup moins convaincu, le réalisateur a fait appel pour les effets spéciaux à ceux qui c’était occupé de l’Odyssée de Pi et force est de constater qu’Okja prend vie sous nos yeux attendris. La petite du film Ahn Seo-hyeon est simplement phénoménal mais ce film contient un casting qui se donne vraiment à fond et la qualité est là.
Okja est peut être classique par le biais de son histoire, cependant il cherche à faire réagir. S’il ne prend pas parti et se moque des deux camps, il tient quand même a ridiculisé l’un continuellement plutôt qu’un autre.
J’en entends qu’il lui reproche de ne pas avoir été encore plus loin dans ses propos mais de nos jours c’est courant d’être sans cesse insatisfait. Okja est de ses histoires qui bouleversent le coeur. Qui dans une scène d’horreur absolue, montre l’intelligence de ses animaux. Ceux qui ont vu le film verront probablement de quelle scène je parle mais elle m’a retournée.
Ce film m’a fait rire tout au long d’une scène de gare absolument divine. M’a ému pour son combat et son amitié avec l’enfant, m’a bouleversé par son innocence.. J’avoue j’avais la larme à l’oeil, il faut voir Okja.