Date de sortie 28 juin 2017 (1h 52min)
De Colm McCarthy
Avec Gemma Arterton, Glenn Close, Paddy Considine, Sennia Nanua, Fisayo Akinade, Dominique Tipper, Anamaria Marinca…
Genres Thriller, Drame, Epouvante-horreur
Nationalités Britannique, Américain
Musique Cristobal Tapia De Veer
L’enfant zombie
Synopsis
Au fin fond de la campagne anglaise, une base militaire héberge et retient prisonniers un groupe d’enfants peu ordinaires qui, malgré le fait d’avoir été infectés par un agent pathogène « zombie » qui a décimé la planète, demeurent capables de penser et de ressentir des émotions. Lorsque la base est attaquée, Melanie, qui semble être la plus surdouée d’entre eux, réussit à s’échapper en compagnie de son professeur, de deux soldats et d’une biologiste qui ne voit en elle qu’un cobaye indispensable à la découverte d’un vaccin. Dans une Angleterre dévastée, Melanie doit découvrir qui elle est vraiment et décider ainsi de son propre sort comme celui de l’humanité tout entière.
Réalisateur de séries comme Peaky Blinders, Les Tudors ou Sherlock, le réalisateur en est à son troisième long-métrage avec The Girl with all the gifts. Un film de zombie oui mais… Ce dernier sort un peu du lot. Le film commence dans un étrange bâtiment où des gamins sont dans des cellules : quand ils sortent, c’est pour suivre des cours attachés à leurs sièges roulants. Les enfants de ce centre sont des zombies, mais pas comme les autres : ils ne sont pas immédiatement agressifs, l’odeur d’un humain réveille leur sens, et donne envie de les dévorer. Nous sommes loin d’un épisode de The Walking Dead, c’est même plus passionnant que la série en elle-même. La recette de base est la même, un monde post-apocalyptique où les zombies ont envahi le monde, ici c’est l’Angleterre qui est la cible. L’heroine du film est la jeune Mélanie, atteinte du gêne zombie, et qui malgré ça a plus de sentiment qu’un simple être humain.
Nous ne verrons pas le commencement, tout débute dans ce complexe de gamins enfermés dans des cellules et qui ne sortent que lors du lever du jour pour suivre des cours. Ils sont solidement attachés, chacun à leurs sièges roulants, car le gêne zombie qu’ils ont en eux leur donne faim de chair fraîche, et ce siège roulant les retient en cas d’agressivité. Dans ce groupe d’enfants, il y a Mélanie, très proche de son professeur. Puis un jour, le médecin du centre amène la jeune fille pour une opération qui la tuera, mais elle sera interrompue par Helen, la professeure. Puis juste après une attaque, on ne sait comment, les zombies ont investi le complexe et mordent tout ce qui s’y trouve…ou presque. Mélanie, Helen et quelques militaires prennent la fuite, et fuient vers l’inconnu. Dans une Angleterre devenue un pays zombifié, les survivants ont avec eux Mélanie, qui en même temps peu apporter une aide, mais aussi est un danger pour eux malgré son envie de chair qui peut venir à tout moment. Mélanie est le personnage mis en avant, elle porte un gêne qui pourrait soit disant sauver le monde d’après le Dr Caroline Caldwell qui s’intéresse de près à la jeune fille,et même un peu trop. Une photographie impressionnante qui nous met vraiment dans cette ambiance. Une mise en scène soignée qui propose de très bonnes idées, la relation proche entre Mélanie et Helen est intéressante, elle la protège au mieux sachant que cette jeune fille est aussi un danger. Nous avons ici un film de zombies, genre souvent vu au cinéma ou à la télévision, pourtant ce film aborde le sujet intelligemment, sans faire dans le déjà-vu. Un film qui exploite plutôt bien son potentiel en mettant en avant un enfant zombie qui a encore une âme humaine, contrairement aux autres. Mais à cause de cette envie de chair humaine, elle est considérée comme une ennemie pour le monde. Elle est pourtant une sorte d’espoir, et ce qu’il y a de plus humain. Avec son statut de film indépendant, le film dispose d’effets-spéciaux plutôt bien fichus qui immergent bien le spectateur dans cette ambiance post-apo.
Auteur de l’oeuvre originale, Mike Carey est également à l’écriture du scénario. Le récit est très riche, et propose une histoire prenante, jouant sur quelques clichés avec les militaires, mais cela ne reste qu’un détail. Les personnages sont bien écrits, le personnage de Mélanie et celui qui est le mieux écrit car son traitement en fait une jeune fille qui malgré ce gêne zombie reste une personne avec des sentiments. Le lien qui uni Mélanie et Helen en fait des personnages touchants. Puis le récit propose aussi quelque chose de nouveau dans le genre, en faisant des zombies (les enfants particulièrement) qui ont une part d’humanité. Les thèmes abordés sont discrets, et dans le genre on a rarement fait mieux. Au casting, on découvre la jeune comédienne Sennia Nanuna un talent à suivre, Gemma Aterton dans un rôle très touchant. Egalement Glenn Close, où l’on peut dire qu’elle excelle dans ce genre, mais aussi Paddy Considine. En conclusion, avec un scénario bien géré et une réalisation réussie, on obtient un film plus que correct qui a le mérite d’apporter quelque chose de neuf dans le genre.
Relecture : David
Bande annonce