Date de sortie 01/03/2023 Au cinéma
Durée(02h03)
Titre original The Son
Réalisé par Florian Zeller
Avec Hugh Jackman , Zen McGrath , Laura Dern , Vanessa Kirby , Anthony Hopkins , William Hope , George Cobell , Isaura Barbé-Brown , Mercedes Bahleda , Akie Kotabe , Erick Hayden , Danielle Lewis , Van Pierre , Jesse Cilio , Patrice Bevans , Riccardo Mazzi , Rachel Handshaw , Nancy Baldwin , Rene Costa , Darren J Clarke , Gabriel Ecoffey , Julia Westcott-Hutton , Kenny-Lee Mbanefo , Joakim Skarli , Reza Diako
Genre Drame
Nationalité États-Unis
Musique Hans Zimmer
Synopsis
Nicolas a dix-sept ans et semble avoir du mal à vivre. Il n’est plus cet enfant lumineux qui souriait tout le temps. Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi ne va-t-il plus en cours ? Dépassée par les événements, sa mère ne sait plus quoi faire, et Nicolas demande à vivre chez son père. Ce dernier va tout faire pour tenter de le sauver et lui redonner le goût de vivre. Mais peut-on vraiment sauver quelqu’un d’autre que soi-même ?
Avec The Son, le réalisateur français Florian Zeller, signe son deuxième long-métrage adapté tout comme son film précédent de l’une de ses pièces de théâtre. Dans son premier film sorti en 2021, il dirigeait Anthony Hopkins et Olivia Colman dans The Father. Ici Hugh Jackman est devant la caméra dans le rôle d’un père impuissant face à la forte dépression de son fils de dix-sept ans. Le film est bouleversant et les acteurs y livrent des personnages très convaincants. Le film aborde : la dépression et le suicide ou c’est un adolescent qui est concerné au début, les parents ne comprennent pas ce qu’il a, lui qui était un enfant heureux et tout le temps souriant qu’a pu t’il se passer ? Florian Zeller met très bien ses personnages en valeur, on suit aussi bien les parents qui ne savent comment s’y prendre avec leur fils, mais on suit également Nicholas et comme les parents, on ne sait pas ce qu’il le rend malheureux. Peter qu’interprète Hugh Jackman, accueil son fils chez lui, car ce dernier ne veut plus vivre chez sa mère et il changera d’école, mais les choses ne feront qu’empirer. C’est avec émotion que Florian Zeller met en scène ce récit qui aborde des thèmes tabous mais tellement importants.
Il y a quelque chose qui ne va pas chez Nicholas, il ne semble plus être heureux lui qui était un enfant souriant avec la joie de vivre. Ses parents sont séparés depuis quelques années maintenant et son père s’est remarié avec Beth une femme plus jeune et on eut un bébé. Quand son père a quitté la mère de Nicholas et quitté le domicile ce dernier a eu le sentiment d’avoir été abandonné par son père sans parvenir a vraiment lui en vouloir même s’il lui en veut quelque part. Un jour Kate se rend chez Peter son ex-mari elle est inquiète, car Nicholas a changé son regard est différent puis elle vient d’apprendre que cela fait un mois qu’il ne se rend plus a l’école, et si l’établissement assure avoir envoyé des courriers pour la prévenir elle ne les a jamais reçu. Quand son père a une conversation avec lui, la communication est difficile puis il demande à son père s’il peut vivre chez lui, car la cohabitation avec sa mère devient difficile Peter accepte et Nicholas quitte le domicile de sa mère. Si sa venue n’enchante pas forcément Beth, elle n’a d’autre choix que d’accepter. Pour Nicholas, c’est aussi l’occasion de changer d’école et il intègre alors un nouvel établissement. Pour Peter, son fils, semble avoir retrouvé le sourire et la joie de vivre, mais en réalité, ce n’est pas le cas, car le jeune garçon ne va toujours pas a l’école et semble toujours aussi malheureux.
Son père découvre alors qu’il ne va pas en cours et il pensait que son fils allait mieux, car les derniers jours vécus avec lui s’étaient bien passés et les relations étaient bonnes. Mais pour voir la réelle détresse de son fils Peter est beaucoup trop focalisé sur son travail où il s’engage politiquement, mais peut-il aider son fils en le rendant heureux à nouveau ? Il n’est pas évident d’aborder au cinéma des sujets tel que le suicide ou la dépression, car il faut savoir comment aborder ces thèmes, mais Florian Zeller sais en parler. C’est souvent dur, car à travers le regard de Nicholas, on voit que ce jeune homme est malheureux comme il tente de le faire comprendre à sa mère lors d’une séquence. Mais sa mère peut-elle comprendre à quel point il est malheureux ? Parfois, il sourit pour faire bonne figure, mais on sait que le pire arrivera inévitablement. Ce qui est d’ailleurs difficile, c’est d’assister impuissant à la détresse de cet adolescent ses parents veulent savoir ce qu’il a mais il ne dira rien sur son mal-être. La séparation de ses parents est aussi l’une des causes de tout ça, mais pas seulement. Florian Zeller ne donne pas trop les détails sur le mal-être de Nicholas, mais la mise en scène retranscrit très bien la dépression de ce fils.
C’est avec beaucoup d’émotion qu’on regarde ce film, car on ne peut rester insensible surtout avec un tel sujet Florian Zeller et Christopher Hampton sont à l’écriture du scénario qui est l’adaptation d’une pièce de théâtre de Florian Zeller tout comme The Father. Comment faire face à la détresse de son enfant malheureux ? Il n’y aura pas de réponse à cette question, car c’est compliqué de savoir. Dans la deuxième partie du long-métrage, le jeune garçon fait une tentative de suicide ce qui était inévitable et prouve sa grande fragilité. Dans le service psychiatrie où il est admis, les médecins déconseillent fortement aux parents de le laisser sortir, car il est très fragile psychologiquement. Bien évidemment, Nicolas ne veut pas rester à l’hôpital et veut retourner chez son père persuadant ses parents qu’il est guéri. Si son père accepte qu’il reste a l’hôpital pour qu’il guérisse, il finira par vouloir qu’il retourne auprès des siens, mais ne sera plus sous la responsabilté médicale si quelque chose se passe.
Séquence également particulièrement difficile quand les parents doivent prendre la décision, car si ce dernier certifie qu’il est guéri, ses parents y croient. Florian Zeller et Christopher Hampton abordent et maîtrisent parfaitement leur sujet et c’est souvent très dur. Le traitement de leurs personnages est important, car il y a le regard des parents face à leur fils, Peter est un homme qui s’est remarié et a eu un enfant avec cette dernière, mais c’est un homme qui travaille beaucoup. Mais Peter est un homme qui vit avec les blessures du passé avec un père absent où il est en conflit avec lui encore, on le découvre d’ailleurs lors d’une séquence. Le douloureux passé de Peter l’empêche peut-être de voir la détresse de son fils. Quelques flash-back nous montrent l’enfance de Nicholas à une époque où il était heureux et cette complicité qu’il partageait avec son père. Hugh Jackman livre une parfaite prestation en jouant Peter, la dernière séquence du film où il est présent est émotionnellement puissante. Laura Dern joue Kate la mère de Nicholas, Zen McGrath interprète Nicholas avec beaucoup de talent. Quant à Vanessa Kirby, elle joue Beth la nouvelle femme de Peter, Anthony Hopkins joue le père de Peter peu présent a l’écran. The Son est un film marquant et important dans ce qu’il aborde et Florian Zeller excelle dans ce drame avec une écriture et une mise en scène soignée bravo !
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