Date de sortie 5 octobre 2016 (2h 13min)
De Derek Cianfrance
Avec Michael Fassbender, Alicia Vikander, Rachel Weisz, Bryan Brown, Jack Thompson, Emily Barclay, Anthony Hayes, Caren Pistorius …
Genres Drame, Romance
Nationalités Américain, Britannique, Néo-Zélandais
Musique : Alexandre Desplat
Quand l’enfant paraît
Synopsis
Quelques années après la Première Guerre mondiale en Australie. Tom Sherbourne, ancien combattant encore traumatisé par le conflit, vit en reclus avec sa femme Isabel, sur la petite île inhabitée de Janus Rock dont il est le gardien du phare. Mais leur bonheur se ternit peu à peu : Isabel ne peut avoir d’enfant… Un jour, un canot s’échoue sur le rivage avec à son bord le cadavre d’un homme et un bébé bien vivant. Est-ce la promesse pour Tom et Isabel de fonder enfin une famille ?
Derek Cianfrance fait partie de cette génération de jeunes réalisateurs du cinéma indépendant très ambitieux. En 2010, il livre son premier film, Blue Valentine, un film dramatique remarquable avec Ryan Gosling et Michelle Williams. En 2013, il dirige à nouveau Ryan Gosling dans The place beyond the pines, un film dramatique dans lequel le réalisateur brille une fois de plus dans sa mise en scène. Avec ces deux films, Derek Cianfrance utilise la thématique de la famille de façon différente, mais c’est toujours ce sujet qui est abordé par le réalisateur. Fin 2016, son troisième long métrage est adapté du roman de M.L Stedman, une Australienne qui connut un énorme succès avec son livre publié en 2012. Un succès littéraire qui eut donc le droit à son adaptation cinématographique, sous la direction de Derek Cianfrance. Avec son nouveau film, le réalisateur a une occasion d’utiliser la thématique de la famille sous un nouvel angle, une fois de plus. Cette fois-ci, ce n’est pas Ryan Gosling en tête d’affiche, mais Michael Fassbender accompagné d’Alicia Vikander, son épouse à l’écran comme à la ville. L’histoire se situe dans les années 20 : un homme et une femme, fou amoureux, et désireux d’avoir un enfant , ne peuvent pas en avoir car leurs tentatives sont vaines. C’est alors qu’un jour, ils trouvent un enfant, dans une barque en pleine mer, et ils décident de le garder, mais la vraie mère pensant son enfant mort n’est pas bien loin. Avec ce nouveau film, Derek Cianfrance maîtrise- t-il toujours aussi bien le sujet ?
Tom Sherbourne, ancien vétéran de guerre, veut tout oublier des morts qu’il a vu. A son retour, on lui propose la garde d’un phare à Janus Rock, sur une petite île isolée. Puis il fait la rencontre d’Isabel, la fille de l’homme qui lui a proposé ce poste. Ils tombent follement amoureux l’un de l’autre. Après leur mariage, ils partent vivre a Janus Rock. Le temps passe, et Isabel tombe enceinte, mais elle fait une fausse couche. Vivant très mal cette expérience, elle s’en remet peu à peu, et tombe à nouveau enceinte. Une nouvelle grossesse qui finit mal aussi… Isabel est anéantie. C’est alors qu’une sorte de miracle s’accomplit : elle et son mari trouvent un bébé bel et bien vivant, échoué dans une barque avec un homme mort à ses côtés (le père, semble-t-il). Tom doit faire son devoir et informer les autorités de cette trouvaille, tandis que sa femme tente de le convaincre de ne rien faire et de faire passer cet enfant pour le leur. Ils lui donnent le nom de Lucy, et élèvent la petite comme si c’était vraiment la leur. Mais la vraie mère ne tarde pas à savoir que cette dernière est en vie, et la vie heureuse qu’avaient enfin Tom et Isabel pourrait se terminer… Ce que l’on ressent dans ce film de Derek Cianfrance, c’est le désespoir d’une mère face à ce qu’elle ne peut avoir : quand cet enfant apparaît, il n’est pas à elle, mais elle fait comme si. L’intrigue principale du film met une bonne heure à se mettre en place, mais on ne s’ennuie pas une seconde. Le récit relate comme il faut le début de l’histoire d’amour entre Tom et Isabel, pour ensuite se poursuivre dans la suite de leur idylle avec leur mariage. La trouvaille de cet enfant leur permettra de faire le deuil des grossesses qui ont échouées auparavant. Après le drame familial qu’était The place beyond the pines, Derek Cianfrance aborde à nouveau un drame familial, mais différemment et a une époque différente. En effet, le récit se déroule dans les années 20, et le réalisateur retranscrit très bien cette époque à l’écran. Un drame très touchant dans lequel l’expérience du réalisateur pour ce genre se ressent à l’écran. On s’attache beaucoup aux personnages, principalement à Tom et Isabel auxquels le récit s’intéresse : ils aiment cet enfant comme si c’était réellement le leur. Tom sait que la mère de ce dernier est en deuil, et lui apprend par un courrier anonyme qu’elle est encore en vie. Le désespoir d’Isabel la conduit à garder cet enfant comme si c’était le sien, mais la culpabilité ronge Tom : il sait qu’un jour, la mère retrouvera sa fille, surtout que l’enquête avance rapidement pour la retrouver. La mise en scène de Derek Cianfrance apporte beaucoup de choses, sa touche est reconnaissable. Très différent de ses deux films précédents, le réalisateur apporte une certaine maîtrise sur son nouveau long-métrage.
Derek Cianfrance au scénario adapte le roman de M.L Stedman, auteure qui connut un succès retentissant avec ce livre, et qui eut donc le droit à son adaptation cinématographique. Un récit bouleversant, où les personnages nous font partager leur désespoir, mais aussi ces moments de bonheur avec cette petite fille qui arrive dans leur vie alors qu’ils n’avaient plus d’espoir. Un récit prenant sur un couple à la recherche du bonheur. L’écriture du scénario s’attarde aussi beaucoup sur le développement des personnages, ce qui les rend très attachants du début à la fin. On s’attache aussi au personnage de Hannah, vraie mère de la petite, qui devra se faire aimer par cette petite, ce qui ne sera pas chose facile. L’écriture prend bien le temps, de s’attarder sur Tom et Isabel, de leur rencontre jusqu’à la trouvaille de l’enfant. Que ce soit dans cette écriture ou la réalisation, Derek Cianfrance s’applique. Un casting des plus grandioses, où Michael Fassbender livre un de ses meilleurs rôles : il y joue Tom, un ancien vétéran de la guerre qui devient gardien de phare. Alicia Vikander, épouse à l’écran comme à la ville de Michael Fassbender, joue Isabel, une parfaite alchimie qui se ressent à l’écran. Egalement à l’affiche, Rachel Weisz qui joue Hannah, la vraie mère de Lucy qui se nomme Grace en réalité. Une vie entre deux océans est une grande oeuvre romanesque, amenée par un casting remarquable, pour une réalisation orchestrée par un réalisateur qui ne cesse de surprendre.
Relecture: David
Bande annonce
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