Date de sortie 5 juin 2019 (1h 54min)
De Simon Kinberg
Avec Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Jessica Chastain, Nicholas Hoult,Tye Sheridan…
Genres Aventure, Science fiction
Nationalité Américain
Musique Hans Zimmer

Synopsis

Dans cet ultime volet, les X-MEN affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l’une des leurs.
Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.

Au bout des environs 19 ans, la saga X-men sous le joug de la 20 th Century Fox en aura décidément vu de toutes les couleurs. Entre des opus lorgnant entre le chef-d’œuvre ou le ratage total, il reste indéniable que sans cette saga, une aussi longue licence telle que le MCU ou la production désormais influente du genre super-héroïque au cinéma n’aurait sans doute jamais pris forme, du moins pas sous la forme dans laquelle on la connaît. Du coup, comment appréhender X-men : Dark Phoenix, dernier opus avec la génération McAvoy/Fassbender dans les rôles du Professeur X et Magnéto, qui a connu un développement intensif en coulisses entre réécritures de script et reshoots assez radicaux (la fin du long-métrage surtout) qui ont considérablement joué en la défaveur du long-métrage, qui est désormais considéré comme le pire opus de la saga, avec de très mauvais retour critique. Des notes désastreuses sur les sites Rotten Tomatoes ou IMDb et un échec cuisant au box-office ? Ben pour tout vous dire est resté en accord avec la phrase d’accroche de l’article, pourquoi tant de haine ?

Alors oui, il est clair que le film de Simon Kinberg (producteur et scénariste sur la saga depuis X-men 3 tout de même) n’est pas sans défaut, que les personnages secondaires sont totalement inexistants et servent un peu de décorum, que les enjeux sont prévisibles et que Simon Kinberg, ce n’est pas Bryan Singer ou Matthew Vaughn… mais de là à hurler sur tous les toits que X-men Dark Phoenix est le pire film de la saga . Non, là c’est partir dans l’extrême (ou c’est parce que vous n’avez pas vu assez de fois X-men Origins : Wolverine), d’autant que ces dernières années, nous avons rencontré des films bien plus catastrophiques et malades que Dark Phoenix (Suicide Squad, Justice League, Venom, The Predator… rappelez-vous bon sang). À défaut d’être le plus ambitieux et spectaculaire de la saga (et pourtant sur le papier tout était là pour que ce soit le cas), X-men Dark Phoenix est un divertissement très honorable et bien plus intéressant que les récents Captain-Marvel ou Shazam (de ce qui se fait de plus pathétique à mes yeux dans le genre), avec toujours autant de fulgurance et de thématique sur le rejet de la différence et du poids des concéquences de nos actes , inhérente à la saga, des moments de personnages plutôt cool, l’interaction et l’alchimie entre chacun des personnages sont réussies, Sophie Turner (fraichement ressortie de la grande épopée du petit écran, Game of Thrones) porte le film sur ses épaules, certaines séquences sont impressionnantes visuellement comme l’introduction où toute la séquence du train, Kinberg se débrouille très bien pour un premier passage derrière la caméra et la partition d’Hans Zimmer et de très bonne qualité et en adéquation avec le ton du film très… bah dark quoi.

Eh oui, ici pas de blague carambar qui vient désamorcer tout ressort dramatique, on rigole peu voir pas du tout, X-men Dark Phoenix est à l’image de la saga à quelques exceptions près, mature et bien moins prétentieux voire narcissique sur sa manière de traiter ses thématiques que la plupart des blockbusters actuels (c’est encore une pique envers Captain-Marvel, c’est gratuit mais ça fait du bien). Enfin tout ça pour dire que X-men : Dark Phoenix, bah ce n’est pas si mal et que désormais, l’indépendance de la saga dans le circuit de la production super-heroïque est révolue avec le rachat de la Fox par l’entreprise aux grandes oreilles qui va probablement rallier les mutants au sein de leurs Marvel Cinematic Univers (enfin c’est même pas probablement, ils vont le faire). Du coup en attendant si le dernier spin-off aux airs horrifiques New mutant daigne bien sortir un jour (lui aussi entrain de morfler en coulisses), X-men : Dark Phoenix clôt une saga qui aura tout tenté, parfois des tentatives couronnée de succès, parfois voué à l’échec, mais aujourd’hui, il serait de mauvaise foi de ne pas reconnaître que la saga X-men est un pillier qui aura permis au genre super-heroïque de s’élever au sommet !
Du coup, merci X-men pour toutes ces années !

Bande annonce


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