Réalisateurs : Adam Schindler, Brian Netto
Genre : Thriller
Origine : États Unis
Duree : 94 minutes
Sortie : 25 Octobre 2024 sur Netflix
Distribution : Kelsey Asbille, Finn Wittrock, Daniel Francis, Moray Treadwell…
Iris est dépressive depuis le décès de son fils. Un jour, dans des bois montagneux, elle s’approche d’une falaise, prête à en finir. Mais un homme l’aborde. Ils discutent, chacun aillant un deuil à faire. Iris renonce à son projet. Et quand elle va partir, l’homme l’attaque. C’est un tueur en série, et si Iris réussit dans un premier temps à lui échapper, il lui a injecté un produit paralysant. Iris n’a plus que vingt minutes pour pour s’enfuir avant que son corps ne lui fasse défaut…
Les exclusivités Netflix, surtout dans le genre horrifique, c’est un peu du quitte ou double. Et généralement surtout du quitte. Si la plateforme nous a offert des purges comme Sous la Seine ou Emelie, force est de reconnaître que ce Don’t move fait plutôt partie du haut du panier. Et arrive à point nommé pour Halloween.
Le film grâce à sa simplicité devient extrêmement efficace. En effet, on se sent très rapidement en empathie envers Iris (impeccablement joué par Kelsey Asbille), du fait de sa dépression totalement compréhensible, d’abord, et ensuite du fait de sa condition liée à sa paralysie.
On ressent en même temps qu’elle l’impuissance de son corps, et on espère qu’elle va trouver un moyen d’échapper à Richard, tueur infect à gueule d’ange, interprété également avec brio par Finn Wittrock (dans un registre bien plus sobre que le tueur qu’il incarnait dans la quatrième saison d’American Horror Story).
La traque met une tension de dingue, et les rares personnes qu’Iris va croiser, seront dans un premier temps, impuissantes face à son état, manipuler par Richard, et quand elles réaliseront le danger, il sera trop tard pour elles.
Outre ses acteurs, vraiment bon, les autres points forts du film seront sa réalisation, simple de prime abord, mais s’autorisant par moment des fulgurances vraiment remarquables, notamment une scène avec des fourmis et une mise en scène rappelant le Nazgul poursuivant les Hobbits dans la Comté. Autre point fort, l’identification. Tous les personnages, même les plus secondaires, sont très bien écrits, Iris et Richard en tête. Par leur réalisme, ils deviennent quasiment tangibles.
Iris passe de jeune femme suicidaire à combattante bestiale luttant coûte que coûte pour sa survie, malgré sa situation handicapante (chose que soulignera Richard). Richard, lui, n’est pas juste un monstre froid, mais bel et bien un psychopathe, avec ce que cela apporte de complexité. Si, celui-ci tue des jeunes femmes, avec violence et sadisme, il est en parallèle de ça, un mari et un père aimant, du moins en apparence. Sa rupture, il l’expliquer à Iris, qui finit par le comprendre et peut-être même à y adhérer, la fin du film (qui a fait couler beaucoup d’encre) restant très ambiguë sur ce point.
Au niveau des points négatifs, on peut reprocher un rythme parfois un peu inégal. En effet, passer son idée de base, le film tire un peu sur la corde et l’idée toute bonne soit elle, aurait été bien plus efficace sur un format plus court.
Mais en l’état, Don’t move est un thriller bien troussé, qui vous fera passer un bon moment de tension, si vous passez au dessus de ses quelques défauts.