Pays : États-Unis
Année : 1939
Casting : Henry Fonda, Alice Brady, Marjorie Weaver,…
BQHL nous permet de redécouvrir ce biopic sur l’une des plus grandes figures de l’histoire américaine, si pas la plus reconnue.
Sa fiancée décédée, le jeune Abraham Lincoln jure sur sa tombe de faire carrière selon ce qu’elle attendait de lui. Devenu avocat, il s’installe à Springfield.
Lors de la fête de l’indépendance, une dispute éclate et se conclut par l’assassinat du shérif adjoint. Lincoln s’emploie spontanément à la défense de deux frères présumés meurtriers que tout accable.
Comment ne pas être fasciné par la destinée d’Abraham Lincoln, sans doute le président le plus célébré de l’histoire des États-Unis ? Il reste une figure mythique de ce pays encore jeune et il n’est guère étonnant de voir le cinéma s’y intéresser, aussi bien dans un contexte réaliste (le « Lincoln » de Steven Spielberg) ou bien plus fantaisiste (son itération « Chasseur de vampires » par Timur Bekmambetov). Savoir qu’un des réalisateurs les plus importants du cinéma américain a dressé son portrait il y a plus de 80 ans ne pouvait donc être qu’un grand rendez-vous… que John Ford n’a pas manqué.
On sent bien évidemment la force du metteur en scène dans sa réalisation impactante, au service d’un portrait d’une justesse surprenante de la jeunesse d’Abraham Lincoln. Il sublime un déjà superbe Henry Fonda dans le rôle principal tout en permettant de capter ses doutes et ses questionnements, notamment au vu de ses imperfections. Sa quête de justice et d’accomplir ce qu’il pense être le bien est plus que touchante et permet au film de s’élever encore plus que ce que l’on attendait (c’est-à-dire beaucoup).
L’édition fournie est impeccable techniquement, comme on pouvait s’y attendre avec BQHL. Les bonus sont composés d’une présentation du film par Noël Simsolo, d’un entretien avec Jean Collet et d’une leçon de cinéma par le regretté Jean Douchet, sans oublier un livret de 16 pages rédigé par Marc Toullec.
« Vers sa destinée » était déjà un titre qui s’annonçait au moins recommandable, le découvrir dans cette édition le révèle comme largement à conseiller. Un grand Ford et un grand Fonda parlant d’un grand homme, cela ne pouvait faire qu’un grand film et c’est le cas.