Pays : Russie
Année : 2016
Casting : Danila Kozlovsky, Svetlana Khodchenkova, Maksim Sukhanov,…
À l’occasion de sa sortie en DVD chez Wild Side, revenons sur ce film de vikings russe.
Vladimir, jeune prince russe exilé, se retrouve à affronter son frère, assassin de leur troisième frère Oleg.
La Russie commence de plus en plus à exporter ses divertissements à l’étranger. On pourrait ainsi donner les exemples de « Guardians » (également disponible chez Wild Side) ou encore « Attraction », projeté au BIFFF l’année passée. Ici, nous changeons de registre en passant de la science-fiction au récit historique avec conflits politiques à la clé. C’est comme cela que le sort de nombreux protagonistes en vient à basculer assez rapidement dans une intrigue en constante évolution. Si les personnages manquent peut-être un peu de corps, on arrive quand même à suivre avec intérêt le récit sans s’ennuyer malgré une durée de plus de deux heures. Le rythme tient la route et permet de s’accrocher facilement aux actes de chacun sans se perdre en route.
Dans sa mise en scène, Andrey Kravchuk arrive à donner une certaine ampleur et rage au film. Si l’on imagine le budget assez bas en comparaison de ses concurrents, « Viking : la naissance d’une nation » dispose d’une production design assez travaillée dans un respect de sa situation historique. Kravchuk réussit à tirer le maximum de ses ressources pour offrir un spectacle assez hargneux qui ne démérite guère. Il garde une lisibilité dans l’action tout en conservant la fureur de ses belligérants mais parvient également à conserver l’attention durant ses séquences « calmes ». Si l’on ne fait pas face à une réalisation innovante, il n’empêche qu’elle se met humblement au service de son scénario tout en l’illustrant de manière généreuse et investie. Il en va de même pour les interprètes, de qualité et conférant une certaine sympathie dans leurs rôles.
« Viking : la naissance d’une nation » constitue donc un long-métrage assez recommandable par son envie de toucher au divertissement grand public avec un désir sincère de cinéma. Malgré quelques petits défauts, difficile de ne pas reconnaître à Kravchuk cette faim d’offrir du spectacle et l’on espère voir rapidement où cela l’amènera …