Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes.
Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris. De: Matt Ross Avec: Viggo Mortensen, Samantha Isler, Frank Langella Genre: Comédie dramatique, Durée: 1H58minutes.
Voilà un film que j’ai vu le jour de sa sortie et dont je n’avais pas eu le temps d’en faire ma critique mais je prends le temps ce soir de le faire alors que dans moins de deux heures je suis de retour en salle pour le revoir. Pour résumé mon avis rapidement avant de commencer ma critique le film est formidable, intelligent, émouvant extrêmement bien interprété.. Ce film doit être vu pour tout ce qu’il démontre de notre système, et la force de conviction qui émane de cette famille et le charme de cette simplicité qui nous ait confronté.
Matt Ross a expliqué cette envie de faire un film comme celui ci pour ses raisons: « Ma mère s’intéressait aux modes de vie alternatifs. Quand j’étais enfant, je ne dirais pas que l’on vivait coupés du monde, mais nous vivions dans des communautés en Californie du Nord et dans l’Oregon, au milieu de nulle part, sans télévision ou accès à la plupart des innovations technologiques. L’adolescence fut particulièrement difficile. Je n’avais pas de copains de mon âge quand j’ai commencé à être attiré par les filles. Tous mes amis étaient loin alors que je voulais avoir une vie sociale. »
Voilà pourquoi tous les thèmes qu’ils abordent sont si bien amenés, il sait de quoi il parle et il le fait de la manière la plus simple possible, nous suivons une famille ordinaire mais qui a décidé de vivre en retrait pour le meilleur de ses enfants, du moins c’est ce qu’il défend. La seule philosophie défendue par le film est qu’il faut trouver un équilibre dans sa vie. Ben Cash, le héros, a perdu cet équilibre et tout le film parle de cette prise de conscience et de la lutte pour retrouver un équilibre.
Son désir de vouer sa vie à faire en sorte que ses enfants soient des adultes responsables est admirable. Ben fait tout pour préparer ses enfants à affronter la société tout en sachant qu’il les a toujours fait vivre en retrait de celle ci mais il ne leur cache rien, il n’a aucun tabou, que ça soit d’expliquer la sexualité à une petite fille de 7 ans ou de parler de sujets compliqués d’actualités, il leur apprend tout ce qu’il faut savoir dans le monde, pour être intellectuellement au niveau et pouvoir se défendre et être préparer en toutes circonstances. Voilà pourquoi lui et sa famille ont un entrainement intensif, une préparation musclée pourtant nécessaire du moins je le pense. Ce que je cherche vraiment quand je vois un film c’est avoir un condensé d’émotions différentes, Captain Fantastic c’est un film intellectuellement stimulant mais aussi émotionnellement fort. Un film qui me fasse réfléchir mais aussi pleurer et rire. Je veux penser et être touché. Voila ce que je veux au cinéma.
Viggo Mortensen est l’acteur qui porte cette famille et le meilleur choix possible qu’il ait eu, j’adore cet acteur qui est très sélectif au niveau de sa filmographie on ne l’a pas revu sur une grosse production si je peux dire depuis le Seigneur des anneaux ou il était l’un des acteurs principaux de cette trilogie en tant qu’Aragorn. On a pu le voir dans Les promesses de l’ombre, La route, The two faces of January, ou A dangerous Method.. Un acteur charismatique qui donne de l’ampleur au film par son interprétation. Il fallait aussi que les jeunes sélectionnés (de 7 à 18 ans) acceptent d’apprendre l’escalade, la chasse, les arts martiaux, les langues étrangères, le tir à l’arc et soient bien sûr crédibles en tant qu’enfants de Mortensen. « « Ils ont appris à faire un feu, dépecer un cerf, pister un animal, escalader les rochers et même quelques techniques d’arts martiaux. Annelise et Samantha ont appris l’espéranto et Shree a acquis quelques notions de taxidermie. Je ne leur demandais pas de devenir des experts, mais il fallait qu’ils soient crédibles à l’écran ». Le travail est payant car cela se voit ils sont tous très bons, et se renvoie les bonnes ondes donc niveau casting c’est du rien à redire. Personnellement de ses jeunes c’est Samantha Isler qui me le plus impressionné.
On y retrouvera bien entendu des références à Into the wild ou on pense à Miss Little Sunshine, le look des personnages font le charme qui m’avait séduit rien qu’avec leur affiche, des personnages qu’on voyait déja sorti d’un autre monde et évidement leur manière de penser n’est pas celle de notre quotidien et donc fascine car j’aimerai être aussi libre qu’eux au final. Il dit à un moment donné « nos enfants seront des philosophes rois et cela me comble de bonheur », c’est un message de sa femme qu’elle laisse à son mari et dans la bande annonce c’est une phrase qu’il cite et rien que par cette phrase j’étais comblé cela en dit long sur leurs convictions.
Alors le titre Captain fantastic conclut à merveille tout cela il montre que par le regard des enfants et notre façon de les éduquer on peut par leurs regards être des super héros et donc par cela le titre est excellent. Oui le père fait des erreurs oui, les conditions extrêmes peuvent être critiqué par certains mais je pense que toutes ses actions sont bonnes. Le film également prend le parti de défendre ce parti et c’est en cela qu’il est noble. Le film a été présenté au 69e Festival de Cannes dans la catégorie Un Certain Regard, où il a obtenu le Prix de la Mise en scène. Il a également été présenté à Sundance. Tout est dit, voyez ce film!. Magnifique+ musique sensationnelle.