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Banquier d’affaires ayant brillamment réussi, Davis  a perdu le goût de vivre depuis que sa femme est décédée dans un tragique accident de voiture. Malgré son beau-père qui le pousse à se ressaisir, il sombre de plus en plus. Un jour, il envoie une lettre de réclamation à une société de distributeurs automatiques, puis lui adresse d’autres courriers où il livre des souvenirs personnels. Jusqu’au moment où sa correspondance attire l’attention de Karen, la responsable du service clients. Peu à peu, une relation se noue entre eux. Entre Karen et son fils de 15 ans, Davis se reconstruit, commençant d’abord par faire table rase de sa vie passée …

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Jean Marc Vallée fait parti de ses réalisateurs dont je dois revenir sur leurs oeuvres précédentes pour en venir à celle ci comme je l’avais fait pour Tarantino ou Alejandro Gonzales Innaritu car tous ses films ont un thème commun. Pour Jean Marc Vallée c’est l’idée de personnes qu’on va voir d’une manière ou d’une autre se reconstruire. Je ne parle pas de savoir si elle se reconstruit d’une bonne ou d’une mauvaise façon, seulement on suit leur reconstruction. Dallas Buyers Club mettait en évidence un texan, cowboy qui vit de drogues, sexe, alcool et ne pense pas à grand chose de plus qui apprend qu’il a le sida et donc peu de temps à vivre à partir de là, sa vie va prendre un cap totalement différent. Wild suivait une jeune femme en souffrance par rapport aux échecs de son couple, et suivait également ses addictions, se lance dans un périple en solitaire de 1700 kilomètres, à pied, avec pour seule compagnie le souvenir de sa mère disparue, c’est un voyage intérieur qui l’en fera ressortir que grandit. Ce dernier voit la reconstruction de son personnage principal par la démolition, comme le veut le titre. Est ce un façon de dire que ses prochains films se tourneront vers d’autres sujets ?. C’est le sentiment que cela me donne et si la boucle devait être bouclée l’ai je trouvée de qualité ?.

a5895b4881208743d7552bd6b0e80957OUI. Jean Marc Vallée sait nous émouvoir de ses personnages souvent quelques peu loufoques, Dallas Buyers Club avait son ton, son langage et savait nous toucher et c’est également le cas de celui ci ou de Wild, c’est un réalisateur qui sait mettre en avant ses acteurs, notons que Matthew McCaunoghey a eu un oscar suite à ce rôle. Pour ce film Jake Gyllenhaal y est l’interprète principal acteur qui un peu comme Matthew je dirai s’est ressaisi depuis peu pour ne prendre que des projets forts et non aller ou l’argent va. Il est agréable de le voir reconstruire sa carrière c’est là qu’on voit que toutes les facettes de son jeu ne demandent qu’à être exploré tant il a de choses à nous offrir et nous bluffe une fois de plus, si je dois parler en mon nom alors oui j’ai été bluffé de sa prestation pour ce film. Il était extrêmement touchant dans le secret de Brokeback Mountain et optient le Bafta du meilleur second rôle et une nomination aux oscars. Dans Zodiac il est obsédé par un tueur en série, presque jusque dans la folie, sa performance est puissante. Pour Prisonners il jouait un flic solitaire, Pour Everest il reprend le rôle d’un prof d’alpinisme qui pense être plus fort que tout le monde et montre la fragilité de l’humain, Zodiac et Everest sont basés d’histoires vraies mais je vous incite à voir ses derniers films comme également Night Call ou il y est parfaitement effrayant dans ses raisonnements, c’est clairement un personnage en marge de la société qu’il nous dévoile.

234305Pour ce film il reste toujours dans la retenue, un homme qui ne ressent rien à la mort de sa femme et en vient à se poser des questions sur sa vie et voir des choses de la vie de tous les jours dont il n’avait pas vu d’importance par avant. Le spectateur va développer une empathie immédiate pour Davis car il se révèle touchant de sincérité et c’est là que réside l’un des principaux objets du film. Davis se disait peu sincère avant le drame, en se mentant à lui-même et aux autres, au quotidien, sur qui il était et ses aspirations. Immédiatement après le choc, on ressent un changement de cap très clair et un désir profond de ne plus être dans l’imposture. En effet, il donne le sentiment de vouloir vivre sans filtre, comme un désir de revenir aux sentiments primaires de l’enfance. A plusieurs reprises, il évoque d’ailleurs des souvenirs vagues de cette période de sa vie et ceux décrits sont simples mais marquants et intenses. Comme un jeune enfant, Davis teste ses limites, se met en danger et puis trouve finalement une certaine forme de jouissance dans la douleur. Il ressent le besoin de ressentir tout, Le déclic vient d’une phrase de son beau père  » Réparer le coeur humain c’est comme réparer une automobile il faut démonter chaque pièce et tout examiner. Seulement après tu peux tout remonter ». C’est de là que va lui venir cette « folie » ce besoin en lui. Chacun des trois personnages principaux va aider l’autre à retrouver qui il est réellement car ils sont tous en phase à se demander qui ils sont réellement. L’un se cherche par sa sexualité, Naomie Watts elle se ment sur sa vie de couple.. La musique est un point essentiel du film elle amène souvent un décalage bien mérité, le second degré nécessaire et sont très bien trouvées, entrainantes.

2015+Toronto+International+Film+Festival+Demolition+yZM_8UTVQ-Al A travers de cette œuvre Jean Marc Vallée n’entreprend pas une entreprise de démolition mais plutôt une entreprise de caractérisation. Celle de ses personnages, qui essayent tant bien que mal d’avancer dans l’inconnu sous le poids de la culpabilité et l’enfermement de certitudes faussées. La culpabilité de ne rien ressentir ou d’avoir été un mari distant, d’être soi-même contre l’avis des autres, d’être une mère indigne ou camée, d’être un conducteur qui ne sait pas comment se faire pardonner. Ce film en laissera certains de côtés peut etre ne comprenant pas toujours les messages face à l’envie de démolition incessante du personnage mais par ce biais bien messages sont passés.  Pour certains passages j’y aurai ajouté quelques notes d’humours que j’ai cependant regretté ne pas voir SPOILER: Comme la scène de démolition de sa maison, une fois finit il se pose avec l’enfant à l’extérieur, j’y aurai fais intéragir des passants choqués dont notre personnage principal aurait saluer tout naturellement, amenant le côté burlesque et donc comique. J’aurai aussi amené de l’humour dans l’envie de Davis de démonter à tout prix une vieille horloge appartenant depuis des générations à la famille de son beau père. Il y a une scène chez ses beaux parents ou il se retient, je ne l’aurai pas fait, après avoir entendu toutes les vérités qu’on avait à lui dire, je l’aurai fais courir presque comme un enfant voulant faire sa bétise pour détruire cette horloge, pour sur que cette scène aurait été jouissive. FIN DE SPOILERS.

Pour finir ce film amène à nous montrer les différentes émotions qui nous viennent au moment d’un deuil et la manière qu’on a de les faire ressentir mais surtout nous amène à nous faire comprendre le plus important, vivre le moment présent tant qu’il est présent, vivre comme on l’entend pour ne pas avoir à se le reprocher par la suite. La fin y est sublime, j’avais le sourire tout le long du film, j’ai souvent ri, mais surtout j’ai été très ému. Les acteurs se donnent à fond Jake Gyllenhaall le premier doit passer par bien des émotions et démontre à quel point il est fascinant. Je ne peux que vous inciter à découvrir ce film.

 


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Une passion depuis tout petit, qui a grandi avec les films de De Funès et Bourvil que ma grand-mère me faisait découvrir. J’ai toujours aimé cet univers... Leonardo Dicaprio ou Tom Hanks ont contribué à me faire rêver année après année. J’ai écrit au lycée un court-métrage dans le cadre de l'option "audio-visuel", puis on s’est attelé à le réaliser. Je suis passé par la caméra - devant ou derrière, du casque-son à la perche. Toutes les étapes étaient plaisantes à faire et cela a confirmé que je voulais continuer dans cet univers car c’est le mien tout simplement, c’est la ou je me sens bien. Le futur je ne le vois que dans le cinéma. J’ai toujours voulu être acteur, quand je vois un film, il y a toujours un rôle ou je me dis : "tiens, j’aurais aimé être ce personnage !" Ce sont bizarrement rarement les 1er rôles que je trouve les plus intéressants. J’ai écris un scénario pour un jour, si je perce, pouvoir le réaliser... après avoir passé quelques années à apprendre avant bien évidement ! J'ai tourné dans un court métrage du réalisateur Florian Hessique qui avait pour titre "je ne dirai plus jamais je t'aime" dont la photo est d'ailleurs tirée. J'ai figuré dans la web série"Germains germaines" dont les réalisateurs sont maintenant des amis... Et je suis preneur de tous projets ! Le cinéma, il n’y a pas une journée sans que j’en parle ; ça fait tout simplement partie de moi ! une citation de Marin Scorcese m'aide à avancer chaque jour "Je faisais mon chemin mais le cinéma était une obsession".

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