Date de sortie : 10 février 2004 (États-Unis),
10 mars 2004 (France)
Réalisateur : Bradley Raymond
Doubleurs principaux : Jean-Philippe Puymartin, Michel Ellias, Emmanuel Curtil, Med Hondo
Genre : Animation
Nationalité : Américain
Compositeur : Don Harper
Sorti directement en vidéo six ans après L’Honneur de la Tribu, Le Roi Lion 3 est en réalité un midquel, l’histoire se déroulant pendant une période située dans l’opus original, d’où son appellation du Roi Lion 1 ½ aux États-Unis. Il revisite en effet le premier film selon le point de vue de Timon et Pumbaa, qui se repassent le long métrage dans une salle de cinéma avec leurs silhouettes visibles au premier plan. Le Roi Lion 3 alterne ainsi les commentaires, retours en arrière et avances rapides des deux protagonistes avec ce qui est considérable comme une parodie du premier film, certaines scènes revisitées étant bien trop tirées par les cheveux pour être en cohérence avec le scénario.
Durant « L’histoire de la vie », Timon et Pumbaa traversent le troupeau qui assiste à la scène et ce dernier ne peut se retenir de partager ses flatulences, assommant littéralement les animaux les plus proches et incitant ainsi les autres à faire la révérence. Autre exemple lors de la chanson « Je voudrais déjà être roi », la pyramide d’animaux s’écroule en fait donne un coup de bâton sur le pied d’un éléphant car la musique l’empêchait de dormir. Enfin, lorsque Simba et Nala roulent du haut d’une pente pendant « L’amour brille sous les étoiles », c’est parce que Timon et Pumbaa les font tomber avec une corde afin de briser leur amour au nom de leur amitié, sans parler des papillons qu’ils délogent eux-mêmes en étant propulsés vers un arbre.
Un des intérêts du film est de prendre connaissance avec le passé de Timon, qui vivait dans une colonie de suricates et y occupait une fonction de sentinelle à l’entrée avant de se faire bannir pour ses boulettes d’inattention légendaires. On découvre également sa rencontre avec Pumbaa, par leur façon unique de s’effrayer mutuellement en hurlant à la mort. Certains de ses éléments sont en réalité repris du double épisode « Une paire de compères » de la série animée Timon & Pumbaa, qui avait déjà traité de l’origine du duo. C’est aussi l’occasion de voir Simba adolescent, mais pendant une seule séquence participant aux nombreuses références que comporte le film.
Alors que Timon et Simba se lancent dans un concours de celui qui gobera le plus grand nombre d’escargots, la célèbre musique d’introduction d’Ennio Morricone pour Le Bon, la Brute et le Truand retentit afin d’intensifier le duel. La Chevauchée des Walkyries de Richard Wagner est également présente pendant que Pumbaa court au ralenti à la manière de Simba dans le premier film. Lors d’un karaoké entre Timon et Pumbaa, ces derniers rejouent la scène du spaghetti de La Belle et le Clochard en s’enfilant un ver de terre. Outre l’extrait reconnaissable de « Jungle Boogie » du groupe Kool & the Gang durant la chanson « Le lion s’endort ce soir », les caméos des silhouettes de très nombreux personnages Disney concluent le film d’une sympathique manière : celle d’une suite sans prétention qui reste bien animée tout en apportant son petit lot d’éléments intéressants.