Sortie 11 mars 2020
Durée 1h 38min
Genre Thriller, Science fiction
De Lorcan Finnegan
Avec Jesse Eisenberg, Imogen Poots, Jonathan Aris
Nationalités Irlandais, Belge, Américain
Musique Kristian Eidnes Andersen
Le quartier ou il ne fait pas bon vivre
Synopsis
À la recherche de leur première maison, un jeune couple effectue une visite en compagnie d’un mystérieux agent immobilier et se retrouve pris au piège dans un étrange lotissement…
Il est des réalisateurs, ou le talent est déjà présent dès leur premier film. Lorcan Finnegan, est l’un de ces réalisateurs, il est âgé de 41 ans et ne se fait connaître que maintenant en frappant fort. Le réalisateur Irlandais, met en scène Jesse Eisenberg et Imogen Poots, dans ce film assez dérangeant où un jeune couple aménage sans vraiment le vouloir dans un quartier résidentiel du nom de Yonder. C’est dès que la caméra nous conduit là-bas, que le malaise commence, même l’on ne connaît rien des lieux, c’est déjà très étrange et on a envie de faire demi-tour rapidement. Lorcan Finnegan n’hésite pas, ce réalisateur inventif n’est pas là pour nous mettre à l’aise bien au contraire. Car dans les personnages, qui figurent dans le long-métrage il y a ce jeune garçon qui ne cause que très peu et en plus a une voix d’adulte. Des oeuvres comme Vivarium, se font rare au cinéma, et c’est encourageant de voir ce genre de long-métrage, débarqué un peu de nulle-part et ainsi il ne fait qu’accroître notre curiosité.
Tom et Gemma sont un jeune couple, Gemma est enseignante et Tom s’occupe des espaces verts. Ils ont le projet d’acheter une maison, puis ils décident de se rendre dans une agence immobilière. Une agence qui ne propose qu’un quartier avec des maisons identiques, en voyant les maquettes le couple n’est pas très enthousiaste. Martin l’employé de l’agence, leur propose la visite du quartier mais pour ça il leur faut une voiture. Bien qu’ils n’aient aucune intention d’acheter là-bas, ils le suivent afin de voir à quoi cela ressemble. Le quartier résidentiel du nom de Yonder est assez étrange dès qu’ils entrent dedans, les maisons sont toutes identiques de la même couleur hideuses. Martin qui est un homme étrange et peu rassurant, il fait commencer la visite, leur faisant découvrir les pièces. Puis au moment de la visite du jardin ce dernier s’en va, et les laissant seuls. Le couple rassuré mais étonner de son départ, décide de partir c’est alors qu’ils n’arrivent pas trouver la sortie du quartier c’est un vrai labyrinthe. Ils tournent en rond tombant à chaque fois, au numéro 9 la maison qu’ils ont visité puis ils tombent en panne d’essence a force d’avoir tourné des heures. Le jeune couple doit se résoudre, ils sont bloqués dans ce quartier peu rassurant, où tout semble factice. Un carton de provision leur est livré, sans qu’ils n’aient vu aucun véhicule s’arrêter. Le plus étrange reste un bébé livré dans un carton, et dont ce dernier grandit a une vitesse fulgurante. Le garçonnet est étrange, il a une voix adulte mais aussi très étrange qui paraît déformer et s’amuse à répéter ce que disent Tom et Gemma. Quand il veut quelque chose, il pousse un cri strident, pour le couple cet enfant n’est pas humain. Ce quartier est un véritable piège, ou il est impossible de sortir. Vivarium est une expérience, des plus dérangeantes on ne possède que très peu d’indices sur ce qui arrive. Mais on peut faire des liens, avec certains détails que possède le long-métrage. La mise en scène, de Lorcan Finnegan nous met mal à l’aise, et dès que l’on rentre dans ce quartier. Un quartier où tout semble factice, il faut d’ailleurs observer le ciel qui même lui semble faux. Cette maison où ils sont contraints de vivre, pourrait être leur dernier cauchemar.
L’ambiance que dégage le long-métrage, n’est que très peu rassurante. Le scénario est signé Garret Shanley, une écriture riche où l’on observe un couple ou une vie de couple-modèle leur est imposée dans un quartier aux allures parfaites, mais plus inquiétant qu’autre chose. Surtout qu’ils sont seuls, il ne voit personne d’autre on leur impose même un enfant qu’ils n’ont jamais voulu. Mais est-il possible d’aimer cet enfant si détestable? Là est aussi la question, sur ce qu’on impose à ce jeune couple comme vivre dans ce quartier, mais aussi élever cet enfant, qui n’a rien d’un être humain. Afin de survivre, dans ce quartier ils sont obligés de faire ce qu’on leur impose. Gemma se sentira même obligée d’aimer cet enfant, même s’il n’y a aucun amour. Car elle n’est pas sa mère, comme elle lui dit à plusieurs reprises, sur le bord de l’implosion. Le concept du film, repose sur plusieurs choses dont la chose principale repose sur ce quartier résidentiel. Un quartier imposant a un couple, une vie qu’ils ne veulent pas (de cette façon en tout cas). Cet enfant non désiré, qui arrive qui comme tout dans ce film n’est pas rassurant. La scène des imitations est d’ailleurs terrifiante, surtout la peur immense qui se dessine sur le visage de Gemma.La peur est d’ailleurs un élément très important du film car est présente toute la durée du long-métrage. Un film énigmatique, qui nous laisse avec des interrogations, mais dont il est possible de se faire ses propres théories sur ce qu’est exactement ce quartier. Des questions se posent aussi sur cette agence immobilière, Prospect Properties qui prend des jeunes couples dans leurs filets afin de les piéger à tout jamais. Le film de Lorcan Finnegan s’interesse beaucoup a ses personnages, qui peu à peu s’enfonce de plus en plus dans un piège. Beaucoup des choses qu’ils font, ont une importance pour ce qu’ils vivront par la suite. Il y a tellement de choses à dire, sur ce film car il est riche en tout point. Jesse Einsenberg et Imogen Poots, sont fabuleux ils se soutiennent tant qu’ils peuvent. Dans un certain contexte le film fait penser à Funny Games, quand on s’aperçoit que tout cela est un piège qui est sans fin mais dont le concept est très différent. Pour un premier film Lorcan Finnegan, fait duo avec un très bon scénariste pour une réalisation somptueuse et c’est une expérience inoubliable.
Bande annonce