Raya et le Dernier Dragon, de Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs et John Ripa
Date de sortie : 5 mars 2021 (États-Unis), 14 avril 2021 (France)
Réalisateurs : Don Hall, Carlos López Estrada, Paul Briggs et John Ripa
Doubleurs français : Émilie Rault, Géraldine Nakache, Frédéric Chau, Jade Phan-Gia
Genre : Animation, fantastique
Nationalité : Américain
Compositeur : James Newton Howard
Numérotation : 127

Principalement réalisé par Don Hall (déjà derrière le reboot de Winnie l’Ourson, Les Nouveaux Héros et Vaiana La Légende du Bout du Monde), Raya et le Dernier Dragon prend place à Kumandra, un univers imaginaire inspiré par différents pays d’Asie du Sud-Est au sein duquel humains et dragons vivaient en harmonie avant que ces derniers ne disparaissent. Le royaume est divisé en cinq tribus représentant chacune la partie du corps d’un dragon : les crocs, la griffe, le dos, la queue et le cœur. Cette dernière est dirigée par le vaillant Benja, qui entraîne sa fille Raya à devenir la gardienne du joyau du dragon, seul élément pouvant repousser une force maléfique qui avait ravagé le monde cinq siècles auparavant.


Alors préadolescente, Raya est présentée comme une héroïne droite et déterminée et se lie rapidement d’amitié avec la jeune Namaari, princesse des Crocs du Dragon, après que son père a décidé d’inviter les habitants des terres voisines afin de faire le premier pas vers une unification. Chaque tribu est ainsi présentée par l’intermédiaire de très belles séquences dessinées à la main, tranchant avec les images de synthèse tout aussi magnifiques du film. Suite à une altercation assez prévisible bien que son déclenchement puisse surprendre, le monde est de nouveau ravagé et Raya, désormais adulte, se met en quête du légendaire dernier dragon afin de restaurer l’harmonie sur la terre de Kumandra.


Thématiques déjà utilisées dans de nombreux films d’animation comme En Avant, la confiance et l’entraide sont au cœur des valeurs prônées par le scénario. Bien que Raya fasse rapidement équipe avec le dragon d’eau Trois Francs Sisu, elle doit également s’allier avec des représentants de chaque terre afin de réunifier les peuples : Tong, un guerrier proche du Viking, Boun, un jeune garçon entrepreneur des rues, et Bébé Noi, un bébé pickpocket accompagné d’étranges petits animaux. S’ajoutent à eux Tuk Tuk, le tatou domestique de Raya qui grandit drastiquement et fait office de mascotte.

Malgré une réalisation de grande qualité et de très belles scènes de combat entre les deux sœurs ennemies, Raya et le Dernier Dragon peine à sortir du lot à cause d’une intrigue peu originale et de personnages relativement convenus, l’héroïne et Namaari étant les seules à dégager un réel charisme. Comique de temps à autre, Sisu est surtout alourdie par son doublage français et revêt davantage l’apparence d’une licorne flashy que celle d’un dragon, la volonté de faire vendre des produits dérivés dans l’ère du temps étant un peu trop affichée. Malgré la pétrification de la bande de héros qui apporte quelques secondes de noirceur, le happy end se veut un peu trop téléphoné. Il en reste un bon dessin animé qui saura ravir les plus jeunes et tout amateur des productions Disney.