Le Fils de Mille Hommes de Daniel Rezende [La critique du film]
Sortie 19 novembre 2025 sur Netflix
Durée 2h 06min
Genre Drame
De Daniel Rezende
Avec Rodrigo Santoro, Johnny Massaro, Rebeca Jamir
Titre original O Filho de Mil Homens
Nationalité Brésil
Musique Fabio Goes
Synopsis
Dans un petit village, un pêcheur solitaire qui rêve d’avoir un fils est attiré par une lumière éthérée qui le relie à d’autres âmes et à leurs secrets enfouis de longue date.
Parlons donc du film Brésilien : Le fils de mille hommes, disponible depuis peu sur Netflix, avec à la réalisation Daniel Rezende qui signe son deuxième film. Habituellement le réalisateur est monteur dans le cinéma, avec pas mal de films a son actif comme le remake de RoboCop, mais aussi Otages à Entebbe, The Tree Of life, Blindness ou encore La cité de Dieu et La cité des hommes. Pour une première réalisation Daniel Rezende, ne fais pas dans la simplicité car il met en scène beaucoup de personnages, dans un récit très touchant. Dans Le fils de mille hommes, on nous présente tout d’abord, un pêcheur solitaire qui se trimballe avec une poupée qu’il a lui-même fabriquée, et qu’il considère comme son fils, parce que son rêve de toujours est d’avoir un fils. Il est important de suivre le film, car il revient par moments en arrière comme sur l’enfance du pêcheur et certaines séquences prêtent à confusion. Puis on finit par comprendre en suivant bien, tous ces personnages avec les blessures qu’ils ont en eux. Avec son film Le fils de mille hommes, Daniel Rezende livre un film poétique, tendre et extrêmement touchant, avec une réalisation maîtrisée qui parvient à toucher.
Crisostomo est un pêcheur solitaire, il vit dans une maison auprès de la mer. Il s’est fabriqué une poupée qu’il considère comme son fils, et l’emmène avec lui lors de ses sorties pour la pêche. Ce pêcheur solitaire est aussi, un homme malheureux. Un jour on lui propose alors un fils, ce dernier s’est retrouvé seul après que son grand-père soit décédé. Camilo est le jeune garçon qu’adopte alors le pêcheur, si ce garçon rend en partie heureuse le pêcheur, il lui manque quelque chose encore. Puis on suit ensuite la mère de Camilo, comment ce dernier est venu au monde, ou sa mère qui était une personne de petite taille n’a pas survécu à sa naissance. Puis on nous présente Isaura, de son adolescence a l’âge adulte où elle épouse Antonino, un homme malheureux.
Quand ce dernier disparaît le lendemain du mariage, elle se rend à la plage et fait la rencontre de Crisostomo, et quelques jours plus tard elle fera la rencontre du fils adoptif de ce dernier. Isaura, Crisostomo, Antonino et Camilo sont liés par quelque chose, qui les unit quelque chose de fort, plus fort que l’amour. A travers son film Daniel Rezende nous montre des personnages blessés, par la solitude ou des blessures du passé. Tous ont besoin de quelque chose, pour se sentir mieux. Sans tomber dans la mièvrerie Daniel Rezende, offre avec son film des images d’une rare beauté. C’est parfois contemplatif, ou une certaine forme de poésie s’en dégage. Le fils de mille hommes, est bien plus qu’une simple découverte.
Daniel Rezende est au scénario, il y adapte le livre de Valter Hugo Mae. Le traitement des personnages est la chose qui importe le plus, car l’écriture s’attarde sur chacun d’entre eux en commençant par le pécheur et sa poupée. La solitude de ce dernier se ressent dès le début du film, surtout quand on le voit avec sa poupée. Il rêve d’un fils et quand il l’a, il lui manque quelque chose encore. Le film passe ensuite sur la présentation de la mère du jeune garçon, ou le long-métrage ne nous indique pas vraiment qui il nous présente, même par la suite avec les autres. On se sent un peu perdu, mais ensuite une fois tous présentés on comprend les liens, et qui sont-ils tous en réalité. On comprend également leurs blessures, et donc pourquoi ils en sont là. Ce sont des personnages touchants, qui évoluent parfaitement dans ce récit dramatique. La séquence où Antonino hurle, pour se libéré est probablement l’une des plus belles scènes du film elle symbolise à elle seule le personnage, et donc sa profonde tristesse.
L’évolution de la relation père/fils entre Crisostomo et Camilo est très bien abordée, ce qui rend tout ça très beau. La rencontre avec Isaura est également bien abordée, ou il y a belles séquences aussi. A l’affiche du film on retrouve Rodrigo Santoro qui interprète Crisostomo, Johny Massaro joue Antonino, Rebeca Jamir est Isaura. Miguel Martines interprète Camilo, le fils adoptif. Tous livrent des prestations belles et sincères, dans l’un des plus beaux films de l’année sans passage en salles. C’est dommage certes, mais la distribution aurait été probablement laborieuse. Poétique, contemplatif et tant d’autres choses pour qualifier ce film, qui aborde la solitude, l’amour et ce besoin d’être ensemble pour être heureux.
