Le 70e Festival de Cannes s’ouvrait mercredi dernier sur la projection hors compétition du film Les Fantômes d’Ismaël, d’Arnaud Desplechin. Triangle amoureux entre Marion Cotillard, Charlotte Gainsbourg et Mathieu Amalric. L’actrice Vanessa Redgrave présentait quant à elle son premier film, Douleur de la mer, en séance spéciale.
À l’heure où le soleil écrase langoureusement la Croisette, quelques milliers de festivaliers primesautiers ont pu découvrir en ouverture de Cannes 2017 le film Les Fantômes d’Ismaël, d’Arnaud Desplechin.

Plutôt que de rentrer dans le vif du sujet et nous pencher sur le cas de ce onzième long-métrage du cinéaste français, évoquons son jumeau resté dans l’ombre. Car il faut savoir que Les Fantômes d’Ismaël comporte deux variantes distinctes : l’une dite « version française » d’1h50, plus focalisée sur l’idylle tourmentée des trois protagonistes, soit celle montrée à la presse et projetée en ouverture du Festival de Cannes ; l’autre dite « version originale » de 2h10, plus étoffée et s’attardant sur des trajectoires de scénario susceptibles de transformer l’expérience du spectateur. Or, les retours des spectateurs ayant eu la chance de voir les deux versions s’avèrent particulièrement opposés, avec d’un côté disons la lassitude, de l’autre davantage de texture. Dommage que la seconde alternative du film, considérée comme aussi légitime que sa jumelle par Desplechin, n’ait eu le droit à une projection en bonne et due forme dans le cadre du Festival de Cannes. Reste qu’un certain nombre de salles ont heureusement choisi de diffuser conjointement les deux versions, développées avec le même soin.

Ce début du Festival de Cannes était d’autre part l’occasion d’une séance spéciale consacrée hors compétition au premier film de l’actrice britannique Vanessa Redgrave, Douleur de la Mer. Ce documentaire sur l’ingérence européenne liée aux réfugiés, où apparaissent en séquence finale Emma Thompson et Ralph Fiennes citant « La Tempête » de William Shakespeare, s’avère plutôt louable. La comédienne se fait fort d’y rappeler que les années 1930 et 1940 ont largement été émaillées par des crises comparables et que les États européens avaient alors fait preuve d’une solidarité nettement plus suivie. En contrepoint des récits stupéfiants de réfugiés afghans ou guinéens arrivés en Europe par l’Italie via Bari ou Catane, se dessinent les plans d’un paysage méditerranéen ensoleillé mais battu par la pluie, ou d’une couverture de sécurité cadrée en gros plan. Simpliste, le dispositif du film hésite entre témoignages, captures du réel et – plus problématique et glissant – l’engagement en acte de Vanessa Redgrave face caméra ou dans des manifestations. Il serait sans doute malvenu de remettre en cause la posture de la comédienne. Et d’ailleurs, le choix de tourner un tel documentaire, qui plus est diffusé opportunément à Cannes en guise de porte étendard politique, révèle une attitude pour le moins altruiste. Dommage, pour autant, que cette sonnette d’alarme – aussi retentissante soit-elle sur le fond – ne soit pas assortie d’un programme plus ambitieux. Dommage aussi que les citations vampirisent la parole des migrants, et que l’ensemble se contente plus d’un constat que d’une analyse à proprement parler. Gageons que le film fantastique de Kornél Mundruczó portant sur le même sujet, La Lune de Jupiter, saura demain corriger le tir.

Jeudi 18 mai, pour la deuxième journée du 70e Festival de Cannes, étaient à l’honneur les films « Faute d’amour« , d’Andreï Zviaguintsev, « Wonderstruck », de Todd Haynes, et « Barbara« , de Mathieu Amalric.
Du cinema russe, américain et français, jalonnait la deuxième journée du 70e Festival de Cannes. Le dernier né dans la filmographie d’Andreï Zviaguintsev, Faute d’amour, vient compléter une œuvre d’une densité et d’une rigueur rare. Le cinéaste russe, déjà auteur notamment des très remarqués Le Retour, Le Bannissement (compétition 2007), Elena ou encore Léviathan (Prix du Scénario en 2014), reprend quelques-uns de ses sujets fétiches : la famille tourmentée, la satire politique, le tout sur fond de tragédie. Le résultat n’est pas tout à fait à la hauteur, sans pour autant démériter. À noter qu’à l’instar du Wonderstruck de Todd Haynes, Faute d’amour se penche sur le besoin de filiation et d’amour d’un enfant – métaphore ici d’un pays perdu.

Du côté de l’Américain Todd Haynes, déjà passé par la course à la Palme d’or à deux reprises avec Velvet Goldmine (sacré meilleure contribution artistique en 1998) et Carol (Prix d’interprétation féminine pour Rooney Mara en 2015), le troisième passage en compétition pourrait une nouvelle fois s’avérer gagnant. Son nouveau film Wonderstruck, par Amazon Studios qui continue sa percée, est l’adaptation d’un roman graphique éponyme traduit en France sous le nom « Black Out ». Son auteur, Brian Selznick, avait notamment signé le livre à l’origine du film Hugo Cabret. L’histoire de Wonderstruck suit deux intrigues parallèles se déroulant respectivement en 1927 et 1977, où à chaque fois un enfant sourd et muet vit un événement marquant de son existence à New York. Quant à Barbara (hors-compétition), il donne l’occasion à Mathieu Amalric de gravir les marches du tapis rouge en tant que réalisateur une journée après l’avoir arpenté en tant qu’acteur. Belle performance. C’est la deuxième fois que le comédien vient présenter un film en compétition : Tournée avait remporté le Prix de la mise en scène lors de l’édition 2010. Contrairement à ce que le titre laisse entendre, Barbara n’est pas un biopic mais une sorte d’anti-biopic, puisqu’il met en scène le tournage d’un film portant sur la vie et l’oeuvre de la chanteuse – nuance. Jeanne Balibar et Mathieu Amalric – again -, y tiennent les rôles principaux.

Article de Pierre Bryant a Cannes


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Orel
Orel Durden (Créateur du site ,rédacteur en chef) Passionné ,cinéphile ,cinévore depuis petit ma passion pour le cinéma est immense mon réalisateur favori Steven Spielberg mon film culte de sa filmo E.T je ne m’en lasse pas ainsi que Jaws .Mon film culte préféré Fight Club de Fincher mon deuxuième réalisateur favori ,dont Zodiac s’ajoute a mes favoris de sa filmographie .Les films comme Alien de Ridley Scott ,Elephant de Gus Van Sant ,Into the Wild de Sean Penn ou encore Requiem for a dream de Aronofsky sont les oeuvres auquel je ne me lasse pas .Sinon si je devais ,dire deux film de Hitchcock ça serait « Psychose »et « les oiseaux » tout simplement des chef d’oeuvres .J’espère que ce site vous satisfait ,merci a vous et vive le cinéma .

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