S’il est un film qui touche ne serait-ce que par la musique, c’est bien celui-là.
Sorti en 2012, Alabama Monroe est un film de Felix Van Groeningen qui se révèle être un petit chef d’œuvre.
Il raconte l’histoire d’amour de Didier et Elise, que presque tout oppose, hormis un tempérament de feu et une passion dévorante pour la musique. Ils vivent leur vie à 100 à l’heure, malgré leurs différences qui viennent ajouter du piment à leur relation à la fois sauvage et tendre.
Elle, ses douleurs et aventures, elle les marque sur son corps, tandis qu’il les garde sous clé, les enferme à l’abri du regard de tous.
Du fruit de leur amour naît une enfant qu’ils chérissent plus que tout, mais qui leur fera aussi hélas connaître une des plus grandes douleurs qui puisse exister en ce Monde: la perte d’un être cher.
C’est cette douleur que se veut d’exploiter le film en montrant un couple en perdition qui sans cesse tente de s’accrocher à l’espoir.
Tout vient s’emmêler: leur bonheur d’avant et leur totale déchéance ou ils se retrouvent seuls.
Les musiques qui accompagnent le film sont d’une incroyable justesse, et rendent compte de ces différences qui suite aux épreuves endurées, viennent les séparer sans pour autant entacher leur amour.
Alabama Monroe est un film poignant et tout en métaphores. Une œuvre exceptionnelle qui fait passer le spectateur de la joie à la tristesse. De la tristesse à l’Enfer. De l’Enfer à l’espoir avec un brio incomparable.