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Laetitia, étudiante en sociologie, grande lectrice et amoureuse du cinéma ainsi que dessinatrice à mes heures perdues. J’ai un grand engouement pour l’écriture, support par lequel j’aime faire passer mes passions, dont celle que j’entretiens pour les films et séries, à l’image de Game Of Thrones, Penny Dreadful ou encore The Walking Dead. J’aime énormément les films psychologiques comme Mulholand Drive, Requiem For A Dream et Suhtter Island. Certains des films m’ayant le plus marqué sont : Inception, Interstellar ,Virgin Suicides, Battle Royale, Alabama Monroe. Si j’avais un film à recommander à cet instant précis, ce serait La Route, avec Viggo Mortensen. L’un de mes plus grands plaisirs est de pouvoir échanger autour de ces films et séries, et de pouvoir en découvrir un peu plus chaque jour.

Le Territoire des Loups

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Le Territoire des Loups: entre Bestialité et Humanité

Le « Territoire des Loups » est un film qui met en scène Liam Neeson confronté, après un crash d’avion, à une meute de loups affamés et enragés. Avec les survivants de ce crash, ex-taulards, « ratés » n’ayant plus rien à perdre, lesquels s’apprêtaient à rentrer chez eux, il va devoir les affronter en plein Alaska, sous un froid glacial où le temps lui-même, ne leur fera pas de cadeaux.

Le « Territoire des Loups » raconte l’histoire de John Ottway (Liam Neeson) mais aussi celle d’employés de forage dans la compagnie pétrolière dans laquelle il travaille, ayant tous  en commun un passé tordu, difficile et pesant. Ce film, tout en mettant en avant une histoire de crash finissant par dégénérer de par la présence de loups, est tant en horreur qu’en humanité. Perdus, isolés en plein territoire des loups (d’où le titre du film), chacun de ces personnages va finir par se dévoiler, en montrant toute la cruauté dont ils peuvent être capables mais en montrant aussi à quel point ils peuvent être humains, de par le partage de souvenirs et d’anecdotes, lesquels vont contribuer à ce que le spectateur s’attache à eux et craigne pour leur vie. La trame narrative développée par John Ottway restera certainement l’une des plus touchantes, ce dernier partageant avec ces compagnons les souvenirs qu’il a de son père, lequel contribuera d’une certaine manière, à desservir la morale du film. Il dévoilera de même avec beaucoup de regrets et de tendresse, l’histoire de sa femme, qu’il gardera cependant pour lui en écrivant à cette dernière des lettres qu’il ne pourra jamais lui envoyer mais qu’il garde en permanence sur  lui, tel un objet sacré. Cette histoire dont il ne parle guère et dont il dit peu de choses tout en laissant des images en flash-back parler pour lui, créent entre lui et le spectateur, une certaine intimité où celui-ci se voit porteur d’un secret, d’un moment à part dans la vie du personnage.

Si ce film n’est pas l’un des plus connus de Liam Neeson, il gagne néanmoins à être connu, tant il peut regorger de poésie tout en arrivant à dépeindre avec effroi une situation de survivance des plus extrêmes.  Celle-ci peut amener le spectateur à se demander qui des loups et des hommes, sont au final les plus dangereux, et à poser ainsi un regard sans cesse nouveau, voire critique, sur certaines scènes du film Par ailleurs, la fin de ce dernier et l’histoire de sa femme restent des plus énigmatiques tout en semblant indubitablement liées, et leur interprétation semble vouloir se prêter à la sensibilité propre de chaque spectateur.

Une dernière fois dans l’arène,

Le dernier combat de ma vie,

Vivre, et mourir en ce jour,

Vivre, et mourir en ce jour

The Green Inferno, d’Eli Roth

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The Green Inferno, film dans lignée de Cannibal Holocaust: une réussite?

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Green Inferno, film réalisé par Eli Roth (Hostel, Inglorious Basterds, Knock Knock, Le dernier exorcisme) se veut de traiter du sujet du cannibalisme, en mettant en avant un des personnages dont il narre l’histoire.

Sur son campus, Justine, fille d’un avocat travaillant pour les Nations Unies, est rapidement attirée par un groupe d’étudiants activistes, et par leur chef aux allures charismatiques.

Dans le souhait naïf de pouvoir changer le Monde et de pouvoir exprimer son point de vue sur certains sujets qui lui tiennent à cœur (à l’image de l’excision féminine contre laquelle elle veut lutter), elle décide de suivre le groupe lorsque celui-ci s’envole pour l’Amazonie afin de lutter contre une déforestation, laquelle entraînerait la décimation du village d’une ancienne tribu.

Ce voyage qui n’est pas sans risques, va rapidement la faire déchanter, en lui faisant comprendre que toute intention n’est pas pure, et que, comme elle, les étudiants avec lesquels elle est partie, ne connaissent pas tous les enjeux de cette excursion.

Après le crash de leur avion, tous vont faire la rencontre inopportune de cette tribu qu’ils voulaient protéger, découvrant avec horreur qu’elle pratique l’art du cannibalisme.

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S’ensuivent alors diverses émotions: la frayeur, la colère, le dégoût et l’effroi, avec une certaine forme de fascination, que Justine finira par éprouver à l’égard d’un jeune garçon de la tribu, lequel encore enfant, semble refléter malgré la violence des images et du sujet, une certaine forme d’innocence dans une tribu que les compères de Justine considèrent comme d’abominables sauvages.

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Le registre du film, bien que glaçant, se veut comique, tout en faisant preuve d’une certaine morale. Ainsi, bien que l’on ne puisse dire du film qu’il soit révolutionnaire, il n’est pas sans profondeur.

Censuré pour la violence dont il témoigne, on ne peut le réduire à cette dernière.

En effet, le regard porté par Justine sur la tribu ne peut laisser de marbre.

S’il est vrai que le peuple les ayant capturé suite au crash de leur avion peut se montrer cruel, pratiquant le cannibalisme sans la moindre pudeur, il n’en est pas moins dénué de cœur, de coutumes et de croyances (le cannibalisme en faisant hélas partie), étant lui aussi menacé par des personnes ne rêvant que de s’enrichir sans avoir le moindre scrupule.

Cette réalité  vient mettre en avant la suivante question: qui sont les véritables monstres, dans cette histoire?

La fin du film quant à elle laisse dubitative, et je laisserais toute personne souhaitant regarder ce film (que je recommande malgré tout, même s’il ne révolutionnera pas le monde du cinéma), juger de ce qu’elle peut refléter et apporte à ce dernier.

Quoi qu’il en soit, bien que dans lignée de Cannibal Holocaust, The Green Inferno n’en est pas moins un film différent, doté de sa propre personnalité, à la fois mure et déjantée.

My Skinny Sister

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Dans une société ou l’image du corps est importante et où n’ont de cesse de véhiculer des canons de beauté, My Skinny Sister, à travers une histoire à la fois drôle, tragique et émouvante, se veut de dénoncer les dangers des troubles du comportement alimentaires, et plus particulièrement de l’anorexie.

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Si ce film ne révolutionnera pas le Monde du cinéma, il n’en est pas moins original et marquant. Sa réalisatrice, Sanna Lenken, ayant connu personnellement l’Enfer de cette maladie, a su lui donner vie, d’une manière qui jamais ne s’essouffle.

Son film est une ode aux liens fraternels, à la douleur, à la jalousie et aux rêves qui viennent se confronter à la réalité avec une violence sans merci, qui se dévoile dans toute sa splendeur. Elle raconte l’histoire de deux sœurs que tout oppose, mais qui pour autant sont complémentaires, à l’image du ying et du yang.

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Ainsi, elle nous fait découvrir et nous fait aimer Stella, âgée de 12 ans rondelette et peu sportive, d’une nature spontanée et joyeuse, amoureuse du professeur de patinage de sa sœur aînée Katja, fine et gracieuse, admirée par tous. Un jour, Stella qui jusqu’alors ne comprenait pas sa sœur, image même de la perfection, et enviait ce qu’elle pouvait inspirer chez les autres, découvre que cette dernière cache un terrible secret qui pourrait bien mettre sa vie en danger.

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A compter de ce moment, la relation entre les deux sœurs qui était parfois un peu tendue, malgré une certaine forme de complicité, change du tout au tout: Stella va devenir l’ange gardien de sa sœur, souhaitant la protéger coûte que coûte.

Nous assistons alors au combat acharné que Katja mène contre une maladie invisible qui n’a de cesse de l’oppresser. Nous la voyons se battre pour qu’on la laisse continuer à maigrir, allant même jusqu’à menacer sa sœur Stella pour qu’elle garde pour elle ce qui se passe. Nous assistons, impuissants, à sa déchéance, voyant son talent pour le patin à glace, sa grande passion, entaché par cette maladie aussi cruelle que vicieuse.

Stella, de par son regard jeune et innocent, nous fait découvrir les rouages d’une réalité de plus en plus prégnante dans la société, en passant pour cela par le prisme de la peur de la perte d’un être aimé. La symbolique de la mort est en effet extrêmement prégnante dans le film. Elle rôde autour de Katja, semble vouloir jouer avec elle, faisant d’elle sa marionnette. Certaines scènes du film sont par ailleurs assez dures à supporter sur le plan psychologique. On ne peut qu’admirer le courage de Stella, qui malgré son jeune âge, parvient à se montrer forte pour sa sœur, à être son rocher, son point d’ancrage.

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Ce film, bien que toute en simplicité, est d’une beauté esthétique toute en poésie. Son message est fort, un vrai cri du cœur. C’est une petite perle cinématographique à voir au moins une fois, ne serait-ce que pour ce qu’il dénonce.

En ce sens, il est dommage qu’il n’est pas fait plus de bruit, car même s’il ne se démarque pas autant que certains films ayant marqués leur temps, il apporte quelque chose, un regard neuf sur une société où tout va de plus en plus vite, où les critères de beauté sont de plus en plus sélectifs, et où les troubles du comportement alimentaires sont un fléau bel et bien réel.

On peut d’ailleurs faire un autre parallèle entre Katya et Stella: si l’une représente la froideur sérieuse et l’autre la joie de vivre, on peut aussi constater que si l’une souffre d’anorexie, l’autre, quant à elle, souffre d’une certaine forme de boulimie qui peut, par moments, venir l’enfermer également dans un cycle infernal. De plus, le rapport établi avec la nourriture dans ce film, est aussi dans un sens représentatif de la possibilité pour les protagonistes ou non, de croquer la vie à pleines dents.

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Enfin, mention spéciale aux deux actrices principales du film: Rebecka Joesphson (Stella) et Amy Deasismont (Katya) qui ont su porter l’histoire avec brio, et donner vie à leur personnage avec une authenticité touchante, et avec une justesse de jeu que l’on ne peut que louer.

Penny Dreadful: plus qu’une série, un Monde à part

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Londres, 1891. Une terrible menace guette la ville, invisible et impalpable.

Vanessa Ives, jeune femme d’une puissance surréaliste, dotée de pouvoirs hypnotiques, rencontre Ethan Chandler, homme rebelle et violent, et lui propose de l’aider à contrer cette menace qu’elle sent tout autour d’elle.

Aux côtés de Sir Malcolm, homme de la haute société, elle lutte depuis longtemps contre ce mal terrifiant, duquel surgissent dans la nuit, des créatures aussi insensées les unes que les autres.

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Qu’est ce qu’une série? Que sommes-nous en mesure d’attendre d’une série? Certainement de nous permettre de nous échapper de notre quotidien, tout en nous touchant à chaque épisode d’une façon qui nous est propre, n’appartenant qu’à nous.

Penny Dreadful est l’une de ces séries, qui se veut de dépeindre un univers irréel, rendant hommage au Monde de la Littérature horrifique en mettant en avant des créatures plus malsaines les unes que les autres, tout en permettant à tout spectateur de s’identifier aux personnages qu’elle met en scène.

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Que dire, si ce n’est un véritable petit bijou malgré certaines longueurs, et une atmosphère  parfois trop pesante.

Dotée d’un casting de choix, elle laisse s’épanouir, si ce n’est exploser le talent d’Eva Green dans toute sa splendeur, et vient donner du caractère à celui de Billie Piper (Doctor Who), tout en ravivant le jeu de Timothy Dalton (James Bond).

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Penny Dreadful est une série authentique. Chaque personnage  est complexe, aussi sombre que lumineux, en quête d’une certaine forme de rédemption parfois avilie.

Nul bonheur véritable, dans cette série ou tout le monde souffre, cherche à cacher ses démons des autres, ou les expose en ne sachant qu’en faire.

Les liens se soudent et se dessoudent, les sentiment et émotions restent, et jamais vraiment ne s’évaporent.

Le mal est partout: dans le cœur de ceux qui luttent contre le mal et sans cesse, inlassablement luttent contre eux-mêmes, sans être capables de percevoir la beauté intérieure dont ils sont dotés, et qui s’effrite sans vraiment mourir sous le poids de leur détresse.

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Penny Dreadful est une série à part, un univers glaçant, d’une beauté verbale aussi puissante que celle qui passe par les scènes qui se succèdent, avec un jeu de lumière, un jeu d’ombres et un sens des détails recherché et soigné.

La saison 3, actuellement diffusée, est d’une qualité aussi redoutable que ses prédécesseurs. Les décors sont somptueux, le jeu des personnages est remarquable, et les discours passionnés.

Je garde notamment en mémoire, un discours tenu par le personnage incarné par Billie Piper, au cours de la saison 2, portant sur la condition féminine: Magistral!

Penny Dreadful est un Monde à part, une œuvre poétique, ou la bonté comme le  Mal, est partout et nul part à la fois.

Martyrs, de Pascal Laugier

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Sorti en 2008, Martyrs est un film de Pascal Laugier, réalisateur de Saint Ange et de The Secret.

La scène d’ouverture est aussi sombre que glaçante, plantant le décor du film.

Portée disparue depuis plusieurs mois, Lucie, une petite fille âgée de 10 ans, est retrouvée errante et blessée en France dans le début des années 70.

Mutique, elle est placée dans un orphelinat ou elle se lie d’amitié avec Mia, seule personne à qui elle arrive à se livrer.

15 ans plus tard, pensant avoir retrouvé ses ravisseurs et n’ayant jamais su les raisons de son enlèvement, elle se rend chez ces derniers et les tue de sang-froid.

C’est alors qu’un cauchemar sans nom commence pour elle, mais surtout pour son amie Mia, prête à tout pour effacer les traces de ce crime.

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Martyrs est l’un des films les plus marquants ayant vu le jour.

Aussi noir par ses propos que par les scènes qui n’ont de cesse de se succéder, il n’a pas été sans faire polémique, étant à deux doigts d’être interdit aux moins de 18 ans.

Finalement, il se verra interdit aux personnes étant âgées de moins de 16 ans, et le message qu’il cherche à faire passer ainsi que sa finesse d’esprit contrebalançant avec la violence de ses images (d’un esthétisme époustouflant) le classeront comme étant un film à part dans le Monde Cinématographique Français.

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Martyrs est un film  qui va au fond des choses sans le moindre détour.

Percutant,  il pose sur la mort et la souffrance un regard neuf, ayant un côté presque sacré.

Le premier visionnage est assez dur et impressionnant, de par la dureté des images et la froideur des propos tenus.

Tout moment de tendresse ne peut rivaliser avec  la cruauté  qui s’en  dégage.

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Chaque scène  est pleine de sens, forte en émotions.

Elles sont aussi dures  que leur message  se veut pur.

En somme, Martyrs est un film  incontournable qui a marqué son temps tout en restant intemporel.

Son ambiance est d’une rare violence, qui mérite d’être reconnue.

Old Boy de Park Chan-wook

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A la fin des années 80, Oh Dae-Soo est enlevé devant chez lui, et séquestré durant 15 ans avec pour seul lien extérieur, une télévision.

Au cours de ces 15 années, il voit sa vie s’effriter petit à petit, apprenant via cette télévision, le meurtre de sa femme dont il est le principal suspect.

Lorsqu’il se voit relâché sans la moindre explication, il décide de tout faire pour prendre sa revanche sur la personne ayant brisée sa vie.

C’est alors qu’il est contacté par cette dernière, lui proposant un drôle de jeu afin de découvrir qui elle est et les raisons l’ayant poussé à l’enlever.

Oh Dae-Soo, dans sa quête de réponses, se voit alors aidé par une jeune serveuse rencontrée peu de temps après sa libération.

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Dire que ce film est un chef-d’œuvre est peu dire. C’est un film glauque, puissant et poignant.

Old Boy, loin d’être une œuvre classique, déstructure tous les genres du cinéma, les entremmêlant avec un brio relevant du génie les uns aux autres.

Tout comme le personnage principal, nous n’avons de cesse de nous poser des questions, d’être attendris par ce qui semble être brisé en lui, et choqués par la violence dont il peut faire preuve.

La violence des images est également à saluer de par leur force, tantôt relevant d’un Monde de cauchemars, tantôt d’un Monde onirique.

La chute du film est une véritable claque, malsaine et pourtant très belle.

Au final, se pose la question suivante: peut-on oublier toute chose essentielle, au profit d’un bonheur faussé mais qui se veut pur?

 

Alabama Monroe, une histoire qui se passe de mots

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S’il est un film qui touche ne serait-ce que par la musique, c’est bien celui-là.

Sorti en 2012, Alabama Monroe est un film de Felix Van Groeningen qui se révèle être un petit chef d’œuvre.

Il raconte l’histoire d’amour de Didier et Elise, que presque tout oppose, hormis un tempérament de feu et une passion dévorante pour la musique. Ils vivent leur vie à 100 à l’heure, malgré leurs différences qui viennent ajouter du piment à leur relation à la fois sauvage et tendre.

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Elle, ses douleurs et aventures, elle les marque sur son corps, tandis qu’il les garde sous clé, les enferme à l’abri du regard de tous.

Du fruit de leur amour naît une enfant qu’ils chérissent plus que tout, mais qui leur fera aussi hélas connaître une des plus grandes douleurs qui puisse exister en ce Monde: la perte d’un être cher.

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C’est cette douleur que se veut d’exploiter le film en montrant un couple en perdition qui sans cesse tente de s’accrocher à l’espoir.

Tout vient s’emmêler: leur bonheur d’avant et leur totale déchéance ou ils se retrouvent seuls.

Les musiques qui accompagnent le film sont d’une incroyable justesse, et rendent compte de ces différences qui suite aux épreuves endurées, viennent les séparer sans pour autant entacher leur amour.

Alabama Monroe est un film poignant  et tout en métaphores. Une œuvre exceptionnelle qui fait passer le spectateur de la joie à la tristesse. De la tristesse à l’Enfer. De l’Enfer à l’espoir avec un brio incomparable.

Mulholland Drive, de David Lynch: voyage entre le monde réel et des rêves brisés

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Film psychologique et tortueux, Mulholland Drive de David Lynch joue avec notre conscience et notre logique. A la fois naïf et violent, il dévoile les facettes du Monde d’Hollywood avec une certaine poésie qui cependant se passe de lyrisme.  Les rêves n’y durent qu’un instant et sont entrecoupés de cauchemars qui plongent dans des abysses dans lesquels on se perd au risque de ne plus savoir en sortir.

Sorti en 2001, ce film à l’heure actuelle n’a toujours pas vieilli, et continue de marquer grâce à sa force de conviction. Enigmatique et poignant, il ne laisse pas indifférent et fait découvrir un film dans un film à travers le regard d’une héroïne, seule image d’une innocence certaine [et ce malgré la folie engendrée par un univers de corruption] qui se veut de laisser libre court à son imagination pour se sauver de ce qui l’empoisonne et l’emprisonne.

Tout le long du film, on ne peut s’empêcher d’avoir envie de la mettre en garde, car tout laisse présager qu’un funeste destin fait de désillusions l’attend.

Porté par une Naomi Watts et Laura Harring  dont les prestations sont  époustouflantes [mention spéciale à Naomi Watts dont la prestation est celle m’ayant le plus marquée], ce film n’a de cesse de surprendre à chaque visionnage.

On n’a de cesse d’en apprendre davantage sur les personnages, de s’y attacher, et ce même malgré leurs mauvais côtés. Ainsi, leurs cauchemars deviennent nôtres, et lorsqu’ils se révèlent être différents de ce qu’ils semblaient être, on ne peut s’empêcher d’être accablés.

 De par sa noirceur, son atmosphère, la beauté des rêves brisés et sa complexité, ce film est un incontournable du cinéma à consommer sans modération.

Belgica, de Felix Van Groeningen

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Curieux petit bijou, que ce film du réalisateur Felix Van Groeningen, connu pour La Merditude des choses et Alabama Monroe. Sorti en 2016, Belgica est un film qui voit la réunion de deux frères que tout oppose, et ce pour le meilleur comme pour le pire. L’histoire qu’il relate est touchante, folklorique, toute en musique. L’ambiance du film n’est pas sans rappeler (bien que l’histoire soit totalement différente) celle du film Alabama Monroe. Les personnages y sont entiers, vivent leur vie à fond avec peu de réserves. Le rythme du film est à la fois doux et violent, un peu comme à leur image, entre affirmation de soi et perdition: ils se perdent dans l’alcool, dans leurs sentiments, dans la drogue et dans leurs rêves.  C’est une ode à la fraternité, aux fracas et tracas de la vie, aux illusions perdues et à la maturité. Tout s’y mélange pour former une entité complexe, dont le message premier est sans doute que rien ne se passe jamais comme on se l’imagine, et que pour toute chose perdue, il peut ressortir quelque chose de précieux: la possibilité de trouver sa voie, et ce même si il faut tout recommencer. Il s’en dégage à la fin, une sorte d’apaisement tragique mais ayant été longtemps recherché, quelque chose de cru et à la saveur douce amère. Simple, sans fioritures, c’est un film qui demande à être vu et qui arrache autant des rires que des larmes. Encore une fois, Felix Van Groeningen a réalisé une œuvre vivante et pleine de relief dont le final ne peut être défini comme étant simplement positif ou négatif. Juste quelques petits indices peuvent laisser présager de ce que sera l’avenir des personnages, tout en laissant le loisir à toute personne regardant le film, de se faire une idée de par son ressenti et sa subjectivité, de ce qu’il pourrait être.