Date de sortie 15 septembre 1982 (1h 57min)
De Ridley Scott
Avec Harrison Ford, Rutger Hauer, Sean Young, Daryl Hannah, M. Emmet Walsh, William Sanderson, Brion James, Joe Turkel …
Genre Science fiction
Nationalité Américain
Musique : Vangelis
Le futur est notre présent
Synopsis
Dans les dernières années du 20ème siècle, des milliers d’hommes et de femmes partent à la conquête de l’espace, fuyant les mégalopoles devenues insalubres. Sur les colonies, une nouvelle race d’esclaves voit le jour : les répliquants, des androïdes que rien ne peut distinguer de l’être humain. Los Angeles, 2019. Après avoir massacré un équipage et pris le contrôle d’un vaisseau, les répliquants de type Nexus 6, le modèle le plus perfectionné, sont désormais déclarés « hors la loi ». Quatre d’entre eux parviennent cependant à s’échapper et à s’introduire dans Los Angeles. Un agent d’une unité spéciale, un blade-runner, est chargé de les éliminer. Selon la terminologie officielle, on ne parle pas d’exécution, mais de retrait…
Trois ans après Alien le huitième passager, Ridley Scott reste dans le domaine de la S.F avec Blade Runner, une référence du genre où Harrison Ford délivre, une fois de plus, l’une de ses meilleures prestations. Blade Runner est adapté de l’oeuvre de Philip.K.Dick, un auteur reconnu pour des grandes œuvres, principalement de S-F. Pourtant sans suite en livre, au cinéma Blade Runner aura le droit à sa suite Blade Runner 2049 pas réalisé par Ridley Scott mais Denis Villeneuve cette fois-ci, mais Ridley Scott reste toujours à la production du film. Le fait de se lancer dans une suite, pour un film de ce calibre, c’est sacrément risqué ; il n’y aura qu’à voir le résultat en fin d’année. Blade Runner peut paraître complexe au premier abord et l’est un peu quand même. Ridley Scott nous plonge dans un futur proche désormais, car à l’époque de sa sortie (en 1982) ça paraissait loin. Il y a des voitures volantes, c’est très futuriste en tout cas, et on ne demande que ça. L’histoire se situe en 2019, il existe des androïdes qu’on appelle « les replicants » et qui ne peuvent être distingués mais quand certains d’entre eux massacrent les membres du vaisseau et prennent le contrôle de ce dernier, ils parviennent à s’introduire dans Los-Angeles. Rick Deckhard, un agent d’une unité spéciale, est chargé de les éliminer.
Los-Angeles 2019, les humains fuient la planète par colons en direction de nouvelles planètes plus vivables. Les replicants sont des androïdes conçus par l’entreprise Tyrell Corporation. Un vaisseau, attaqué par des replicants ayant pris le contrôle, s’introduit dans Los-Angeles. L’agent Deckhard, de l’unité spéciale, a ordre de les éliminer. Deckhard recherche activement les six replicants en fuite, des modèles Nexus-6 les modèles les plus perfectionnées, d’une durée de vie de quatre ans avant qu’ils ne s’humanisent. En tout cas, rien ne les empêche d’être des dangers pour les humains. Parmi les replicants, Roy Batty, un replicant très dangereux et imprévisible, va commettre des crimes et finira par affronter Rick Deckhard. Ridley Scott met en scène un futur peu attirant mais la scène d’ouverture ouvre ce monde en grand avec d’énormes flammes montant dans le ciel, sur fond de musique de Vangelis. La scène suivante sera une discussion où un replicant est interrogé, ce dernier finira par attaquer celui qui l’interroge. La mise en scène de Ridley Scott nous plonge parfaitement dans ce futur. On remarquera que la majorité des scènes en extérieur, se déroulent la nuit et qu’il pleut la plupart du temps. Pas énormément de scènes d’actions à déguster, Ridley Scott se concentrant plus sur les dialogues. Blade Runner était un film visionnaire à l’époque, mais dont certains détails collent avec l’actualité d’aujourd’hui. Ainsi le film aborde des thématiques complexes, et dans un film de science-fiction c’est toujours très intéressant, car ce n’est pas toujours facile d’aborder certains sujets. Un futur inquiétant très bien retranscrit, et une société auto-destructrice à peu près comme aujourd’hui, le film recèle de quelque scènes violentes sans faire dans l’excès. La scène choc du film, restera celle d’un des protagonistes se faisant crever les deux yeux. La version director’s cut en blu-ray, change quelques détails évidemment : une remasterisation de l’image et du son, mais change également un détail sur la fin. A chaque visionnage de Blade Runner, c’est une nouvelle découverte sur des détails qui peuvent nous échapper, mais aussi en découvrir plus sur ses qualités.
Blade Runner est une adaptation du livre de Philip.K.Dick : Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? Baptisé Blade Runner, pour le film, c’était déjà beaucoup plus vendeur. Au scénario on y retrouve David Webb Peoples et Hampton Fancher. C’est une adaptation libre de l’œuvre de Philip.K.Dick, les scénaristes livrent une écriture intelligente et prenante dans ce récit très captivant. Les personnages sont également très bien écrits : le personnage de Deckhard est plein de mystères, beaucoup se demandent si ce dernier est un replicant, une question qui se pose encore plus avec la sortie Blade Runner 2049 en fin d’année. Le personnage de Roy Batty est également très bien écrit : un traitement très intéressant du personnage, un replicant face à Deckhard, épaulé par « Pris » sa petite amie manipulatrice et programmée pour être un humain de compagnie. Que ce soit dans les personnages ou le récit même, le scénario est truffé de très bonnes idées. Au casting, Harrison Ford : à cette époque, il ne cesse de devenir une des plus grandes stars. Déjà avant Blade Runner il est connu pour son rôle emblématique de Han Solo dans Star Wars, et un an avant il avait interprété Indiana Jones chez Spielberg pour la première fois. En méchant qui de mieux que Rutger Hauer, dans le rôle de Roy puis Daryl Hannah en petite amie manipulatrice et un peu cinglée sur les bords quand même. Blade Runner sera je pense une des critiques, les plus difficiles que j’ai eu à rédiger et je suis loin d’avoir tout dit. En tout cas ce film reste une oeuvre de science-fiction majeure à voir absolument.
Relecture : Maxime
Bande annonce
A chaque fois que je vois ce film, j’ai aussitôt envie de le remettre. Il s’agit clairement d’un des plus beaux films de SF et j’ai vraiment hâte de voir sa suite. J’espère que Denis Villeneuve ne s’est pas trop fait piétiné par Ridley Scott.