Date de sortie : 30 avril 1980 (1h 32min)
Réalisateur : Claude Zidi
Acteurs principaux : Daniel Auteuil, Maria Pacôme, Hubert Deschamps, Michel Galabru
Genre : Comédie
Nationalité : Français
Compositeur : Bob Brault
Grand classique de la comédie française réalisé par Claude Zidi (Les Bidasses en folie, La Moutarde me monte au nez, L’Aile ou la Cuisse), Les Sous-Doués met en scène des élèves de terminale du cours Louis XIV, lycée privé qui arrive dernier au classement du baccalauréat en ayant cent pourcents de recalés. Interprété par Daniel Auteuil (À nous deux, Bête mais discipliné) qui livre ici le premier rôle majeur de sa carrière, Bébel et sa bande obtiennent volontairement de mauvais résultats pour continuer à s’amuser au lieu de prendre leur futur en main. Jouée par Maria Pacôme (Le Gendarme de Saint-Tropez, Le Distrait, Bons baisers… à lundi), la directrice Lucie Jumaucourt décide une bonne fois pour toutes d’employer les grands moyen afin qu’ils obtiennent leur fichu examen. Elle est épaulée par son mari Léon, sous les traits d’Hubert Deschamps (On a retrouvé la 7ème Compagnie, La Zizanie), qui assure à la fois l’anglais et les matières scientifiques.
La bande à Bébel est notamment composée de deux filles, Jeanne et Caroline, son ami Julien aux cheveux longs, l’africain Togo, le bêta Gaëtan et son pote Graffiti qui passe son temps à lui voler sa mobylette pour la lui revendre après l’avoir repeinte. Parmi les secondes rôles se trouve aussi Hélène Zidi, la fille du réalisateur. Les gags vont bon train entre la lycéenne qui rentre dans l’établissement en promenant son chien, la fumée de cigarette qui allume volontairement l’alarme, l’électrocution à la poignée de porte ou encore les fausses alertes à la bombe lancées au commissaire de police, joué par Michel Galabru (hexalogie du Gendarme, La Cage aux Folles, L’Avare). L’occasion est inespérée pour caricaturer le professeur de gym (comme on disait autrefois), incarné par le cascadeur Dominique Hulin, qui ressemble plutôt à un bourreau chargé d’attraper les élèves quand ils ne se tiennent pas tranquilles, ce qui lui vaudra de se prendre une planche de bois en pleine figure.
« – Trotsky a été assassiné à Mexico en 1940. – Quelle année ? – En 40 ! – Qui ? – Euh Kennedy ! »
Malgré ces traits d’humour qui ont inscrit Les Sous-Doués dans l’histoire de la comédie française, le film peut paraître assez vieillissant et comporte un montage qui manque de finition en passant régulièrement d’une séquence à une autre sans réel rapport entre elles. Le scénario va également trop loin avec le procès qui oblige les lycéens à obtenir leur bac, les triches utilisées restant inspirées de faits réels. Le gag le plus marquant reste celui de la machine à apprendre, qui pose des questions aux élèves et les oblige à répéter des phrases de culture générale sous peine de coups sur le visage. On retient également la chanson « On a un grand poil dans la main », interprétée par Daniel Auteuil lui-même lors du passage de la sortie scolaire. Leurs retrouvailles dix ans plus tard poussent l’ironie jusqu’au bout étant donné qu’ils ont tous réussi professionnellement tandis que le commissaire se retrouve à la circulation avant de se prendre un gâteau en pleine figure. Le film connaît une suite deux ans plus tard, Les Sous-Doués en vacances.