[PIXAR] Là-Haut de Pete Docter et Bob Peterson avec les voix VF de : Charles Aznavour, Tom Trouffier, Lou Levy …
Un Pixar brillant avec un ton adulte pour plaire a un large public
Synopsis
Des studios Disney-Pixar arrive la comédie d’aventure «Up», qui suit un vendeur de ballons de 78 ans, Carl Fredricksen, au moment où il réalise enfin le rêve de sa vie. Son désir de vivre une grande aventure le pousse à attacher des milliers de ballons à sa maison pour s’envoler vers les régions sauvages de l’Amérique du Sud. Mais il s’aperçoit trop tard de la présence d’un colis ayant la forme de son pire cauchemar : Russell, un jeune explorateur de 8 ans un peu trop optimiste, l’accompagnera dans son voyage.
On tient avec Là-haut sans doute l’un des Pixar les plus émouvants. Une scène d’intro inoubliable qui fera monter les glandes lacrymales au plus sensible d’entre nous. Là-Haut est bien plus qu’un simple film d’animation puisque, dès le début, il aborde des messages touchants. Pete Docter n’en est pas à son premier Pixar : le dernier en date est Vice Versa, sorti l’année dernière et qui fut un énorme succès. Avant Là-haut, il y eut Monstres et Compagnie, son premier long métrage ; il participa au scénario de Wall-E, Toy Story 1 et 2, et produisit Rebelle en 2012. Son acolyte à la co-réalisation est Bob Peterson, avec à son actif seulement la réalisation de Là-Haut. Bob Peterson est surtout dans le doublage des animations, comme Là-Haut, le monde Némo, le monde de Dory ou encore Toy Story 3. Une co-réalisation qui fonctionne à merveille, pour un des meilleurs Pixar.
Avec Là-haut, tout le monde y trouvera son compte. Comme beaucoup d’animations du studio, le film d’animation est brillant sur de nombreux points. L’animation est tout d’abord magnifique, colorée, grandiose, avec un visuel ravissant. Le film démarre pourtant avec un ton plutôt adulte, une image un peu plus sombre. La rencontre depuis leur plus tendre enfance entre Carl et Ellie, les meilleurs amis qui finissent par se marier. Pendant leur rencontre, on pourra voir que tous les deux sont fans d’un grand explorateur. Avec des dialogues plutôt bien écrits, le film démarre bien. Puis nous les voyons vieillir, sans aucune ligne de dialogues, mais seulement la musique de Michael Giacchino forte émouvante, pour accompagner les spectateurs. Le film aborde des thèmes fort durant cette séquence : les images parle d’elle- même. On y voit ce couple construire leur vie à deux, puis songeant à faire des enfants, ce qui se soldera par un échec, car cette dernière le perdra. Abordée non brutalement, bien au contraire, la musique accompagne ça en douceur, on les voit vieillir ensemble, puis celle qu’il aime tant décède : le thème du deuil est abordé avec finesse aussi. Après le décès de sa femme, Carl vit seul dans sa maison, qui est menacée d’être détruite par des promoteurs qui construisent des immeubles. On pourra voir d’ailleurs que sa maison est la seule au milieu de tous ces buildings. Après un geste violent envers un constructeur, Carl doit aller en maison de retraite, mais il a un tout autre plan. En effet, ancien vendeur de ballons, il attache des milliers de ballons a sa maison puis s’envole pour une grande aventure. Pour ce voyage il sera accompagné de Russell, petit garçon de 8 ans, qui a embarqué malgré lui dans cette maison volante : un petit garçon que Carl avait rencontré quelques jours avant, quand il avait frappé à sa porte. Carl qui est un vieux grincheux, va s’attacher a ce petit garçon qui lui rappelle lui-même quand il était plus jeune. Ils arrivent alors en Amérique du Sud, destination de rêve qu’avait sa femme Ellie. Il décide de poser sa maison sur une colline, comme en rêvait Ellie. Un long périple attend nos aventuriers. Ils feront la rencontre d’un drôle d’oiseau, que Russell baptisera Kevin, prénom plutôt étrange pour un oiseau : c’est justement ce qui rend la chose encore plus drôle.
Un des Pixar les plus intelligents, qui peut convenir à un large public. Les plus grands trouveront intéressante l’idée des sujets abordés avec intelligence. Puis les plus jeunes, eux, aimeront l’humour et pourront aussi être touchés par les sujets que le film aborde. Les voix VF séduisent puisque le vieux Carl Fredricksen est doublé par le grand Charles Aznavour, un plaisir pour les oreilles puisque la voix du chanteur s’adapte parfaitement au personnage. Quand a Russell, il est doublé par Tom Trouffier, une voix parfaite pour ce petit garçon explorateur. Les réalisateurs du film, Peter Docter et Bob Peterson, ont fait un scénario adapté pour petits et grands, donc tout le monde y trouvera son compte. Ce qu’on aime dans Là-Haut, ce sont ces personnages que les réalisateurs et scénaristes traitent intelligemment. Des personnages auxquels on s’attache facilement : on a beaucoup d’empathie pour ce vieil homme qui fera tout pour atteindre son but. C’est une aventure toute en couleur, mais aussi une histoire d’amitié avec ce petit garçon, et nous avons aussi le droit au méchant de l’histoire. Charles Muntz était le héros de Carl, un grand explorateur qui s’avère être quelqu’un de méchant que Carl et Russell affronteront. Pour conclure : avec Là-haut Pete Docter et Bob Peterson réalisent l’un des meilleurs Pixar, où l’on rit beaucoup mais un film plein d’émotions également.
Relecture : David
Bande annonce