Année de sortie : 2013
Pays: Etats-Unis
Réalisateur : Don Mancini
Casting : Fiona Dourif, Brad Dourif, Danielle Bisutti, A. Martinez, Jennifer Tilly
Commençons cet article par une anecdote personnelle : Si vous suivez ma page Monsieur Popcorn, vous avez peut-être lu ma critique de « The Boy » où j’avouais ma pédiophobie, c’est-à-dire la peur des poupées. Cette peur avait commencé en voyant tout jeune une image de Chucky, la poupée interprétée vocalement par Brad Dourif et dont la première apparition remonte à 1988 avec le « Jeu d’enfant » de Tom Holland (réalisateur aussi du hautement conseillable « Vampire, vous avez dit vampire ? »). S’ensuivit quatre autres films au succès variable et adoptant de plus en plus une tournure comique avec notamment Chucky transformé en boogeyman hilare tel Freddy Krueger. C’est alors en 2013 que sortit « Curse of Chucky », réalisateur du précédent « Fils de Chucky » et scénariste de tous les volets de la saga.
« Curse of Chucky » suit Nica, une jeune femme en chaise roulante vivant encore chez sa mère. Un jour, elles reçoivent une poupée « Brave Gars » qui s’avérera être notre bon vieux Chucky. C’est alors qu’un drame survient, obligeant sa sœur, le mari de celle-ci, leur fille, la babysitter de cette dernière et un prêtre à venir dans la demeure familiale. L’occasion rêvée pour notre sympathique poupée de pratiquer son sport préféré : le meurtre en série.
Si les fans avaient peur d’un nouveau reboot à ajouter à la liste de ces sagas horrifiques recommencées à nouveau, il s’avère que ce nouveau Chucky baigne dans un esprit old school plus proche par moments d’Alfred Hitchcock que de Marcus Nispel. Ainsi, on a droit à une véritable suite arrivant à établir de nombreuses connexions aux autres films, que ce soit par son intrigue principale (pourquoi avoir choisi cette famille ?) ou encore le retour de deux personnages dont l’un par une scène post générique assez amusante.
Introduisant dès le début Chucky en véritable bombe sous la table n’attendant que le bon moment pour exploser (comme cette scène de dîner où l’on sait la présence d’une assiette empoisonnée), ce « Curse of Chucky » est purement réjouissant, que ce soit grâce à des effets gore réussis ou une poupée plus vivante que jamais (avec la preuve que les effets spéciaux physiques ont un meilleur impact sur les acteurs et les spectateurs que des effets numériques abondants qui, mal faits, peuvent faire sortir du film). Iconisé en un panoramique, la fameuse poupée redevient une figure horrifique grâce à la mise en scène de Don Mancini, utilisant de manière efficace la maison et ses recoins pour instaurer une ambiance rappelant le gothique au vu de la décoration intérieure.
Vous êtes à la recherche d’un bon film d’horreur efficace aussi rouge que la chevelure d’un diabolique petit rouquin et rêvez de mettre cette foutue Annabelle au feu ? Allumez votre télévision, mettez « Curse of Chucky », éteignez la lumière et laissez Chucky s’occuper de vous. Après tout, il est notre ami pour la vie…