Date de sortie : 17 octobre 2024 (Russie),
30 octobre 2024 (France)
Réalisateur : Sean Baker
Acteurs principaux : Mikey Madison, Mark Eydelshteyn, Youri Borissov, Karren Karagulian, Vache Tovmasyan, Ivy Wolk
Genre : Comédie dramatique
Nationalité : Américaine
Compositeur : Matthew Hearon-Smith
Scénariste : Sean Baker
Sociétés de production : Cre Film et FilmNation Entertainment
Budget : 6 millions de dollars
Réalisé par Sean Baker (The Florida Project, Red Rocket) et lauréat de la palme d’or 2024, Anora se présente comme une comédie dramatique dans laquelle Mikey Madison (Once Upon a Time in Hollywood, Scream) incarne une stripteaseuse de Brooklyne dont la vie bascule lorsqu’elle rencontre Ivan, fils d’un oligarque russe auquel elle s’attache et qu’elle finit par épouser à Las Vegas pour échapper à sa situation peu reluisante. Alors que la nouvelle fait le tour des réseaux sociaux, les parents d’Ivan s’empressent de partir pour New York avec la ferme intention de faire annuler leur mariage.
Semblable à un Cendrillon des temps modernes, Anora se démarque par la qualité de sa réalisation et l’interprétation de Mickey Madison, épatante de bout en bout, le reste du casting étant composé de nombreux acteurs russes dont Youri Borissov, connu pour avoir incarné Mikhaïl Kalachnikov dans son biopic en 2020. Pourvu d’une esthétique particulière entre les allusions sexuelles, l’introduction focalisée sur des fesses qui se dandinent et la violence marquée de certains passages, le film multiplie les scènes comiques et dérangeantes tandis que le scénario ne va pas forcément là où on l’attend.
Une gigantesque partie de cache-cache s’installe alors entre ceux qu’on appelle désormais « Ani » et « Vanya » pendant que le scénario effectue une vive critique de l’éducation donnée aux jeunes riches, allant bien au-delà d’une simple satire du mariage. L’héroïne est avant tout présentée comme la victime d’un système profondément conservateur et son langage cru offre une immersion totale, les doublages français s’avérant être de très bonne facture. Surprenant jusqu’à une fin soudaine venant clore un parcours marqué par la souffrance, Anora excelle dans son propos malgré quelques longueurs.