Carrie est une adolescente lycéenne très timide et rejetée par tous les autres élèves. Surprotégée par sa mère qui est une croyante très pieuse, elle n’a pas une vie comme les autres filles de son âge. Lors du cours de sport, elle subit une moquerie qui va du coup, réveiller en elle un étrange pouvoir : la télékinésie. Cette dernière va apprendre à maitriser se pouvoir et s’en servir à son avantage.
Infos sur le film
Réalisé par Kimberly Peirce
Avec Chloé Grace Moretz, Julianne Moore, Judy Greer
Genre: Epouvante, Horreur
Film Américain
Durée du film: 1h40 environ
Film interdit aux moins de 12 ans
Nouvelle version de Carrie au cinéma
Carrie c’est un film qui a eu droit à plusieurs versions : D’abord le roman écrit par Stephen King en 1974 « son tout premier roman », puis après sa version cinéma intitulée Carrie au bal du diable réalisé par Brian De palma. En 1999, une suite est aussi sortie. Cette fois réalisé par Katt Shea. En 2002, la version téléfilm sort sur le petit écran. Un remake de Carrie au bal du diable. Puis, onze ans plus tard, Carrie est de retour dans un nouveau remake plus moderne. Porté par un très bon casting, Carrie n’est cependant qu’une copie quasi conforme de ses prédécesseurs. Faut-il le voir pour autant ?
Une promotion intéressante et originale
Le studio Sony a eu une excellente idée pour faire la promotion de son film. Le principe, effrayer bon nombre de personnes grace à une caméra cachée dans laquelle une jeune femme est prise de panique dans un café, se met à crier d’une telle puissance que les objets au mur commencent à tomber. La caméra cachée met surtout l’accentuation sur le pouvoir de télékinésie de la jeune fille « tout comme dans le film ». Résultat 100% terrifiant pour les clients du café. Voici les images:
A voir ou pas ?
Je vous dirais bien oui. Le casting est déjà le premier élément qui fait qu’il faut voir le film. Chloé Grace Moretz que certains et certaines ont pu voir dans les films Kick Ass interprète donc le rôle de Carrie White. Une adolescente qui n’a pas du tout la vie facile. Rejeté par tous, surprotégée par une mère pieuse et qui a des principes très bizarres, Carrie est totalement renfermée sur elle-même. On a de la peine pour elle pendant tout le film. On finit par comprendre pourquoi la suite des évènements sera bouleversante. Quand on pousse à bout quelqu’un, les conséquences peuvent être grave. Surtout quand on s’appelle Carrie White et que l’on a découvert qu’on possédait le don de télékinésie « le pouvoir de faire léviter, bouger les objets ».
Julianne Moore incarne quand à elle la mère de Carrie. L’actrice est incroyable. Folle, dangereuse, trop protectrice envers sa fille, Margaret White a accouchée de Carrie dans des circonstances très particulière. Elle n’était pas au courant qu’elle était enceinte » ne me demandez pas pourquoi ni si c’est logique», elle a accouchée seule dans sa chambre » moment un peu ridicule du film où l’enfant n’a…pas de cordon ombilical ! », Elle a vu en son enfant comme un péché et a voulu tuer l’enfant. Heureusement ca n’a pas été le cas mais des années plus tard, on voit que d’un coté elle aime sa fille, mais de l’autre, elle voit en sa fille un démon. Imaginez la stupéfaction de la mère quand elle s’apercevra que sa fille à un pouvoir surnaturel. Même si le film a été décliné en plusieurs formats, que certains connaissent par cœur l’histoire, cette version est vraiment très bonne de part son casting comme je le disais mais aussi par ses effets spéciaux bien ficelés. La version de 1976 a fait son temps, une petite cure de rajeunissement n’était donc pas à rejeter.
C’est surtout le coté psychologique de la relation entre Carrie et sa mère qui donne tout son intérêt à cette relecture du film. Dès l’introduction, on voit le coté dérangeant et le rapport malfaisant entre la mère et la fille. Une mère qui s’inflige des sévices corporels dès que quelque chose la dérange, qui oblige sa fille à expier ces péchés « je ne savais pas qu’avoir ses règles était un péché mais passons» en l’enfermant dans un placard. Et, quand se n’est pas à la maison, c’est au lycée que Carrie subit des violences psychologiques. Être timide et solitaire n’est jamais très bon pour un étudiant. Carrie n’échappe pas à la règle de bizutage « version longue durée » et subit les pires méchancetés qui puissent exister. A titre d’exemple, Carrie qui a l’âge de 16 ans, n’a pas eu une mère qui lui a appris les choses de la vie comme par exemple les premières règles. Du coup, quand Carrie va prendre sa douche après son cours de sport elle est sous le choc et prend peur en voyant qu’elle perd du sang. Elle se met du coup à hurler, cherche de l’aide. Se n’est pas de l’aide qu’elle recevra. Ces camarades s’empressent de la filmer avec leur portable en lui jetant des tampons hygiéniques. Super sympa. Carrie est vous l’aurez deviné, la tête de turc de tout le lycée. Elle peut heureusement compter sur sa professeur de sport qui est très proche d’elle et qui se voit un peu en elle. Un peu comme la mère qu’elle n’a pas.
Un drame horrifique très sombre
Carrie se veut être un film très sombre. Loin d’être trop sanglant, il est plutôt dérangeant et injuste. Dérangeant pour les diverses moqueries que Carrie va écoper. Jusqu’à la moquerie de trop. Injuste dans le sens où Carrie n’arrive pas à se défendre fasse à tous les malheurs qui lui arrivent pendant tout le film. On en vient à se demander jusqu’à où ca va aller. Nous avons donc un drame horrifique. On voit une grande amélioration technologique en matière d’effets spéciaux qui sont très réussis. Même si le final va nous montrer la facette sombre de Carrie, on ne peut que finalement avoir une partie de nous qui se dit que c’est tout bonnement un retour des choses. On est du coup au début du film très attaché à cette jeune femme qui essaye de se faire une place dans notre société. Chloé Moretz est très crédible dans son rôle. Une voix douce, calme, pas une once de méchanceté. Elle refoule totalement ses émotions jusqu’à ce que ca finisse par exploser et faire de sérieux ravages. Elle n’arrive pas à surmonter toutes les haines qu’on déverse sur elle. Une chose que l’on peut voir couramment même encore à notre époque. Une première partie du film donc assez calme niveau horreur mais pas la deuxième partie. Deuxième partie qui vous montrera les conséquences de tous les refoulements de Carrie qui ne rêvait que d’une vie normale et voulait aller au bal de promo de son lycée.
Vous n’oublierez jamais son nom
De bonnes musiques sur un ton très horrifique et angoissant. Ca colle parfaitement au film. Pas trop caricatural du coté mentalité des lycéens. On vit avec son temps, les mentalités ont changées et évoluées mais…pas dans le bon sens.Enfermés dans leur ordinateur, portable ou réseau sociaux, intolérants. Je ne fais pas une généralité mais il y en a de plus en plus. Des petites incohérences, certains personnages un peu débiles mais le film ce veut être divertissant. C’est quelque fois maladroit « je mets au défie quiconque me trouvera un film horrifique pour ado qui est crédible et avec des héros intelligents », le scénario est simpliste, mais la réalisation est bonne. Beaucoup de clin d’œil à la version de 1976. Au final Carrie n’est pas le film de l’année, reprend pratiquement tout de son original, mais c’est un très bon divertissement avec un personnage principal auquel on s’attache, que l’on veut protéger et auquel on s’identifie. Pour ceux que ca intéresse, je vous recommande néanmoins de regarder la version de 76 voir meme sa suite: Carrie 2 La haine, se plaçant comme la suite du film mais avec un nouveau personnage fort intéressant.