Thriller érotique français sorti le 26 mai 2017 (1h47) et réalisé par François Ozon

Avec Marine Vacth, Jérémie Renier, Jacqueline Bisset

Interdit aux -12 avec avertissement

Réalisateur à la filmographie déjà bien copieuse, François Ozon restait sur un film fort apprécié des critiques (11 nominations aux Césars). Pour cette année 2017, le Parisien présentait à Cannes son dernier (bi)jou(jou) : l’Amant double. Un jeu de miroirs saisissant qui nous rappelle bon nombre de ses films que nous avons adorés !

Frantz… pour son esthétique (ici la forme est totalement au service du fond) et cette ambiance de dupes qui émane de tous ces plans mystérieux qu’on tente de décrypter. Pierre Niney avait un secret… il n’est pas le seul !

Une nouvelle amie… pour cette dualité ambiguë qui sommeille en chacun de nous. Romain Duris explorait sa part féminine après un deuil. Ici, les deux acteurs principaux luttent contre leurs démons intérieurs avec plus ou moins de sérénité.

Jeune et jolie… pour son actrice – Marine Vacth – qui crève littéralement l’écran. Pour son premier rôle, elle jouait à l’époque une jeune fille qui se prostituait par plaisir. Ici, son personnage est en thérapie pour tenter d’identifier la cause de ses maux.

Dans la maison… pour son côté malsain, cette perversité qui s’installe petit à petit dans une intrigue bien ficelée. On entre doucement dans le piège, la tension monte et on en sort pas indemne ! Qui manipule qui ? En 2012, Lucchini se mesurait à l’un de ses élèves les plus doués. Aujourd’hui, entre le thérapeute et sa cliente, qui manipule qui ?

Potiche… pour cette étude subtile des relations homme-femme, dans lesquels la domination est un enjeu constant, visible ou non. Si le ton de ce film qui réunissait Deneuve et Depardieu restait léger et enlevé, L’Amant double impose aux spectateurs une atmosphère nettement plus angoissante !

Swimming pool… pour son côté sulfureux. Ludivine Sagnier avait bénéficié d’un coach particulier pour oser exhiber sa plastique parfaite dans ce récit où fiction et réalité se mélangeaient subtilement. L’histoire ne dit pas si Marine Vacth a dû se soumettre aux mêmes exercices physiques… mais en tout cas le résultat ne souffre d’aucune réserve !

Huit femmes… pour les scènes théâtrales, limite en huis-clos. L’amant double mise beaucoup sur les confrontations duelles, qu’elles s’expriment par les mots ou par la chair.

Les amants criminels… pour Jérémie Rénier qui, déjà, composait un binôme dangereux… Dans la peau de ce thérapeute bienveillant, mais aussi de son double mystérieux et colérique, l’acteur propose une jolie palette des extrêmes !

Ouverture (avec spoilers) : le chat de Chloé, c’est la toupie d’Inception ?


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Marcel Duchamp
Marcel Duchamp, du Nord de la France. Slameur et cinéphile éclectique qui peut alterner entre blockbusters, films d’auteur, films français, américains, petits films étrangers, classiques du cinéma. J’aime quand les films ont de la matière : matière à discussion, à interprétation, à observation, à réflexion… Quelques films que j’adore pour cerner un peu mes goûts : Matrix, Mommy, Timbuktu, la Cité de la Peur, Mission Cléopâtre, Enemy, Seven, Fight Club, Usual Suspect, Truman Show, Demain, Big fish, La Haine, La Vie est belle, Django, Rubber, Shutter Island...

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