Pirates des Caraibes 5: Dead Men Tell No Tales de Joachim Rønning et Espen Sandberg
Fiche Technique:
Réalisateur(s): Joachim Rønning et Espen Sandberg
Casting: Johnny Deep, Javier Bardem, Geoffrey Rush, Brenton Waites, Kaya Scodelario, Orlando Bloom, Kevin McNally, Golshifteh Farahani et David Wenham
Budget: 320 000 000$
Date de sortie cinéma: 24 mai 2017
Genre: Action, Aventure, Fantastique
Nationalité: Américain
Durée: 2h08 min
Synopsis: Les temps sont durs pour le Capitaine Jack, et le destin semble même vouloir s’acharner lorsqu’un redoutable équipage fantôme mené par son vieil ennemi, le terrifiant Capitaine Salazar, s’échappe du Triangle du Diable pour anéantir tous les flibustiers écumant les flots… Sparrow compris ! Le seul espoir de survie du Capitaine Jack est de retrouver le légendaire Trident de Poséidon, qui donne à celui qui le détient tout pouvoir sur les mers et les océans. Mais pour cela, il doit forger une alliance précaire avec Carina Smyth, une astronome aussi belle que brillante, et Henry, un jeune marin de la Royal Navy au caractère bien trempé. À la barre du Dying Gull, un minable petit rafiot, Sparrow va tout entreprendre pour contrer ses revers de fortune, mais aussi sauver sa vie face au plus implacable ennemi qu’il ait jamais eu à affron
Que dire de cette vengeance de Salazar… Pas grand-chose… Comme ce que le film nous a apporté !
Attendre plus d’une année entière pour tous ceux qui l’attendaient en mai 2016 voire 2 à 3 ans pour ceux qui suivent les nouvelles de Disney et Johnny Depp, ça n’en valait absolument pas la peine. Oui, il y a des explosions ; oui, il y a de belles scènes d’action ; oui, il y a de belles batailles, mais au-delà de ça ; ce film est très décevant.
Pour tous ceux qui connaissent parfaitement bien l’histoire de Jack, de son compas et de ses matelots, vous allez être désœuvré en voyant une telle absurdité. Comme si les scénaristes avaient oublié de regarder les précédents films et avaient fait sans rien connaître de Jack et de ses aventures. Gore Verbinski doit s’énerver ou s’apitoyer sur le tournant qu’a pris cette enchaînement de film… Pour ceux qui ne le connaissent pas, c’est le réalisateur des trois premiers volets (qui sont tous des très bons films). Depuis que les Pirates sont dirigés par quelqu’un d’autre ça en devient n’importe quoi ! Aucun trop gros détail ne peut être donné sinon, ce serait vous spoiler, mais les nombres d’incohérences comme l’histoire du compas que là, tout le monde sait que Jack l’a volé à Calypso dans sa boutique, sont ahurissante. Si vous attendiez ce film avec impatience, que vous vous attendiez à retrouver un même ressenti que pour le premier film, je vous souhaite bonne chance !
L’histoire en elle-même n’est pas si mal trouvée, ça aurait pu être une très bonne chose, mais Disney a voulu trop nous en mettre plein la vue et nous mettre des explosions par-ci par-là sans aucune raison ; un bateau qui mange (littéralement, il mange ) un autre bateau et pour aucune raison d’énormes explosions se font… Soit le bateau à des dents explosives soit il y a une énorme erreur !
Heureusement que l’humour de Jack Sparrow (notre cher Johnny Depp), est intact et toujours décalé ce qui nous remet un pied dans l’histoire ! Quand on rigole ou sourit, c’est grâce à lui. Par contre, les histoires à l’eau de rose avec le fils de Turner- joué par Brenton Thwaites – (digne de son père, celui-là, amoureux – débile et presque inutile).
Le rôle féminin, Carina – joué par Kaya Scodelario – est quand même mieux que celui d’Elizabeth. Une femme forte et intelligente qui est bien plus utile que cette dernière.
Malgré ça, les acteurs sont bien, même l’autre avec ses cheveux qui flottent, oui, ils flottent et non, on n’a aucune idée de pourquoi ils flottent… Le méchant (aux cheveux flottants), joué par Javier Bardem, est un bon personnage malgré les quelques effets spéciaux de trop ! Il est bien construit, on comprend, malgré la petite exagération, pourquoi il veut se venger et pourquoi il a une tête comme ça, mais… C’est trop.
L’histoire et le film auraient pu être bien plus complets et bien mieux construit ainsi que réfléchi s’ils n’avaient pas usé l’argent du tournage dans des effets bidons et des explosions inutiles !
La seule chose superbe (en dehors des acteurs) c’est la bande son. Les musiques sont plus belles les unes que les autres et concordent parfaitement avec l’univers. Elles vous resteront en tête comme celle du premier film.
Enfin soit, le film, même si vous l’attendiez et espériez qu’il remonte la côte, n’est rien d’autre qu’un film de trop. Pas spectaculaire et qui va vous énerver si vous connaissez par cœur les histoires du Capitaine Jack Sparrow. Malgré le talent des acteurs, ça ne relèvera jamais des bêtises des réalisateurs. À se demander pourquoi Johnny Depp a accepté de jouer dans ce film connaissant l’aberrance de l’histoire.
Voilà une chose qui a été oubliée au fur et à mesure de l’avancement de la saga : ses origines d’attraction Disney. Et voici ce que nous offrent ses réalisateurs : une pure attraction cinématographique, avec ce que cela comprend de scènes de spectacle de haute volée. Le braquage d’une banque sera l’occasion de commencer avec de la grande action absolument renversante.
Mais le plus intéressant encore revient à ces deux premières séquences, une scellant une promesse filiale, l’autre le danger que représente le méchant du film. En quelques instants, Joachim Rønning et Espen Sandberg arrivent à toucher une imagerie forte comme les premiers volets de la saga réussissaient à le faire. Car au final, qu’est-ce qui fait le succès des films « Pirates des caraïbes » ? Derrière les pitreries de Johnny Depp, on retrouvait une certaine ambiance macabre et des instants de pure tragédie romantique (notamment chez Davey Jones).
Et c’est exactement ce que nous offre ce cinquième volet. Mais derrière ses aspects de divertissement familial à l’imagerie réussie, on retrouve également la place forte, dans l’existence des personnages, de l’héritage du père. Ainsi, quand l’un se voit déterminé par la mort du sien (Salazar), d’autres voient leurs destins directement influencés par le leur (Henry) avec un héritage soit physique (Sparrow, même si le père est plus spirituel) soit intellectuel (Carina). Le tout permet une construction de personnages plus élaborés, un approfondissement de la mythologie avec du spectacle par moments macabre, par d’autres décalé (certaines scènes humoristiques confinent au burlesque pur), citant Ray Harryhausen durant une scène de bataille navale et jouant même d’une certaine manière sur le méta avec le déclin de Sparrow/Depp, sans oublier aussi les effets spéciaux encore une fois réussis au niveau du maquillage numérique. De quoi pardonner certaines facilités scénaristiques et dialogues d’exposition, que l’on retrouve dans de nombreux films à gros budgets sans qu’on le leur reproche… En allant voir « La vengeance de Salazar », ne vous attendez peut-être pas au blockbuster de l’année mais à une attraction cinématographique, avec ce que cela comprend de scènes spectaculaires qui émerveilleront toute la famille tout en relevant le niveau d’une saga qui aura su transcender ses origines pour toucher à du divertissement de qualité comme on aimerait en voir plus souvent sur grand écran.
La saga Pirates des Caraïbes a une place particulière dans mon cœur. C’est l’une des premières sagas qui m’a fait aimer le cinéma.
Après trois films vraiment excellents et qui forment un bel ensemble (grosse préférence pour le 3ème opus). La saga devait en tout logique être conclue par ce 3ème film, mais comme vous le savez, l’argent appelle l’argent. Un 4ème film vu le joue et sorti sur nos écrans en 2011. Et ce fut la douche froide. Gore Verbinski, qui avait réalisé les 3 premiers longs-métrages de la saga laisse se place à Rob Marshall. Malgré que ce 4ème long-métrage côtoie de très près la purge, cela ne l’empêchât pas cartonner au box-office en rapportant plus d’un milliards de dollars de recettes dans le monde. Après un tel succès ‘’Mickey’’ voyant le bon filon, annonça d’emblée une suite mais qui mit un certain temps à se faire. Ce 5ème film débarque donc sur nos écrans, avec une lourde mission en prime : être meilleur que le 4ème film et lancer une nouvelle trilogie. Donc au final, il vaut quoi ce Pirates des Caraïbes : La Vengeance de Salazar ?
Pour faire simple, oui ce 5ème volet de la saga est 1000 fois meilleur que le précédent long-métrage, mais cela ne l’empêche pas d’être sans défauts malheureusement.
Commençons par les points négatifs du film. Si les 3 premiers films ont toujours su nous offrir d’excellents antagonistes, on ne peut pas en dire autant de ce film. Le fameux capitaine Salazar est une réelle déception. Pourtant le personnage est campé par un Javier Bardem des grands jours, mais son personnage est trop peu présent dans le long-métrage pour qu’il soit aussi marquant qu’un Cutler Beckett et surtout aussi inoubliable qu’un Davy Jones. On sent que cet antagoniste est là uniquement pour faire avancer le scénario du film. Même le fameux flashback où il explique à Barbosa ce qui lui est arrivé n’apporte rien au long-métrage et surtout au personnage en lui-même. Il est uniquement animé par un désir de vengeance et c’est tout. Même si son esthétique est vraiment réussie on a vraiment l’impression que l’acteur Javier Bardem est un fantôme qui inspire la peur.
Autre défaut récurent du film, c’est le rythme. Après une scène d’introduction aussi belle que lyrique et une première partie de film menée tambour battant. Le film semble avoir une sorte de ventre mou au milieu de l’histoire, pour complètement se lâcher dans sa dernière partie. Même si ce fameux ventre mou permet au film de développer ses nouveaux personnages en la personne de Carina Smith et Henry Turner (respectivement interprétés par Kaya Scodelario et Brenton Twaites). Autre petit défaut, mais qui n’en est pas vraiment un, ce sont les compositions musicales du film. Hans Zimmer n’est plus le compositeur de la saga et ça s’entend. Le nouveau compositeur use beaucoup trop des anciens thèmes marquants de la saga.
Après avoir ‘’selon moi ‘’ énuméré les défauts du film, on va maintenant passer à ses qualités. Tout d’abord le casting est sans surprise monstrueux. Johnny Deep est toujours aussi excellent en Jack Sparrow (c’est clairement le meilleur acteur du film), Geoffrey Rush est de retour en capitaine Barbosa, il l’interprète toujours de manière aussi juste. On découvre même le personnage de Barbosa sous un autre jour, mais pour ça je vais vous laisser la surprise. Les nouveaux venus, comme Javier Bardem sont vraiment excellents (malgré la grosse déception vis-à-vis de son personnage). Les deux nouveaux jeunes comédiens : Kaya Scodelario et Brenton Twaites, sont très juste même si le personnage de Brenton Twaites est un peu lisse et se fasse voler la vedette par la jeune actrice. Elle est clairement la grosse surprise de ce long-métrage, elle confirme son talent après les 2 premiers films ‘’Labyrinthe’’.
Contrairement à beaucoup de monde j’ai trouvé le scénario du film vraiment bien construit et amené tout le long du film. Après, oui il est moins bon que les 3 premiers films mais reste bien mieux écrit que celui de 4. Ce scénario fait beaucoup penser au premier film, d’ailleurs les 2 réalisateurs du film ne s’en sont jamais cachés. Alors certes il possède beaucoup de similitudes avec le premier long-métrage de 2003, mais il crée sa propre mythologie, avec une nouvelle quête identitaire pour nos deux nouveaux héros. Le personnage de Carina va effectuer un voyage initiatique, qui va lui permettre de découvrir qui elle est vraiment. Le film n’en oublie pas ses origines, c’est pour ça que Jack est toujours là, mais les 2 metteurs en scène, ont su intelligemment mettre le personnage de côté pour que les 2 nouveaux personnages bénéficie d’un développement de qualité. On sent aussi que ce scénario est une métaphore de la transmission, car Henry cherche le fameux Trident de Poséidon pour libérer son père de la malédiction du Hollandais Volant et Carina pérennise l’héritage laissé par son père.
Là où le film me faisait peur, c’est dans le choix des 2 réalisateurs Espen Sandberg et Joachim Rønning qui sont d’origine norvégienne. Ils nous avaient notamment offert le film Bandidas avec Penelope Cruz et Salma Hayek, qui, malgré un second degré assumé, resté un film plus que dispensable. Ils avaient aussi réalisé Kon-Tiki, qui fut nominé aux oscars dans la catégorie ‘’meilleur film étranger’’ en 2012. En bref il y a boire et à manger dans leur filmographie. Mais finalement, ces deux réalisateurs m’ont extrêmement surpris. Sans avoir la maestria de la mise en scène de Verbinski, ils ont livré un très bon travail au niveau de la réalisation. Ce sont deux bons faiseurs, qui ont par moments ont quelques fulgurances au niveau de la mise en scène : on pense notamment à la scène d’introduction où la caméra traverse le feu pour en ressortir de l’autre côté en une seule séquence, le combat entre Jack et Salazar sur les canons de leurs 2 navires respectifs. Ils usent aussi beaucoup du travelling rotatif à 360°C pour iconiser leurs personnages.
En bref, ce 5ème film de la saga Pirates des Caraïbes n’est pas le meilleur film de la saga, il a le mérite de potentiellement relancé la saga (si le film cartonne, et ça à l’air bien parti, nous aurons droit à une nouvelle trilogie). Son scénario riche en métaphores en fait un blockbuster vraiment très appréciable à regarder. On sent que le film a été fait avec passion, même si ce film est l’exemple même du mastodonte au sein même des plus gros blockbusters. Si le film en clairement en dessous des trois premiers films, il n’en reste pas moins très divertissant, il est riche en moments de bravoures, en émotions. Bref tout ce que l’on demande à un film Pirates des Caraïbes.
PS : restez bien jusqu’à la fin, il y a une fameuse scène post-générique, qui annonce une hypothétique suite en cas de succès de ce film.
Etant un grand fan de la première Trilogie Pirates de Caraïbes réalisée par Gore Verbinski, j’avais pourtant quelques appréhensions concernant ce 5ème film tiré de la licence, surtout après un 4ème opus très décevant voir raté. La vengeance de Salazar est-il à la hauteur de la première Trilogie et arrive t’il a nous faire oublier La fontaine de Jouvence ? Non, mais cela aurait pu être pire….
Déjà soyons honnête, La vengeance de Salazar est beaucoup plus maitrisé et spectaculaire que La Fontaine de Jouvence !!! Il est beaucoup plus fluide et divertissant, Joachim Ronning et Espen Sandberg (Bandidas) gère plutôt bien leurs mise en scène et tente même de se réapproprier le style de Gore Verbinski sans pour autant faire d’étincelle à ce niveau (malgré 2/3 scènes plutôt folles)…. Mais qu’en est-il t’il du reste ??? Bah pas grand-chose malheureusement, car à par du fan-service, du développement de personnage plutôt intéressant, quelques bonnes intrigues et quelques bons moments, le film est assez plat, faute à scénario plutôt basique, voir trop pour un Pirates des Caraïbes, à des gags hyper lourds, loin de l’humour rafraichissant et plutôt bien pensé de la première Trilogie et à des incohérences assez grossières se permettant même de réécrire, ou de contredire la mythologie de la saga sans que cela soit forcément nécessaire. Le film partait bien pourtant et même si c’est loin d’être un mauvais divertissement d’aventure, il est tout de même difficile de le considérer comme un bon Pirates des Caraïbes malgré sa scène d’intro plutôt classe et certains moments vraiment intéressants !!!!
Pour ce qui est du casting, c’est du tout bon : Johnny Depp interprète un Jack Sparrow (pardon Capitaine) un peu rouillé, noyant ses échecs dans des litres de Rhum mais qui n’a rien perdu de sa classe légendaire. Geoffrey Rush lui campe toujours aussi bien le Capitaine Barbossa et s’affirme bel et bien comme le personnage le plus charismatique de la saga (derrière Davy Jones bien entendu). Kevin McNally est toujours aussi drôle et attachant en maitre Gibbs. Javier Bardem lui campe le fameux Capitaine Salazar, un méchant plutot cool mais qui n’est malheureusement qu’un pretexte à l’histoire. Pour ce qui est des nouveaux venus que sont Brenton Thwaites et Kaya Scodelario, je dirais qu’ils remplissent parfaitement leurs rôles sans faire de véritables étincelles dans leurs jeux.
Un petit mot sur la Bande-originales qui n’est plus composée par Hans Zimmer, c’est Geoff Zanelli qui prend la relève et mise à part la reprise de certains morceaux du maitre Zimmer, c’est pas vraiment très folichon… Dommage.
En vrai le film est à prendre pour ce qu’il est, à savoir une attraction Disney de 2h30, voir un bonus pas nécessaire mais pas non plus dénué d’intérêt et qui divisera les fans de la première heure. Même si j’admets avoir passé un moment plutôt nostalgique, je garde en tete que les 3 premiers opus de Gore Verbinski restent les seuls et uniques films Pirates des Caraïbes !!!!!