Sortie 16 septembre 2020 sur Netflix
Durée 2h 18min
Genre Thriller, Drame
De Antonio Campos
Avec Tom Holland, Robert Pattinson, Haley Bennett
Nationalité Américain
Musique Saunder Jurriaans et Dani Bensi
La part d’ombre des hommes
Synopsis
Knockemstiff, Ohio. Face à sa femme mourante, un homme désespéré, Willard Russell, tente le tout pour le tout. Il se tourne vers la religion. Ses prières vont petit à petit s’apparenter à des sacrifices dont Arvin, le fils du couple, pourrait être l’offrande ultime…
Je ne connais pas le réalisateur Antonio Campos, et ce film qu’il réalise pour Netflix est une occasion de découvrir ce dont il est capable. Il a quelques longs-métrages à son actif, mais aussi il est à la réalisation de séries comme The Sinner, Homnade ou encore The Punisher. Antonio Campos adapte l’oeuvre de Donald Ray Pollock, avec un casting des plus riche Tom Holland, Robert Pattinson, Haley Bennett ou encore Jason Clarke. On ne peut être que touché, par ce que propose ce film le destin de divers personnages. C’est le parcours d’Alvin Russell que l’on suit, son douloureux passé sera sa force pour ce qu’il affrontera. Mais le diable tout le temps, dégage une ambiance particulière ce qui donne beaucoup de charme au film. Une ambiance retrancrite grâce au directeur de la photographie Lol Crawley, qui livre un travail fabuleux.
Quand Willard Russell revient d’une guerre qu’il n’oubliera jamais, il fait la rencontre de la ravissante Charlotte dont il tombe sous le charme elle travaille dans un petit restaurant. Dans ce même restaurant Sandy y travaille, elle fait alors la rencontre d’un homme étrange Carl. Sandy est la soeur du policier de la ville qui s’appelle Lee, la jeune femme et Carl vont devenir des tueurs en série qui prennent des auto-stoppeurs les prennent en photo et les exécutent. Quant à Willard et Charlotte ils se marient, et ont un enfant qu’il nomme Alvin. Alors que Charlotte est touchée par un cancer, son père se tourne vers la religion et prie chaque jour pour que cette dernière reste en vie. Il y a beaucoup à dire, car il se passe énormément de choses, Alvin est un personnage hanté par un passé douloureux. Il y a des personnages effrayant et fascinant comme Sandy et Carl les deux tueurs en série. Mais il y a aussi Preston Teagardin, un ignoble prêtre pervers qui est arrivé en ville et qui sème le trouble dans la vie d’Alvin qui se méfie de lui. Le diable tout le temps, dispose d’une réalisation sombre, au rythme lent et très proche de ses personnages.
C’est une mise en scène maîtrisée que livre Antonio Campos, sans clichés puis loin d’être prévisible. Antonio Campos et Paulo Campos signent le scénario du film, une écriture qui possède une palette de personnages, qui apporte tout un grand intérêt au film. Les séquences sur les tueurs en série, sont assez terrifiantes car leurs méthodes sont ignobles. Tous les personnages, ont des parts d’ombres comme ce flic, prêt à tuer pour sa carrière. Il y a aussi ce prêtre pervers, puis Lee le frère de Sandy. Alvin verra sa part d’ombre prendre forme, au cours du film mais il reste un personnage très touchant. Jake Gyllenhaal est l’un des producteurs du film, un projet qui devait lui tenir à coeur. Un long-métrage qui possède un casting extraordinaire, un Robert Pattinson détestable en prêtre pervers. Tom Holland continue de montrer l’étendue de son talent, ou tient le rôle le plus important du film. Jason Clarke et Riley Keough, jouent les tueurs en série qui prennent les auto-stoppeurs pour les exécuter. Le diable tout le temps, est un film saisissant parfois dérangeant mais c’est un long-métrage brillant ou la réalisation ne cesse de surprendre.
Bande annonce