Résumé du film
Aidan, la quarantaine est un acteur raté dont la carrière ne parvient pas à décoller. Ce qui fait que son compte en banque est dans le rouge. Marié, son couple bat de l’aile. Il se trouve en plus à devoir gérer ses deux enfants dont sa fille ainée en pleine crise d’adolescence. Un évènement vient s’ajouter aux tracas d’Aidan. Son père tombe gravement malade et était celui qui payait l’école privée des enfants. Aidan préfère alors les éduquer à la maison, refusant de les mettre dans une école publique. Parce qu’il ne reste plus longtemps à son père, Aidan décide de tenter de le réconcilier avec son autre fils qui ne lui a pas parlé depuis des années. Sauver son couple, faire le point sur sa vie, renforcer sa famille, délaisser son rêve de devenir comédien et se lancer dans la vie d’adulte, Aidan saura t-il trouver le véritable sens de sa vie ?
Infos sur le film
Réalisé par Zach Braff
Avec Zach Braff, Kate Hudson, Mandy Patinkin
Genre : Comédie, Drame
Nationalité : Américain
Durée du film : 1h45 environ
La naissance du projet
En Avril 2013, Zach Braff « de la série Scrubs et de l’excellent Garden State » lance sur le site Kickstarter une campagne lui permettant de gagner par donation suffisamment d’argent pour pouvoir se lancer dans al réalisation d’un de ses projets : Wish i was here « Le rôle de ma vie ». Comme pour la campagne pour la réalisation de Veronica Mars le film, la campagne de Wish i was here est un vrai succès et en seulement trois jours, elle totalise deux millions de dollars. Lors de la clôture, elle totalise plus de 3 millions « soit un million de plus que prévu ». Plus que suffisant donc pour permettre à Zach Braff de se lancer dans la réalisation. Scénario écrit par Zach Braff et son frère Adam, il leur aura fallut un an pour terminer l’écriture. Un tournage sur cinq semaines qui se déroula à Los Angeles. Le film compte la participation de nombreuses stars du petit et grand écran, amis avec le réalisateur « Jim Parsons de la série Big Bang theory et qui avait participé des années auparavant à Garden State, Kate Hudson «du film Meilleures ennemies, Donald Faison partenaire de Zach dans la série Scrubs, Mindy Patinkin de la série Homeland ». Parce que le budget du film était limité, les acteurs et actrices ont du porter leurs propres vêtements. Le film fut présenté au festival de Sundance et eu droit à un standing ovation à la fin de la projection. Dix ans avant, Zach Braff y présentait Garden State. Un accueil plutôt mitigé des journalistes lors de sa sortie passée presque inaperçue en France.
Du coté de la musique
La bande originale du film Garden State était, en plus du jeu des acteurs, de la mise en scène et de cette leçon de vie, le vrai point fort du film. Une bande originale qui s’accordait avec l’atmosphère et aux scènes de notre film y apportant encore plus d’émotion. Pour Wish I was here, on refait la même chose. Ambiance nostalgique, moment d’évasion, un vrai régal pour les oreilles. Des morceaux comme So Now What du groupe The shins, Broke Window de Gary Jules « qui n’est pas sans rappeler Simon and Garfunkel », Coldplay, etc. Des styles différents les uns des autres avec un choix très varié « country, pop, etc. ». Vraiment relaxant. Comme un bon vin, cette musique ce savoure.
Pourquoi j’ai aimé ce film ?
Gros fan de Garden State qui est l’un des films que j’affectionne le plus, j’attendais Wish i was here avec impatience. Pas du tout déçu. Certes il est très différent de Garden State, le sujet parlera peut être plus aux hommes de la quarantaine mais un jour ou l’autre, nous serons concerné. Encore une fois, la réalisation et la mise en scène sont impeccables. Magnifique photographie, très bon jeu d’acteur. De la poésie, absolument touchant, on passe d’une émotion à une autre, de très beaux dialogues, métaphorique dans certaines de ses scènes, des situations hilarantes « Aidan passant une audition pour jouer un personnage qui est afro américain », beaucoup d’humour et en plus de l’humour très varié. De très belles réflexions sur la vie, les religions, sur les relations familiales mais aussi sur les rêves et le fait d’avoir des obligations par rapport à sa famille. Comment réaliser ses rêves quand l’on est père de famille? Comment être aimé par ses proches si on ne répond pas à ce qu’ils attendent de nous? Que dire aussi des apparitions de Donald Feison « Turk dans la série Scrubs » mais surtout Jim Parsons alias Sheldon Cooper qu’on ne présente plus! Un superbe film indépendant, sincère, beau, absolument touchant, profond, tellement criant de vie, des musiques toujours aussi excellentes et recherchées. On est très rapidement imprégné par l’ambiance et l’atmosphère familiale. Voguant entre le drame et la comédie, le film est aussi une bonne occasion de voir Zach Braff dans le rôle d’un père de famille. Un film personnel, un feel good movie « une comédie qui vous redonne le moral » que je recommande vraiment.
Au final, comme pour Garden state, nous sommes face à des personnes normales qui rencontrent les problèmes de la vie. Problèmes que l’on peut tous connaitre. Le rôle de ma vie fait parti des films thérapeutique qui permet de faire le point sur notre vie, notre propre existence et nous amène nous aussi à nous posons des questions et essayer d’y trouver des réponses. Tout est bien dosé. Du drame à la comédie, une très jolie historie qui donne à réfléchir. Léger, de nombreux thèmes abordés « la mort, la vie, la famille, le passage à l’âge adulte », on est en admiration comme devant un beau tableau en regardant les paysages filmés avec poésie. Des personnages attachants « aussi bien les principaux que les secondaires voir même certains figurants », un casting exceptionnel, Le rôle de ma vie est ce genre de film qui se fait aussi rare que l’apparition d’une comète. Très différent de Garden State, Le rôle de ma vie risque d’en déstabiliser plus d’uns qui s’attendaient à retrouver trait pour trait les mêmes ingrédients que son prédécesseur. Malgré tout, je pense qu’on pourrait presque y voir dans ce film une suite logique de cet homme qui se questionnait déjà sur sa vie lorsqu’il avait 30 ans « que vais-je faire de ma vie, trouver un sens à sa vie, décider de quitter ses parents ou revenir vivre avec eux ». Logique qu’il refasse donc le point 10 ans plus tard. Beau et profondément touchant.