Décidément plus actif que jamais dans le cinéma français de ces dernières années, Jean Dujardin renfile son « costume colonial » dans OSS 117 Alerte Rouge en Afrique Noire, une comédie très réussie qui surpasse ses prédécesseurs !
Date de sortie : 4 août 2021 (1h 56min)
Réalisateur : Nicolas Bedos
Acteurs principaux : Jean Dujardin, Pierre Niney, Natacha Lindinger, Wladimir Yordanoff
Genre : Comédie, espionnage
Nationalité : Français
Compositeurs : Nicolas Bedos et Sophie Versnaeyen
Douze ans après les dernières aventures du célèbre espion français interprété par Jean Dujardin (Brice 3, J’Accuse, Présidents), OSS 117 est de retour dans un troisième volet cette fois-ci réalisé par Nicolas Bedos (Monsieur et Madame Adelman, La Belle Époque). Hubert Bonisseur de La Bath doit y faire équipe avec Serge, le tout jeune OSS 1001 joué par le talentueux Pierre Niney (LOL, Yves Saint-Laurent, Boîte Noire), qui l’admire beaucoup avant de se rendre compte de ses penchants racistes et misogynes. Pierre Bellemare étant décédé, c’est Wladimir Yordanoff (L’Auberge Espagnole, Polisse, J’Accuse) qui prend le rôle d’Armand Lesignac.
Tandis qu’Hubert découvre la gestion informatique des dossiers, Serge est envoyé en Afrique de l’Ouest et ne donne plus aucun signe de vie. Il est alors missionné pour aller le secourir son camarade, croyant plus que jamais en son commandeur suprême le président Giscard d’Estaing, l’intrigue se déroulant en janvier 1981. Après deux films tout juste corrects, OSS 117 décolle enfin avec des traits d’humour bien plus percutants qui en font une très bonne comédie française. Entre rires ringards, discours racistes et remarques d’un autre temps sur la dirigeante de la rébellion, incarnée par Fatou N’Diaye (Astérix & Obélix Mission Cléopâtre), les gags font presque toujours mouche et il est très étonnant que rien n’ait été censuré vu les tabous de l’époque actuelle.
Le duo entre les deux agents fonctionne à merveille tandis que l’écart entre leurs méthodes provoque de véritables pitreries dont il serait dommage de ne pas abuser. En plus de ses situations comiques réussies, les essais douteux des précédents films sont gommés par la très bonne réalisation de Nicolas Bedos, qui compose lui-même la bande originale du film en collaboration avec Anne-Sophie Versnaeyen. Plus marquantes qu’à l’accoutumée, les musiques se révèlent dignes d’un James Bond, notamment le très bon générique « From Africa with Love » interprété par Indy Eka, qui s’en va parodier l’esprit du film Goldfinger. Une comédie solide et pertinente qui montre que l’humour français peut toujours convaincre et que Jean Dujardin est plus que jamais en grande forme !