Slaxx de Elza Kephart : Mieux ne vaut pas mettre son pantalon

Date de sortie 11/09/2020 Au cinéma
Durée(01h17)
Titre original Slaxx
Réalisé par Elza Kephart
Avec Romane Denis , Tianna Nori , Stephen Bogaert , Kenny Wong , Brett Donahue , Aris Tyros
Genre Comédie, Horreur
Nationalité Canada
Compositeur Delphine Measroch

Le pantalon de l’horreur

Synopsis

A la veille du lancement d’une nouvelle ligne de jeans qui devrait faire fureur, les employés de la marque de prêt-à-porter CCC réaménagent le magasin et l’entrepôt de la boutique phare. Pour sécuriser la nouvelle collection révolutionnaire, qui s’adapte à la morphologie de chacun, les lieux sont soigneusement verrouillés, et personne ne peut en sortir ou y entrer. Libby, une jeune vendeuse idéaliste, s’aperçoit que ses collègues disparaissent au fur et à mesure. Elle découvre qu’un pantalon est responsable de ce massacre et cherche comment l’arrêter. Ce huis-clos de série Z riche en hémoglobine, à la fois drôle et original, dénonce avec beaucoup de second degré la fast fashion.

L’histoire d’un pantalon tueur, aurait pu être un film de Quentin Dupieux, vu qu’il a fait ça avec un pneu dans le film Rubber. Pour Slaxx, c’est la réalisatrice Elza Kephart, et elle livre une œuvre complètement loufoque, si bien qu’on en rit en même temps, c’est le but puisqu’on est dans une comédie horrifique. Elza Kephart signe son premier film, en racontant l’histoire d’un pantalon tueur, qui ne va cesser d’assassiner tous les vendeurs de la boutique CCC. C’est Libby une jeune et nouvelle employée, qui dès son premier jour va assister a un véritable massacre. Un huis-clos, de plus d’une heure dans une boutique de textile. Il est toujours intéressant de découvrir de jeunes talents, que ce soit a la réalisation ou en tant que comédien. La réalisatrice Canadienne Elza Kephart s’affirme, dès son premier film avec Slaxx, elle fait preuve d’originalité et dénonce des choses importante, en pointant du doigt particulièrement ses boutiques de textiles qui font croire aux yeux des clients qu’ils sont parfaits. Et de plus si on est adepte du genre horrifique, on saura apprécier ce film à sa juste valeur.

Libby est une jeune femme, qui rêve de travailler pour la boutique de textile CCC, car elle aime leur éthique et elle admire le grand patron de cette entreprise Harold Landsgrove. Quand elle se rend, dans la boutique, elle demande à y travailler et elle est acceptée, une chance pour elle, car ce soir est un événement. C’est le lancement d’un nouveau jean, qui s’adapte à la morphologie de chacun, et ils attendent tous la visite de Peyton Jules. Cette dernière est une vidéaste, qui fait des millions de vues sur Internet, et ce soir-là elle fera la promotion du jean en live. Tout d’abord, ils attendent la visite d’Harold Landsgrove. À l’occasion du lancement de ce jean, la boutique sera fermée à double tour pour que les employés puissent tout réaménager, a l’occasion de la sortie de ce pantalon révolutionnaire. C’est alors que l’une des salariés vole, l’un des pantalons et l’enfile, alors que les employés sont réunis elle est gêné par le pantalon. Elle se rend dans les toilettes, afin de le retirer, mais elle n’y parvient pas, le pantalon de lui-même lui sert la taille et la tue en éclatant son abdomen. Puis de lui-même, le pantalon se retire, et se cache.

Une fois Harold Landgrove partie, Libby part à la recherche de Jemma la vendeuse disparue et retrouve son corps, complètement disloqué. Elle avertit le responsable, et ce dernier ne veut pas prévenir la police, pour ne pas faire de la mauvaise publicité. C’est à partir de là, que Libby commence a douter de l’honnêteté de l’entreprise de prêt a porter, malgré la peur et les doutes elle cache le corps, avec l’aide du responsable pour ne pas affoler les autres salariés. Mais très vite, les morts s’accumulent tandis que le responsable pense à sa carrière, en étant prêt à sacrifier des vies et ira même jusqu’à tuer. Une longue nuit, de cauchemar les attend face à un pantalon tueur avide de sang. Slaxx rend hommage, aux films d’horreur dont les slashers, sauf que le tueur ici est un pantalon tueur. Le but du film est de faire rire, car un pantalon tueur, c’est absurde, il fallait l’imaginer et la rélisatrice Elza Kephart a osé. Une mise en scène sympa et barrée, ou tout peut arriver. La réalisatrice ne se contente pas que de parler, d’un pantalon tueur, car finalement, derrière tout ça, il y a une raison.

L’idée du pantalon tueur, aussi absurde soit-elle dispose d’idées fabuleuses derrière, car en effet, déjà, on nous présente Libby une jeune femme admirative de la démarche de l’enseigne, mais elle déchantera bien vite. Elza Kephart est donc au scénario du film, accompagner de Patricia Gomez. Elles développent dans l’écriture des personnages très intéressants, dont Libby jeune femme naïve qui admire CCC, ainsi que le créateur Harold Landsgrove. Il y a aussi des personnages détestables, comme le responsable du magasin. Au-delà des personnages au traitement maîtrisé, le film dénonce le monde du travail, on le voit très bien par rapport à la façon dont le responsable traite ses salariés. Le monde du prêt a porté, aussi est pointer du doigt et précisément ces boutiques qui vantent, leur mérite en bâtissant des mensonges.

Si ce pantalon est un tueur, ce n’est pas pour rien l’esprit d’une fille de 13 ans, le contrôle cette dernière cueiller du coton dans les champs, et un accident terrible s’est produit elle fut broyait dans la machine ou le coton est versé. Un coton génétiquement modifié, avec des OGM qui plus est. Tout ça prouve que l’enseigne, collabore avec une entreprise implantée en Inde. Faire travailler des enfants, la cueillette de cotons génétiquement modifiés ainsi donc aucune éthique, l’admiration qu’avait Libby s’envolera bien vite. La vidéaste Peyton Jules, représente parfaitement bien, ce genre de vidéaste qui n’est que nocivité dans le monde du stream. Caricaturé, mais proche, de la réalité. Romane Denis dans le rôle de Libby, s’en sort parfaitement bien. Brett Donahue interprète Craig, le responsable qui espère devenir directeur. Sehar Bhojani joue Shruti, qui saura comprendre avec Libby, le pourquoi du comment. Absurde, mais aussi dénonciateur, Slaxx s’avère être bien plus qu’une simple comédie horrifique, elle ose tout ou presque, et ça fait du bien.

Bande annonce