Date de sortie 31 mai 2017 (1h 30min)
De André Øvredal
Avec Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond, Olwen Catherine Kelly, Michael McElhatton, Parker Sawyers, Yves O’Hara…
Genres Epouvante-horreur, Thriller
Nationalités Britannique, Américain
Musique Danny Bensi et Richard Naing
En plus de son final décevant, The Jane Doe Indentity peine a convaincre
Synopsis
Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
Quand la police leur amène le corps immaculé d’une Jane Doe (expression désignant une femme dont on ignore l’identité), Tommy Tilden et son fils, médecins-légistes, pensent que l’autopsie ne sera qu’une simple formalité. Au fur et à mesure de la nuit, ils ne cessent de découvrir des choses étranges et inquiétantes à l’intérieur du corps de la défunte. Alors qu’ils commencent à assembler les pièces d’un mystérieux puzzle, une force surnaturelle fait son apparition dans le crématorium…
Le réalisateur André Øvredal signe son deuxième film après Troll Hunter en 2011, un found-footage oubliable mais pas non plus mauvais. Il signe cette année un film d’horreur loin d’être extraordinaire dans le genre. Pas facile d’imposer son style dans l’univers du cinéma d’horreur, car on tombe souvent dans le déjà-vu, le réalisateur arrive a proposer quelque chose d’intéressant mais qui hélas n’explore pas à fond son sujet. Le film se déroule en une nuit dans une chambre mortuaire, où un père et son fils se chargent de l’autopsie d’une jeune femme. On ne connaît pas les raisons de son décès, mais ces deux personnages sont là pour les découvrir. Comme la plupart des films d’horreur, ce dernier promet d’être effrayant, comme l’affiche le dit : « ne le voyez pas seul ». Hors, on a déjà eu plus effrayant, il reste dans la catégorie des nombreux films d’épouvante facilement oubliables. Mais on n’en voudra pas à André Øvredal, jeune réalisateur, de proposer des choses intéressantes dans son long-métrage, car tout est loin d’être à jeter.
Tommy Tilden travaille avec son fils dans l’entreprise familiale. Le père espère que son fils reprendra le flambeau à sa retraite, mais il lui reste encore beaucoup à apprendre. Austin, son fils, a une petite amie qui souhaite qu’il arrête ça. En effet, leur métier est la pratique d’autopsies, où les deux hommes sont confrontés à la mort chaque jour, est une entreprise installée dans le sous-sol de leur maison. Le début du film nous montre un massacre perpétré dans une maison, un véritable bain de sang, et dans le sous-sol de cette maison, une jeune femme ensevelie à moitié sous la terre, totalement nue. Elle n’a aucune identité, et dans ce cas on la nomme Jane Doe, qui n’est qu’une expression qui désigne une femme dont on ignore l’identité. Alors qu’ils pratiquent l’autopsie, et commencent à ouvrir le corps, ils ne cessent de faire d’étranges découvertes et des forces surnaturelles commence à faire leur apparition. Les organes de la jeune femme révèlent d’étranges blessures que les deux hommes ne comprennent pas, et l’enquête ralentit quand ces forces surnaturelles semblent vouloir se débarrasser d’eux. Le réalisateur arrive a instaurer une ambiance assez glauque, et cela fonctionne assez bien, tout le film se déroule en une seule nuit où tout va très vite mal tourner. L’idée de départ et certes bonne, et la scène du début rend cette histoire captivante. Hélas le film ne devient qu’un simple film d’épouvante, sans enjeux. Alors que ce dernier avait tout pour plaire avec un sujet intéressant, il ne tente pas plus que d’essayer de faire peur, alors qu’il y avait beaucoup à faire. Avec quelques plans efficaces, le film a tout de même bien du mal à convaincre. On attend quelque chose de surprenant, qui finalement ne viendra jamais. Le film n’est pas ennuyant, car la mise en scène recèle de bonnes idées, notamment dans la première partie, mais dans la deuxième partie ça tourne en rond et on attend toujours le meilleur, ce qui n’arrivera pas. Les indices sur la jeune femme s’accumulent au cours de la nuit, des choses plus qu’étranges que le réalisateur se contentera de survoler pour la plupart, sans prendre le temps d’expliquer au spectateur ce qu’il vient de voir. André Øvredal se concentre principalement sur son ambiance, sans en faire plus et c’est dommage.
Au scénario, Ian.B.Goldberg et Richard Naing signent l’écriture du film. Dans l’ensemble c’est assez simple, les mystères s’accumulant n’offrent pas vraiment de surprises. En effet, il y avait matière a explorer plus loin, et surprendre le spectateur, mais ils resteront à quelque chose de simple. Rien de plus surprenant également dans le traitement des personnages, où les scénaristes se contentent du strict minimum : un père, un fils, ni plus ni moins, sans exploiter d’avantage leur relation. Tellement de détails, qui pouvaient rendre ce long-métrage tellement plus intéressant, et finalement ça ne reste qu’un simple film d’épouvante passable. Au casting, Emile Hirsch, qu’on ne voyait que très peu dernièrement, marque ici son retour dans le rôle d’Austin, qui joue le fils de Tommy interprété par Brian Cox. Finalement, ce n’est vraiment qu’eux surtout qu’on verra à l’affiche de ce film, même si leur prestations sont bonne cela n’en fera pas un meilleur film. A partir d’un concept intéressant, The Jane Doe Indentity ne reste finalement qu’un simple film d’horreur frustrant.
Relecture : David
Détails du Blu-Ray
Acteurs : Emile Hirsch, Brian Cox, Ophelia Lovibond, Michael McElhatton, Olwen Kelly
Réalisateurs : André Øvredal
Audio : Anglais (DTS-HD 5.1), Français (DTS-HD 5.1)
Audio description : Français
Sous-titres : Français
Région : Région B/2 (Plus d’informations sur les formats DVD/Blu-ray.)
Rapport de forme : 2.40:1
Nombre de disques : 1
Studio : Wild Side Video
Date de sortie du DVD : 4 octobre 2017
Durée : 87 minutes
Bonus: Dans les entrailles de Jane Doe (20mns)
Bande annonce