Date de sortie 18 juillet 2018 (1h 31min)
De Desiree Akhavan
Avec Chloë Grace Moretz, Sasha Lane, Forrest Goodluck, John Gallagher Jr, Jennifer Ehle, Owen Campbell, Quinn Shephard…
Genre Drame
Nationalité Américain
Musique Julian Wass
La jeunesse et l’homosexualité
Synopsis
Pennsylvanie, 1993. Bienvenue à God’s Promise, établissement isolé au cœur des Rocheuses. Cameron, vient d’y poser ses valises. La voilà, comme ses camarades, livrée à Mme. Marsh qui s’est donnée pour mission de remettre ces âmes perdues dans le droit chemin. La faute de Cameron ? S’être laissée griser par ses sentiments naissants pour une autre fille, son amie Coley. Parmi les pensionnaires, il y a Mark l’introverti ou Jane la grande gueule. Tous partagent cette même fêlure, ce désir ardent de pouvoir aimer qui ils veulent. Si personne ne veut les accepter tels qu’ils sont, il leur faut agir…
Connu en France sous le titre, come as you are, le, film est sortie l’année dernière. C’est le deuxième long-métrage de Desiree Akhavan, un deuxième long-métrage qui malgré son sujet fort intéressant, a du mal à captiver à certains moments. Mais cependant la réalisatrice maîtrise son sujet, mais pas tout le temps. Les comédiens sont certes irréprochables, Chloe Grace Moretz est une jeune comédienne qui assure de mieux en mieux, surtout dans les rôles dramatiques. Un deuxième long-métrage, où l’on découvre que Desiree Akhavan, a encore des efforts à faire en matière de réalisation mais elle livre tout de même un film qui est intéressant.
Cameron est une jeune fille, qui mène relation secrète avec une autre jeune fille. Un jour elles sont surprises, dans une voiture alors qu’elles sont en pleins ébats. Le petit ami de Cameron, c’est lui qui les surprend. Cameron vit chez sa tante, depuis la mort de ses parents il y a quelques années. Nous sommes dans les années 90, à cette époque l’homosexualité n’est pas bien vu. Sa tante envoie sa nièce, dans un établissement nommait God’s Promise au milieu des rocheuses. Un établissement religieux, qui est chargé, de ramener les âmes perdues dans le droit chemin. La jeune fille ne se sent vraiment pas a son aise, dans cet endroit elle se lie d’amitié quand même avec Jane et Adam. La plupart des jeunes ont connu des expériences homosexuelles, ou les parents de ces derniers les considèrent comme malade. Dans cet établissement, c’est avec une éducation concernant Dieu qu’ils sont censés retrouver le droit chemin. Cameron n’est pas heureuse ici, elle veut partir elle téléphone même à sa tante en cachette pour lui en faire part. Plus tard un jeune homme, mal dans sa peau fait une tentative de suicide, ce qui remet en cause les méthodes d’éducation de l’établissement. En réalité cet établissement empêche les jeunes, d’être ce qu’ils sont comme si l’homosexualité était une maladie. Desiree Akhavan aborde l’homosexualité, dans les années 90 époque où ce sujet était très tabou. Dans cet établissement, les intervenants veulent changer la personnalité de ces jeunes, si les parents les ont envoyé là-bas c’est qu’ils ont honte. Dieu n’est pas la solution, d’ailleurs il n’y en a pas, ces jeunes veulent être libre de ce qu’ils sont. On essaie de les manipuler avec des vieilles ficelles religieuses, pour les remettre dans le soi-disant droit chemin. On ne les écoute pas vraiment à God’s promise, on leur dit ce qu’ils ne doivent pas être ce qu’ils sont.
Dans la réalisation de Desiree Akhavan, il y a quelque chose qui manque cependant un manque de rythme. La réalisatrice sait de quoi elle parle, mais elle se perd quelquefois dans le récit et les longueurs commencent à se sentir. C’est vraiment le défaut du film, les longueurs. Le film est certes court, mais si c’est pour remplir de choses on l’on s’ennuie à certaines scènes ce n’est pas nécessaire. Le film possède pourtant des séquences vraiment intéressantes, car en voyant Cameron dans cet endroit on ne sait trop qu’en penser. Le film est adapté de l’oeuvre d’Emily Me Danforth, le scénario est de Desiree Akhavan et Cecila Frugiuele. Le thème de l’homosexualité est très bien maîtrisé, on pourra noter que le traitement du personnage de Cameron est très bien écrit. Cet établissement n’est pas la solution, mais est dangereux car il empêche les personnes d’être ce qu’elles sont c’est ce que dit Cameron a un moment. Le film aborde bien ses messages, mais on en perd le fil quelquefois avec ses longueurs. Au casting Chloe Grace Moretz joue Cameron, mais aussi Sasha Lane ou encore Forrest Goodluck. The miseducation of Cameron Post, est un film avec une réalisation imparfaite, mais où le sujet reste maîtrisé quand il ne se perd pas dans les longueurs.
Bande annonce