Réalisateur : Oz Perkins
Genre : Comédie, horreur, gore
Duree : 94 minutes
Scenario : Oz Perkins
d’apres la nouvelle Le singe de Stephen King
Sortie : 14 Février 2025
Origine : États Unis
Distribution : Theo James, Tatiana Maslany, Christian Convery, Colin O’Brien, Rohan Campbell, Sarah Levy, Adam Scott, Elijah Wood…

Après nous avoir régalé et terrifié l’année passée avec l’éprouvant Longlegs, Oz Perkins nous revient donc en très grande forme avec The Monkey, comédie horrifico-gore, tiré d’une nouvelle de Stephen King, et qui avait déjà eu le droit à une adaptation plus ou moins officielle en 1984 titrée Le singe du diable, et qui était une production assez minable. Là, ce n’est pas le cas. Au contraire.

Hal et Bill sont deux frères jumeaux, qui ne s’entendent pas du tout, Hal étant la victime de son frère. Un jour, en fouillant dans les affaires de leur père, depuis longtemps disparu, ils trouvent une peluche de singe mécanique. Quand celui-ci est remonté, il frappe sur un tambour, provoquant la mort de personnes aléatoires. Les deux frères s’allient alors pour s’en débarrasser, l’enfermant dans sa boîte et le jetant dans un puit… Malheureusement, trente ans plus tard, le singe réapparaît…

Dans tous les sens du terme, ce film est une tuerie. Très souvent comparé à Destination finale, le film hormis l’originalité des mises à mort, s’en éloigne pourtant grandement. Déjà, premier point le film est une comédie avant tout. Et venant de la part du réalisateur du traumatisme Longlegs, on aurait pu craindre le pire. Heureusement, Oz Perkins, se révèle être aussi à l’aise dans l’horreur que dans l’humour et The Monkey fonctionne parfaitement, l’humour et l’horreur se nourrissant l’une l’autre.

Ce qui pourra faire d’ailleurs grincer les dents des amoureux de la nouvelle, qui elle était dépourvue totalement d’humour, et était même franchement sinistre et inquiétante. D’ailleurs, les deux œuvres ont finalement peu en commun si ce n’est ce singe qui provoque des morts. Mais bon ! Stephen King a adoré le résultat final et le résultat final est excellent, donc…

La grande majorité du film nous fera suivre Hal, d’ailleurs narrateur principal, qui essaie malgré ses traumatismes d’être un bon père pour son fils adolescent.

Et mine de rien, c’est là que Perkins se distingue. Il aurait pu enchaîner les morts gores (gentiment gore, hein) et l’humour de situation, et faire un comédie horrifique très honnête. Mais, on parle de Perkins et il y a forcément une plue value. Son scénario brasse des sujets bien plus large et sérieux : la culpabilité, les relations familiales dysfonctionnels, les traumatismes, les rapports aux autres, la vengeance, le pardon…

Et le tout sans tomber dans le pathos ou les clichés.

Le tout est bien sur, porté par des dialogues savoureux et un jeu d’acteur très crédible, que se soit les premiers rôles, les secondaires et même les cameos (le film se paie le luxe d’avoir Adam Scott, Oz Perkins lui-même et surtout Elijah Wood !).

Et bien sur, l’attraction principale du film : les morts. Toutes sont inattendues, toutes sont recherchées, surprenantes, et diablement efficaces.

Je ne veux pas en révéler plus, parce que le film joue beaucoup sur l’effet de surprise, mais en conclusion nous avons là une comédie d’horreur absolument jubilatoire, qui fout la banane (ah ah) du début à la fin et qui malgré un pitch somme toute assez simple, réussi l’exploit de mettre un scénario intelligent en sus.

Un film à voir absolument !


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