Londres, 1891. Une terrible menace guette la ville, invisible et impalpable.
Vanessa Ives, jeune femme d’une puissance surréaliste, dotée de pouvoirs hypnotiques, rencontre Ethan Chandler, homme rebelle et violent, et lui propose de l’aider à contrer cette menace qu’elle sent tout autour d’elle.
Aux côtés de Sir Malcolm, homme de la haute société, elle lutte depuis longtemps contre ce mal terrifiant, duquel surgissent dans la nuit, des créatures aussi insensées les unes que les autres.
Qu’est ce qu’une série? Que sommes-nous en mesure d’attendre d’une série? Certainement de nous permettre de nous échapper de notre quotidien, tout en nous touchant à chaque épisode d’une façon qui nous est propre, n’appartenant qu’à nous.
Penny Dreadful est l’une de ces séries, qui se veut de dépeindre un univers irréel, rendant hommage au Monde de la Littérature horrifique en mettant en avant des créatures plus malsaines les unes que les autres, tout en permettant à tout spectateur de s’identifier aux personnages qu’elle met en scène.
Que dire, si ce n’est un véritable petit bijou malgré certaines longueurs, et une atmosphère parfois trop pesante.
Dotée d’un casting de choix, elle laisse s’épanouir, si ce n’est exploser le talent d’Eva Green dans toute sa splendeur, et vient donner du caractère à celui de Billie Piper (Doctor Who), tout en ravivant le jeu de Timothy Dalton (James Bond).
Penny Dreadful est une série authentique. Chaque personnage est complexe, aussi sombre que lumineux, en quête d’une certaine forme de rédemption parfois avilie.
Nul bonheur véritable, dans cette série ou tout le monde souffre, cherche à cacher ses démons des autres, ou les expose en ne sachant qu’en faire.
Les liens se soudent et se dessoudent, les sentiment et émotions restent, et jamais vraiment ne s’évaporent.
Le mal est partout: dans le cœur de ceux qui luttent contre le mal et sans cesse, inlassablement luttent contre eux-mêmes, sans être capables de percevoir la beauté intérieure dont ils sont dotés, et qui s’effrite sans vraiment mourir sous le poids de leur détresse.
Penny Dreadful est une série à part, un univers glaçant, d’une beauté verbale aussi puissante que celle qui passe par les scènes qui se succèdent, avec un jeu de lumière, un jeu d’ombres et un sens des détails recherché et soigné.
La saison 3, actuellement diffusée, est d’une qualité aussi redoutable que ses prédécesseurs. Les décors sont somptueux, le jeu des personnages est remarquable, et les discours passionnés.
Je garde notamment en mémoire, un discours tenu par le personnage incarné par Billie Piper, au cours de la saison 2, portant sur la condition féminine: Magistral!
Penny Dreadful est un Monde à part, une œuvre poétique, ou la bonté comme le Mal, est partout et nul part à la fois.