Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve

Fiche Technique:

Réalisateur: Denis Villeneuve

Casting: Ryan Gosling, Harrison Ford, Jared Leto, Ana De Armas, Sylvia Hoeks, Robin Wright, Dave Bautista et Mackenzie Davis

Budget: 150 000 000$

Date de sortie cinéma: 4 octobre 2017

Genre: Science-Fiction, Thriller

Nationalité: Américain

Durée: 2h43 min

Synopsis: En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bioingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies

C’était l’un des films les plus attendus de l’année, au vu de l’ampleur du film original et de la personnalité du réalisateur derrière la caméra : alors, maintenant qu’il est sorti en salles, que vaut ce « Blade Runner 2049 » ? K est un Blade Runner, chargé d’éliminer les Réplicants défectueux. Alors qu’il s’occupe d’une affaire, il va faire une découverte qui risque de remettre en question tout le système dans lequel il vit… Le défi était vraiment élevé : comment donner une suite à l’un des monuments du septième art, à ce film culte qu’est « Blade Runner » ? Et pourtant, Denis Villeneuve le relève haut la main, avec un brio qui en est estomaquant. Il y a d’abord cette mise en scène spectaculaire, cette composition des plans qui transforme chaque morceau de la pellicule en véritable tableau de science-fiction. Le metteur en scène arrive à s’approprier un univers en gardant l’âme de celui-ci, cette grandeur visuelle qui se conjugue avec un intimisme assez humain. On sent qu’il y a une idée qui se dégage de chaque image, une vie qui ressort de ce film, transformant ce qui aurait pu être une suite futile en véritable œuvre d’art à grand budget. D’ailleurs, il est intéressant de voir la place du film dans un milieu hollywoodien bien trop calibré. On retrouve en effet l’aspect graphique du premier volet, aussi bien dans sa violence que sa sexualité, faisant comprendre que sa classification R est loin de jouer sur du clin d’œil simplet aux bas instincts du spectateur (pas vrai, « Le cercle d’or » ?). Nous sommes bien loin du simple produit aseptisé comme on sait nous les vendre facilement au vu de la maturité qui se dégage du récit. L’intrigue est extrêmement riche en thématiques diverses. Nous n’allons pas la spoiler car le film mérite réellement d’être découvert avec le moins d’informations possibles. Tout ce que l’on peut dévoiler, c’est que, tout comme le film de Ridley Scott, « Blade Runner 2049 » offre différentes lectures passionnantes sous prétexte d’une histoire de simple enquête. Les questionnements soulevés par le film touchent au social, à l’environnemental, au religieux, à l’économique, à la politique, … On sent la densité narrative dissimulée et les prétextes réflexifs que peut offrir le visionnage. C’est même stimulant de voir une œuvre proposer autant derrière un aspect assez simple et divertissant. Villeneuve profite d’ailleurs de prendre son temps (2h43) pour exploiter totalement certaines idées (notamment notre rapport avec certaines technologies sociales) et nous emmener dans une balade aussi bien riche visuellement qu’intellectuellement. Le casting est du même niveau, entre un Ryan Gosling fragile et attachant dans ses questionnements, une Ana De Armas au charme irréel, un Jared Leto dans une quête de déification bien humaine et un Harrison Ford qui prouve une nouvelle fois qu’il arrive à allier charisme et humanisme. « Blade Runner 2049 » est donc plus qu’une bonne suite à un grand film, c’est une œuvre qui a énormément à offrir sur de nombreux niveaux. Quand on nous propose ce genre de proposition d’auteur passionnante, intelligente, humaine et divertissante, il est évident que l’on ne peut que succomber à cette offre, pour son aspect unique tout en étant respectueux du « Blade Runner » original. Les deux films sont en soi complémentaires pour ce qu’ils disent sur nous en tant qu’individus et en tant que société. Bref, Denis Villeneuve prouve une nouvelle fois qu’il transforme en or tout ce qu’il touche et arrive à faire de son dernier film un gros morceau de cinéma comme on aimerait en voir plus souvent…

Note attribuée:

 

Difficile était la tâche, de remettre le couvert pour une suite au film culte Blade Runner de Ridley Scott. A l’époque le film fut un échec au box-office, sa suite connaît le même sort, mais connaîtra peut-être aussi à coup sûr le statut de film culte. Ici c’est Denis Villeneuve qui à la lourde tâche, de réalisé la suite du fim de Ridley Scott. Faire mieux? Faire la même chose? Ou apporter un oeil nouveau sur ce film? Le film se déroule 30 ans plus tard après les évènements du premier film alors on se passera des arguments débiles, comme quoi il s’agit d’un remake il n’en est rien, on tient ici le meilleur film de SF de l’année.

Tellement de choses a dire, mais je ne pourrais pas tout dire, ça ne sera qu’un avis court. Splendide je dirais, et encore il y’a tant de termes que je pourrais utiliser pour qualifier ce film. Sa beauté visuelle, sa musique ce film a tant de choses pour lui. Denis Villeneuve mets en scène Ryan Gosling dans le rôle de l’officier K qui est un Blade Runner, au cours du film il commencera a se poser des questions sur lui-même. Cet avis sera assez cours, et j’aurais tellement voulu encore un visionnage, pour développer encore plus. Ce qui est sûr, c’est qu’avec Blade Runner on tient le film de S.F de l’année. Nous verrons Harrison Ford, lors de la dernière demi-heure ou l’on revoit son personnage avec joie et qui doit affronter son passé et qui fera la rencontre de l’officier K.

Le film surprend dès ses premières minutes, avec son visuel les couleurs sont magnifiques grâce à une photographie que signe Roger Deakins. Le casting est aussi brillant, un Ryan Gosling saisissant et mystérieux, on pourra voir aussi très peu Jared Leto, Harrison Ford reprenant son rôle de Rick Deckard vieillissant mais qui file des coups de poings magistral a Gosling. On verra aussi Dave Bautista, un cours moment. La musique principalement par Hans Zimmer, des morceaux qui reste dans la veine du premier film. Ridley Scott, reste à la production dans tout ça, et supervise l’univers créé a la base par Philip.K.Dick. Blade Runner 2049 est une grande réussite de plus de Denis Villeneuve.

Note attribuée:

 

Il y a parfois des films qui nous marquent et nous fascinent tellement qu’on n’a plus les mots pour décrire ce que l’ont ressent. C’est comme si, tout d’un coup, il n’y avait plus besoin de mots pour retranscrire toute la beauté et la réflexion qui peut transparaître dans une œuvre pour le spectateur. Comme si, tout d’un coup, il fallait se rendre à l’évidence, et qu’on avait probablement vécu un moment absolument unique au cinéma, un moment que l’on n’est non seulement pas près d’oublier, mais qui en plus nous hante l’esprit jours après jours, jusqu’à ce qu’on admette que, en effet, on a vécu un grand moment de cinéma, qu’on passe pour un fanatique fou à force de tarir d’éloge une œuvre qui nous a profondément hypnotisé….. Ce film, c’est Blade Runner 2049 de Denis Villeneuve !

Faire une suite à un monument de la Science-fiction tel que Blade Runner, 35 ans après, relevait tout simplement de l’impossible. Il faut dire que Ridley Scott avait frappé très fort au point d’avoir réalisé un film totalement révolutionnaire et qui à redéfini les codes du cinéma de Science-fiction, qui allait au-delà de la simple adaptation de la nouvelle de Phillip K. Dick qui s’intitule Les androides revent-ils de moutons éléctriques ?. C’est un film qui non seulement pose des questions existentielles très fortes, où l’humanité transparaît à travers l’artificiel, et qui évoquait la peur de mourir. Inutile de revenir sur la performance de Rutger Hauer, mémorable dans la peau de Roy Batty, les décors futuristes incroyables, la musique de Vangelis, ce récit noir à l’ambiance crépusculaire thématiquement riche ! Occupé sur sa série de prequelles de Alien, Ridley Scott confia le projet de cette suite inespérée (et longtemps restée une alersienne) au réalisateur québecois Denis Villeneuve, considéré comme l’un des auteurs de cinéma les plus talentueux de ces dix dernières années. Etant un fan absolu du film de Ridley Scott et de Science-fiction, Denis Villeneuve  devait accomplir l’impensable…. Réaliser une suite qui ne trahisse pas l’esprit de l’original, tout en créant une nouvelle continuité à l’univers et aux thématiques de K. Dick. Pari réussi ???? OUI, et le mot est faible !!!!!

Dès les premières minutes, le réalisateur québecois nous replonge dans ce monde futuriste en déclin, déshumanisé et crépusculaire, mais sous un nouvel angle, bien plus étendu que dans le premier volet (qui se limitait à Los-Angeles). De la Californie en passant par une décharge géante (presque une ville) et un Las-Vegas totalement irradié, Denis Villeneuve et son directeur de la photographie Roger Deakins (qui ont déjà collaboré ensemble sur Prisoners) nous offrent des plans, des lieux et des décors gigantesques, absolument fabuleux et hypnotisants, qui s’éloignent de l’architecture du film de Scott (qui était plutôt très fantaisiste) sans que ce soit incohérent. Si Blade Runner 2049 n’a pas l’Oscar de la meilleur photo cette année, c’est qu’il y a un problème tant les plans sont incroyablement beaux, en plus de dépeindre un monde futuriste encore plus froid et déshumanisé que le premier. Beaucoup reprocheront au scénario de ne pas être vraiment original sur la forme (ceci dit, le premier non plus), mais si on va en profondeur…. Le film de Villeneuve est tout aussi beau, profond, noir, mélancolique, dépressif et thématiquement riche que le premier avec cependant une touche intimiste beaucoup plus poussée (j’ose le dire). En effet, Denis Villeneuve nous immerge dans le récit à travers les yeux de l’agent K (joué par Ryan Gosling) qui, tout le long du film, va mener une quête existentielle (qui ne nous laissera pas indifférents). Si dans le premier film, nous suivions le personnage de Rick Deckard (joué par Harrison Ford) qui se posait déjà la question « Qu’est-ce qu’être humain ? » ou « Est-ce qu’une machine peut avoir une âme ? » ; dans Blade Runner 2049, K va se questionner sur sa raison d’exister au sein d’un monde déshumanisé, où l’artificiel fait preuve d’une plus grande humanité que l’humain lui-même qui exploite toute les ressources vitale de la planète, au point d’en faire un lieux mort où la vie n’est plus possible !

Bien sûr, je n’ai pas tout dit sur Blade Runner 2049 (la performance des acteurs, la musique, etc…), il est même quasi impossible d’en faire une analyse complète après un unique visionnage tant l’œuvre de Denis Villeneuve et toute aussi riche et dense que celle de son prédécesseur (et la tâche n’était pas aisé). L’avenir nous dira si le film sera tout aussi marquant que son prédécesseur ou pas, mais il est clair que le réalisateur québecois a accompli l’impossible et a réalisé un film bien plus important qu’il n’y paraît, un film qui hante l’esprit très longtemps. Un choc visuel, profond, intimiste et contemplatif, orchestré par un des réalisateurs les plus impliqués de ces 10 dernières année !!

Note attribuée:

 

Je suis un très grand adorateur de BLADE RUNNER sorti en 1982, en plus de l’œuvre d’origine de Philip K. Dick. Donner une suite à un tel film, c’est une idée ambitieuse. Ma séance (matinale) fut bouleversante. Absolument tout m’a bluffé. Ne serait-ce que le visuel et la réalisation : c’est vraiment très lent et cela nous permet d’admirer la ville, les décors, la multiplicité de personnages et d’idées afin d’illustrer un monde où on ne ferait presque plus la distinction entre le réel et le virtuel. C’est plus que contemplatif, c’est une œuvre lisible, aussi bien dans l’action que dans les scènes posées. Je dis souvent que BLADE RUNNER est un beau long-métrage. Il en était de même à la sortie de BLADE RUNNER 2049.

Une des choses que je retiens de l’œuvre, c’est ce personnage de K cherchant à savoir qui il est. Question légitime, lui qui applique les ordres qu’on lui demande mais doutant de son existence et de pourquoi il obéit au lieutenant Jossi. C’est aussi l’une des questions centrales pour plusieurs personnages : Doit-on les considérer comme réel ? Ont-ils une âme ? Peuvent-ils remettre en question leur identité ? Est-il possible de considérer comme une seule et même espèce un robot humanoïde et un être humain biologique ? L’identité est-elle un processus que l’on choisit ou que l’on subit, où les deux ? A vous répondre d’y répondre ! Dans la continuité de premier BLADE RUNNER, il est question aussi de la temporalité des machines. Rappelez-vous, dans le film de Ridley Scott, Nexus VI et ses compagnons avaient une durée de vie limitée. En allant plus loin, afin de répondre à un marché coriace et un besoin de vendre des produits, combien d’appareils, ayant potentiellement une durée de vie longue, sont volontairement réduits dans leur fonction temporellement ? Une ampoule est capable de durer une centaine d’années, contrairement à la vôtre dans votre maison qu’il faut changer plusieurs fois dans l’année (pareil pour les piles, les frigidaires, etc.). L’utilité au sein du néo-libéralisme est-il compatible avec le commerce ? Dans le film de Scott et du coup celui de Villeneuve, on essaye d’expliquer comment il est rendu difficile la distinction entre être réel et être virtuel, en plus de la distinction entre le corps et l’esprit, renvoyant au dualisme entre Descartes et Spinoza. Ce distinction réel/virtuel est visible par exemple dans BLADE RUNNER 2049 grâce au programme « d’amour » de K avec sa copine virtuelle Joi. On peut y voir aussi l’étroitesse des groupes d’individus à l’intérieur des pôles à très forte densité de population (notamment Tokyo, Shanghai ou Hong-Kong). Quand K rentre chez lui, il passe d’un bâtiment envahi par des « junkies » de l’univers de Blade Runner à un appartement froid et silencieux. La présence du virtuel casse complètement les barrières des « ethnies » des populations (je n’aime pas ce terme mais je pense que cela permet de comprendre le contexte), êtres réels ou non, à l’instar de Joi, on peut voir dans une société une multiplicité de langues et de cultures. Cela se voit aussi avec les décors : Toujours dans la continuité du premier long-métrage, il y a plusieurs langues affichées (coréen, japonais, anglais, il y a même un dialogue en français (j’imagine qu’il faut avoir vu le film en V.O. pour le remarquer)) et des produits venant de plusieurs cultures. Nous sommes là dans une société complètement influencée par la mondialisation, presque une mondialisation extrême. On peut y poser un paradoxe dans nos sociétés modernes : alors que physiquement et géographiquement, nous sommes de plus en plus proches les uns des autres (la population urbaine augmente chaque année) mais connaissons-nous nos voisins, plus que les habitants d’espaces peu denses en population ? Si je prends l’exemple d’une ville comme Tokyo, les tokyoïtes vivent dans de hautes tours et souvent dans de petits appartements, mais il n’est pas sûr que l’habitant de la tour est dit bonjour ne serait-ce qu’à tous les voisins de son étage. D’où le choix pour K d’avoir une copine s’adaptant à sa guise à l’endroit où il vit : chacun se renfermera dans une intimité à l’intérieur de son chez soi, d’où la nécessité pour K de passer par une extension de son imaginaire à travers le virtuel, l’extérieur étant oppressant. De plus, il ne pas oublier qu’on est là avec une vision plutôt nord-américaine, le film serait différent si le film avait été « construit » par un chinois, un océanien ou un africain (probablement). En tant qu’occidental, je vois le film à travers cet ethnocentrisme. D’où le besoin d’échanger avec des japonais vivant en ville pour compléter mon impression du film. Puisque je ne veux pas spoiler, je n’irais pas plus loin car il me semble qu’en analysant BLADE RUNNER 2049, il faudra y voir un film quasi avant-gardiste (surtout le premier en fait) qui devient quasiment un fait sur le réel et le virtuel, ainsi qu’une approche post-apocalyptique et le scénario montrant une conséquence des évènements du support de 1982.

Il est évident que c’est un film majeur du moment parmi les sorties récentes. Autant, des films comme Mad Max Fury Road furent des plaisirs instantanés, autant BLADE RUNNER 2049 risque de faire partie de mes œuvres phares amenant à se questionner sur notre rapport aux êtres humains et non-humains et presque de ne plus faire la distinction tellement l’I.A. a évolué, au sein de BLADE RUNNER 2049 bien sûr mais aussi sur ce que cherche à montrer le long-métrage dans ces secondes lectures.

Note attribuée:

 

 


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valentin pejoux
Bonjour je me présente, je m'appelle Valentin, je suis co-rédacteur en chef sur ce site. Je suis un fan de cinéma de SF et de films de super héros. Ces deux genres ont bercé mon enfance. Avec des longs-métrages tels que les Spiderman de Sam Raimi, les X-Men de Bryan Singer, les Matrix des Wachowski et les Retour vers le futur de Zemeciks. Avant, je ne prenais le cinéma que pour me divertir, mais depuis quelques années, je me rend compte qu'il peut nous divertir autant qu'il peut nous faire réfléchir. C'est pour cela, peu importe le type de film que je regarde, j'essaye de voir si le rélisateur veut nous dire quelque chose à nous spectateur.

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