Date de sortie 13 février 2019 (2h 02min)
De Robert Rodriguez
Avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Jennifer Connelly, Mahershala Ali, Ed Skrein, Jackie Earle Haley…
Genres Science fiction, Action
Nationalités Américain, Argentin, Canadien
Musique Junkie XL

 

 

 

Alita Battle Angel, c’est un projet qui remonte à plus de 20 ans aujourd’hui pour James Cameron. Avant de ce lancer dans l’épopée féerique de Avatar, Cameron souhaitait adapter un Manga phare du début des années 90, Gunnm, une oeuvre éponyme de la science fiction créée par Yukito Kishiro. Les années passèrent mais James Cameron était toujours motivé par l’envie de faire cette adaptation, mais c’était sans compter le triomphe de son révolutionnaire Avatar et la lancée d’une toute nouvelle franchise cinématographique que finalement, le grand cinéaste dû laisser tomber sa casquette de réalisateur concernant l’adaptation du fameux manga. Mais cependant il resta fort attaché au projet en tant que producteur et co-scénariste et se mit en quête d’un autre réalisateur capable de mettre en image ce vieux rêve. C’est alors que Robert Rodriguez, le réalisateur de The Faculty, Une Nuit en Enfer, la Trilogie Spy Kids, Sin City 1 et 2, Planet Terror et les Machette répondit a sa candidature, lui aussi étant un grand fan du manga et venant du monde de la Bande-dessinée, le réalisateur Texan semblait tout indiqué pour mettre en image les ambitions démesurées de James Cameron. Résultat ? Une belle réussite pour une sacrée prise de risque !

Alors on peut pinailler autant que l’ont veux,trouver le scénario cliché, tel ou tel personnage lisse ou trouver le film gentillet comparé au manga d’origine ect… Mais pourquoi faire la fine bouche face à un tel spectacle, sincère, d’une générosité et d’une inventivité folle, riche en émotion et visuellement irréprochable ! Par où commencer du coup ? Bah par le plus important, Alita. Tantôt douce, tantôt naïve, tantôt attendrissante, tantôt redoutable et farouche guerrière… Alita est enfin cette héroïne digne des plus grandes figures iconique de femmes forte du cinéma d’action et de SF tel que Ellen Ripley ou Sarah Connor (tient des personnages féminins également composée par James Cameron) qu’on est vu dans un blockbuster depuis longtemps (non Wonder-Woman, t’es bien mignonne mais t’es loin d’être digne de ses grandes dames, du moins au cinéma). Au-delà de la Performance capture extrêmement abouti dans ce film et l’interprétation épatante de Rosa Salazar, ce qui fait de Alita un si bon personnage c’est le soin apporté tout particulier que James Cameron et Laeta Kalogridis ont apporté à son écriture, faisant d’elle le personnage le plus atypique du film, aussi bien physiquement que psychologiquement. Alita est également une belle réflexion sur le corps, sur ce qu’on en fait, et bien que Alita Battle Angel ne soit pas le premier film qui pose ce genre de questionnement dans le genre de la science fiction… C’est en tout cas le premier film (à ma connaissance) à l’aborder de façon symbolique. Tel que le dit le personnage de Ido sexto dans le film : « Ce n’est qu’un corps, ni mauvais, ni bon, ça dépendra de toi » et cette phrase en dit long sur le parcours de Alita en plus d’être un élément extrêmement important de traiter dans un univers où une immense partie de la population est composé de Cyborg, et le film le fait très bien sans nous prendre pour des billes !

On vante énormément la réussite du film au père Cameron car il à veillé au grain et marquer le film de son empreinte , mais Robert Rodriguez ne démérite pas. Bien que le bonhomme ne fasse pas l’unanimité et a prouvé par le passé qu’il était capable du meilleur comme du pire et que le soin apporté à la mise en scène et la crédibilité lui importait peu… C’est avec Alita Battle Angel qu’on se rend compte que le réalisateur texan est capable non seulement de composer de véritables morceaux de bravoure et iconique (le combat dans le sous monde entre Alita Grewishka ou le fameux Motorboll) et aussi, par le biais d’une mise en scène simple mais vraiment efficace les moments d’émotions parfois très intenses et teintés de poésie et comme pour son Sin City, on ressent énormément d’amour pour le manga d’origine. Rodriguez laisse également son empreinte, notamment avec cette scène de bar (car il y a souvent une scène de bar dans ses films) très fun et plutôt réjouissante !

Que rajouter de plus à tout ça ? Le reste du casting est tout aussi excellent (Christophe Waltz en tête), la musique de Junkie XL est très bonne, la réalisation et l’écriture de très bon niveau, enchaînant les séquences d’anthologie et le tout fait avec une passion contagieuse, qui actuellement, manque à beaucoup de grosse production de cette envergure. Prions pour une suite avec le retour de ses deux bonhommes à la barre !


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