Résumé du film
Notre film retrace les moments forts de la carrière du boxeur Jake La Motta, champion de boxe poids moyen. Son frère Joey, qui est aussi son entraineur arrive à le persuader qu’il peut obtenir le titre de champion du monde de boxe. Les combats se succèdent et Jake approche peu à peu du titre. Il en viendra à collaborer avec un homme influent dans le milieu. A cause d’un combat truqué, Jake est suspendu. Quelques temps après, Jake remonte sur le ring et est bien décidé à aller jusqu’au bout pour avoir le titre. Mais un autre combat commence aussi pour lui : un combat psychologique entre lui-même.
Infos sur le film
Réalisé par Martin Scorsese
Avec Robert De Niro, Joe Pesci, Cathy Moriarthy
Genre : Biopic, Drame
Nationalité : Américain
Durée du film : 2h05 environ
Tiré de l’histoire vraie du boxeur Jake La Motta
Encore un film que qualifie pourtant beaucoup de critiques presse et spectateurs de chef d’œuvre mais qui ne coïncident pas avec mon ressentit. Attention, je ne dis en aucun cas que le film est un navet mais beaucoup de choses m’ont empêchés d’accroché contrairement à la saga des Rocky. Car oui, voir Raging Bull des années après avoir été conquis par les Rocky, c’est le parcours du combattant et au final, il ne peut en rester qu’un. Pourquoi est- ce que je n’ai pas aimé Raging Bull ? Pourquoi est-ce que j’en suis venu à le détester ?
Pourquoi ce n’est pas pour moi un chef d’œuvre ?
On commence déjà par le format du film : c’est du noir et blanc. Autant dire déstabilisant pour quelqu’un habitué à de la couleur « bien que pour le film Frankenstein, le noir et blanc n’étaient pas déplaisants ». Ensuite, pratiquement rien dans Raging Bull n’a été accrocheur. Tout l’a même rendu plus que détestable et ca allait même jusqu’à l’ambiance du film que je trouvais malsaine. Quand vous n’accrochez ni à l’histoire « tiré d’une histoire vraie », ni aux personnages, ni les dialogues, ni à la musique trop classique, il ne reste pas grand-chose. Additionnez à ca la durée de 2 heures pour le film et le temps parait long…très long. Je partais pourtant sur l’envie irrésistible de le voir depuis quelques temps et j’en étais même impatient. En voyant notre personnage, j’ai déchanté très vite. Peut être est ce parce que boxeur rimait avec Rocky. Jake La Motta n’a absolument rien à voir avec Rocky Balboa. Le parcours n’est pas le même, l’époque n’est pas la même, le caractère du personnage, l’ambiance du film, l’histoire et même la psychologie du personnage sont des éléments totalement différent de ce que l’on a pu voir dans un Rocky. 10minutes m’auront suffit pour cerner le personnage et ce n’est pas beau à voir. Nous avons en Jake La Motta le cliché Italien dans toute sa splendeur. Machiste à 200%, violent hors du ring, jaloux, égocentrique, stupide, pathétique, prétentieux, manipulateur, autodestructeur. En bref, archétype de l’homme détestable. J’avoue avoir été à des années lumières de voir un personnage de ce type et j’ai été un peu bousculé par ca. Un homme marié en début de film mais qui traite sa femme comme une esclave avec une première dispute qui en viendra presque aux mains pour une histoire…de steak trop cuit ! Et le meilleur sera à venir pour la suite en voyant notre personnage principal faire du gringue à une jeune fille de 15 ans ! « Ca commence bien !». Jeune fille avec qui il se mariera mais qu’il traitera de la même manière que sa première femme, voir pire. Disputes, violences, jalousies, corruption et combats de boxe. Voila ce que j’en tirerai du film.
C’est indéniable, le film nous plonge dans l’univers de la boxe avec un réalisme saisissant. C’est brillamment filmé et la violence lors des matchs est constante et impressionnante. Le sang gicle, le ring parait immense, le bruitage des coups, la gestion de la caméra notamment sur les gros plans du visage des boxeurs, les effets de ralentis nous montre la violence des coups. Le tout est filmé en grand angle et nous n’en perdons pas une miette. A noté aussi le dernier combat où l’utilisation de fumigènes donne un effet graphique incroyable. Je suis bon joueur, c’est très beau mais très violent. Jake La motta est d’une rapidité incroyable lors des combats et arrive à encaisser les coups. Ce que l’on remarque lors de ces combats c’est son agressivité sur le ring. Il ne laisse aucunes chances à son adversaire. Ce n’est pas pour rien qu’on le surnommait « The Bronx Bull, le taureau du Bronx ».
Pour ce qui est d’avoir une parfaite maitrise de ses émotions, Robert De Niro est l’acteur parfait pour incarner ce boxeur. Quand on sait qu’il c’est entrainé quotidiennement pour entrer dans la peau du personnage avec le vrai Jake La Motta et que ce dernier en est venu à lui dire qu’il aurait pu être un vrai boxer professionnel, on ne peut qu’applaudir l’acteur. 1 an de tournage, 3 mois de pauses pour laisser à De Niro du temps pour prendre du poids pour la suite de l’histoire. On peut dire que le film a été très bien travaillé. Tout comme l’ai le jeu des autres acteurs. Joe Pesci qui nous joue le rôle de Joey La Motta, l’entraineur et frère du boxer. Pesci joue très bien le rôle de cette petite frappe très forte pour ce qui est de faire de la tchatche. Un petit bagarreur même si on voit qu’avec sa corpulence, il ne fera pas long feu. Il y a une très belle évolution de son personnage qui a de nombreux désaccords avec son frère qu’il cherche à tout prix à protéger. Cathy Moriarthy incarne quand à elle Vickie La Motta, une bonne mère de famille éperdument amoureuse de son mari. Les débuts de leur mariage sont beaux, le tout filmé à la caméra en couleur mais les années passent et Vickie va petit à petit voir une autre facette de son mari. Une femme qui cherche à avoir une vie normale mais qui se trouve harcelé par son mari persuadé qu’elle a une aventure avec un autre homme.
Pour conclure
Qu’est ce qu’il y a de bon d’aimer un film où le personnage est détestable du début jusqu’à la fin ? Je ne trouve de bouleversant que ce qu’à vécu la femme et les enfants de Jake La Motta. Un homme détestable qui s’autodétruit au fur et à mesure parce qu’il n’arrive pas à faire confiance à sa femme alors qu’il a déjà des bas instincts de dragueur et d’infidélité. Le fait que ce soit du Martin Scorcese ne veut pas dire forcément que le film doit rimer avec chef d’œuvre. Un chef d’œuvre comporte plusieurs éléments positifs pour être nommé de la sorte. Alors oui Raging Bull est magnifiquement mis en scène, oui De Niro y est brillant, oui le réalisme du film est saisissant mais est-ce suffisant ? Qu’a-t-il de jouissif de nous montrer pendant 2heures de film un homme autant violent sur un ring qu’hors du ring ? Quel est le message positif de ce film ? Quelle leçon en tirer ? La beauté visuelle c’est une chose mais la psychologie en est une autre, tout comme l’ai l’importance du message que veut véhiculer le film. Les films de la saga des Rocky nous montrent l’ascension d’un boxer minable mais qui a cependant un profond respect pour les adversaires qu’il rencontrera. Un profond respect aussi pour la femme qu’il épousera. Rocky c’est une leçon de courage et de persévérance. Raging Bull est plus noir, plus violent, plus vulgaire, plus malsain et nous rends plus ou moins pervertis en assistant aux multitudes de scènes affreuses d’un homme qui cherche à obtenir de la reconnaissance alors qu’il n’en mérite pas. Aucune recherche de rédemption. Juste un homme qui s’autodétruit et qui détruit aussi son entourage. Quand on en vient à souhaiter qu’il perde le match où il pourrait obtenir le titre de champion, c’est que quelque chose cloche. On voudrait mettre le spectateur dans un sentiment de malaise, d’incompréhension, éprouver de l’empathie, j’ai trouvé plutôt trouvé certains personnages complètement pathétique. Hormis la réalisation, je n’ai rien trouvé de bon dans ce film. Je me suis au final profondément ennuyé, guettant le nombre de minutes qu’il me restait avant la fin du film. La conclusion est à l’image de notre personnage principal. Le constat est aggravant : les films qualifiés de chef d’œuvre sont bien souvent des films ayant pour sujet la drogue, le sexe ou la violence « Orange mécanique, Scarface, Full metal jacket, ect.. ». Constat qui donne à réfléchir. Raging bull est, pour moi, très loin de mériter le statut de chef d’œuvre.